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chrischambers86
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3,5
Publiée le 18 août 2015
Un parfum noir, nostalgique et agrèable plane tout au long de "La mètamorphose des cloportes". Du beau monde dans ce classique du gangster à la française avec Pierre Brasseur dit "Tonton le Brocanteur", Charles Aznavour dit "Le Naïf", la prêteuse du milieu Françoise Rosay, Maurice Biraud dit "Le Mou", Georges Gèret dit "Le Rouquin" et bien sûr Lino Ventura dit "Le Malin" dans le rôle d'Alphonse Marèchal, un braqueur trahi par ses complices! Tournè deux ans après "Les tontons flingueurs", "La mètamorphose des cloportes" de Pierre Granier-Deferre s'inscrit dans la même veine humoristique, multipliant les mots d'auteurs d'Audiard ("Les coups les plus tordus sont rien à côtè de la peinture abstraite") et les paires de baffes! Une distribution parfaite et des dialogues aux petits oignons ("Le temps que je sorte, elle aura 45 berges la Catherine et avec les millions qu'elle se sera goinfré, elle aura grossi. Et ça fera un cloporte bien gros et plus chouette à ècraser sous le talon") donne son prix au film avec une chouette bande son jazzy...
Petit film très drôle. Lino Ventura, plus teigneux, irascible et brutal que jamais, est le moteur du film. Son jeu est parfait : regard noir, tête d'enterrement, sourire énigmatique plus inquiétant que rassurant, gifles-coups de poings (chez Ventura, ça revient au même !), tout la palette y passe pour notre plus grand plaisir. Les dialogues sont hilarants. J'entends encore Lino Ventura répondre à ses pathétiques compagnons de fortune qui lui "proposent" d'être le chef : "Figurez-vous que je voyais pas ça autrement". Tout est dit.
Le meilleur des deux mondes.Un excellent film noir, un peu injustement oublié, qui marrie avec succès les innovations de la Nouvelle Vague avec le polar classique français. Dialogues justes, acteurs carrés, scénario aussi simple que costaud sous l'oeil d'une caméra légére. C'est un peu comme un croque-monsieur cuisiné avec succès par un grand chef.
Entre polar et parodie, Granier-Deferre et Audiard offrent un scenario solide et des dialogues jouissifs à Ventura dans l'une de ses meilleures prestations. La réalisation manque un peu de tonicité et la camera est employée sans grande originalité. Reste un bon classique à regarder avec plaisir.
" Tonton , des que je suis dehors , je lui réduis la tronche , je le miniaturise , je le dissous..." Lino Ventura , dans " La métamorphose des cloportes" crie vengeance... 5 ans au trou et a cause des amis, ça énerve ! Un Lino Ventura extraordinaire comme d habitude , entouré de Pierre Brasseur , Maurice Giraud et Charles Aznavour . Un casting absolument parfait et des dialogues au petits oignons signé Audiard ( donc des dialogues classes!) pour un polar efficace et bien ficelé . Du grand Lino !
Monté par une équipe de rêve, La Métamorphose des Cloportes échappe pourtant, hélas, au cercle restreint des classiques du cinéma français. Le film a été oublié, même du point de vue de la filmographie de Lino Ventura : il mérite pourtant une large reconnaissance du public. Pris au second degré, le métrage rend le spectateur hilare / euphorique, en grande partie grâce à des dialogues qui vont droit au but, sans en faire trop (les mots inutiles ne font pas partie du vocabulaire de Michel Audiard) et très bien rythmés. Des dialogues qui pourraient parfois apparaître difficiles à jouer mais Lino Ventura, avec sa présence habituelle, et Aznavour, plutôt juste, parviennent à les rendre fluides et naturels. Les procédés narratifs du réalisateur Granier-Deferre sont par ailleurs très originaux et enthousiasmant (par exemple pour faire passer les années) et laissent entrevoir une forte inspiration. Inspiration qui fait de La Métamorphose des Cloportes un film majeur du cinéma français, hélas trop peu connu.
Le titre donne le ton, les dialogues et les acteurs excellents, les monologues de ventura un must. Ca ne révolutionne pas le cinéma mais on passe un bon moment.
Belle affiche : roman de Boudard, dialogues d'Audiard, casting prometteur avec un Ventura en grande forme, musique de Jimmy Smith, et puis un goût d'inachevé, loin des meilleurs Lautner. Il faut dire que la mise en scène du réalisateur des Tontons fait ici cruellement défaut. Granier-Deferre n'a jamais été d'une vivacité remarquable (doux euphémisme) et ici, c'est du plan-plan assuré. L'intrigue est malgré tout agréable à suivre, au moins jusqu'à la sortie de prison d'Alphonse. Après, ça lambine drôlement...Heureusement, les comédiens sont bien dirigés et Biraud, Brasseur, Rosay sont délectables.
