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Akamaru
3 129 abonnés
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2,5
Publiée le 29 octobre 2012
"La métamorphose des cloportes"(1965)fait partie de cette tradition bien française(surtout dans les années 60)des parodies de films de gangsters.Contrairement aux "Tontons Flingueurs" et aux "Barbouzes",il privilégie l'aspect film noir,la truculence des dialogues et des situations ne venant qu'en second lieu.Il faut dire que Pierre Granier-Deferre n'était pas George Lautner.Par exemple,il scalpe le milieu intellectuel de St Germain des Près,la petite bourgeoisie naissante,aux origines pourtant très populaires.Il montre aussi à quel point même dans le milieu du banditisme,l'honneur et la loyauté ont tendance à se perdre.Lino Ventura,impeccable,en fait les frais en passant par la case prison à 2 reprises.Ce qui est bien avec Ventura,c'est l'aisance qu'il dégage dans ce genre de films,pouvant passer aussi bien pour un véritable gangster,que pour le tourner en dérision.Cette qualité rarissime,complée aux dialogues chantant de Michel Audiard,provoque quelques scènes très savoureuses(notamment les monologues du personnage lésé).La réalisation plan-plan et le script limité,ne suffisent malheureusement pas à compenser la gouaille de la troupe d'acteurs.
Un film de gangsters assez bon. Avec des dialogues plutôt bien écrit et plusieurs perles, un peu d'humour. Par contre par moment le récit s'avère plus grave (car il y a plusieurs spoiler: meurtres ). Le casting est réussi, j'ai bien aimé la charmante Irina Demick (que je ne connaissais pas du tout). On peu regretté une certaine lenteur dans la mise en scène.
.« La métamorphose des cloportes » est le troisième long métrage réalisé par Pierre Granier-Deferre après une solide période d’assistant auprès de réalisateurs reconnus comme Georges Lacombe, Marcel Carné, Jean-Paul Le Chanois ou Denys de La Patellière qu’il a secondé à trois reprises notamment en 1960 pour « Un Taxi pour Tobrouk » qui unissait Lino Ventura, Charles Aznavour et Maurice Biraud. Un trio qu’il retrouve pour cette adaptation du roman éponyme d’Alphonse Boudard par Albert Simonin dialoguée par Michel Audiard. Ce troisième film co-production franco-italienne est pour Granier-Deferre l’occasion de se frotter à une production plus prestigieuse au sein de laquelle il est entouré d’acteurs qu’il connaît bien et d’un dialoguiste confirmé qui avait déjà œuvré pour « Un Taxi pour Tobrouk ». L’intrigue s’inscrit parfaitement dans le courant des comédies policières qui font florès depuis cinq ans comme « Le Monocle » (Georges Lautner en 1961), « Le cave se rebiffe » (Gilles Grangier en 1961), « Les tontons flingueurs » (Georges Lautner en 1963), « L’œil du monocle » (Georges Lautner en 1962), « Le Monocle rit jaune » (Georges Lautner en 1964), « Les Barbouzes » (Georges Lautner en 1964), « Ne nous fâchons pas » (Georges Lautner en 1964) ou encore « Des pissenlits par la racine » (Georges Lautner en 1964). Une période féconde qui ne franchira guère le cap des années 1960 avec « Fantasia chez les ploucs » de Gérard Pirès en 1971 qui fermera le ban. Une période dorée du cinéma comique français devant beaucoup aux dialogues de Michel Audiard qui a donné à ces films leur parfum si particulier fait d’une langue argotique remarquablement chantournée. Les films cités plus haut qui en sont les plus beaux fleurons pourtant populaires ont remarquablement passé les ans alors que ceux de la Nouvelle Vague alors hégémonique aux yeux de la critique sont pour la plupart tombés dans les oubliettes de l’histoire du cinéma y compris ceux réalisés par leurs principaux artisans. La construction très particulière à partir de phrases plutôt longues des dialogues de celui que le grand Gabin nommait « le petit cycliste », nécessitait l’emploi d’une certaine catégorie d’acteurs que l’on a retrouvé omniprésents dans les films en question comme Jean Gabin, Lino Ventura, Bernard Blier, Francis Blanche, Maurice Biraud, Mireille Darc, Françoise Rosay, André Pousse, Pierre Brasseur et quelques autres. Pierre Granier-Deferre qui connaissait bien la plupart d’entre eux auxqules s’ajoutent ici un remarquable Georges Géret n’a pas eu beaucoup d’efforts à faire pour s’immiscer dans leur univers. L’intrigue s’enroule autour d’un brigand reconverti (Lino Ventura) prisonnier de ses principes (sens de l’honneur, refus de la trahison, respect de la parole donnée) qui effectuera plusieurs séjours en prison plutôt que de se renier alors que ses partenaires, « les cloportes », n’auront pas ses scrupules. On peut facilement deviner la suite des plus classiques. Mais à travers le traitement du sujet, Granier-Deferre laisse transparaître une sensibilité qui sera source de ses plus belles réussites comme « Paris au mois d’août », « La veuve Couderc », « Le chat » ou « L’étoile du Nord ». Cette « métamorphoses des cloportes » mettant quelque peu à mal le très fantasmé code de l’honneur censé régenter les mœurs du milieu mérite à coup sûr d’être redécouverte pour la