1965, de Pierre Granier-Deferre. Dialogues d’Audiard, d’après un roman d’Alphonse Boudard. Une bande de truands ringards montent un coup ringard, voué à l’échec. Ventura est un voleur de tableaux qu’il refile à Tonton (Pierre Brasseur) et s’implique dans une opération navrante qui va le conduire en prison pour 5 ans. Il est le seul arrêté et ses complices vont s’enrichir sur son dos en son absence. Libéré, il va se venger…et en reprendre pour 15 ans. L’histoire est d’une grande banalité, le film est plat et même les dialogues d’Audiard ne réussissent pas à entraîner une machine qui mouline dans le genre nanar…Reste qu’on a plaisir à voir une belle brochette de comédiens : outre Lino Ventura et Brasseur, Charles Aznavour, Maurice Biraud, Françoise Rosay, Annie Fratellini, Daniel Ceccaldi.
Gros mots et argot à gogo signés Audiard pour ce polar noir à la française, de facture classique. Tout y est : truands, femme fatale et trahison. Adaptation d'un roman d'Alphonse Boudard, "La métamorphose des cloportes" met en scène un héros qui se prénomme aussi Alphonse. Et le héros, c'est Lino Ventura qui l'interprète, le Lino au regard noir, aux mâchoires serrées et à la main lourde. Alors quand ce héros se retrouve en prison pour 5 ans après avoir été embarqué dans un coup minable puis trahi et lâché par ses amis, on imagine qu'il a pris le temps de ruminer sa vengeance et qu'elle sera terrible. Façon Audiard, ça donne ; "Dès que j'suis dehors, j'lui réduis la tranche, j'le miniaturise, j'le dissous" ; ou bien "J'l'emplâtre, j'lui mets la tête à l'envers, j'lui fais vomir ses friandises et j'envoie sa nana s'faire bronzer à Dakar" ; ou encore "J'lui fais bouffer son passe-montagne, j'le plonge dans l'eau glacée et j'attends qu'ça gonfle". Très imagé, en somme... A sa sortie de prison, Alphonse retrouve un à un ses "amis". Même si tous se sont métamorphosés en de respectables citoyens, lui n'a pas oublié. Et il se montrera intraitable... Sauf que dans sa belle mécanique vengeresse, il n'avait pas prévu Catherine, belle, trop belle... la reine des cloportes. Pierre Granier-Deferre a réuni devant sa caméra une pléiade d'acteurs talentueux (Pierre Brasseur, Maurice Biraud, Charles Aznavour, Georges Géret, Daniel Ceccaldi, Françoise Rosay). Pourtant, malgré cette prestigieuse brochette au jeu juste, peu ou pas de sigularité. Les personnages, figés dans des stéréotypes d'un autre âge, rendent le film très démodé, juste moyen. Dans le genre, on a vu mieux. A noter cependant, une belle photo noir et blanc et une agréable rengaine jazzy, signée Jimmy Smith.
Il est vraiment dommage qu'Irina Demick ne sache pas jouer la comédie. Cela parvient à gâcher le plaisir de regarder ce film au scénario pourtant prometteur.
Film jubilatoire. On se laisse bercer par le film, avec des moments franchement hilarants tout en respectant le genre . Des acteurs au sommet de leur at : Lino, Maurice Biraud, Aznavour , Pierre Brasseur ..... Des répliques cultes d'audiard dont une de Lino en fin de film "Vingt ans ça se fait sur une jambe ..." , c'est juste énorme . Film méconnu je trouve mais tout aussi excellent que les "tontons flinguers", les "barbouzes" ...
Le titre est joli, le générique aussi. Mais s'il suffisait d'avoir un casting de rêve pour réussir un film, ça se saurait. C'est long, c'est lent, ce n'est pas très intéressant, c'est mal foutu et parfois assez confus. A sauver la très jolie Irina Demick qui nous fait un très intéressant (et toujours d'actualité) cours de cuistrerie sur l'art contemporain.
Un peu fade pour moi. La musique est mauvaise. Le scénario a du sens et quelques bonnes répliques sont là mais je n'ai pas été fana de la vengeance et du final. Le film est bien interprété et se suit facilement mais sans enthousiasme malgré Lino Ventura.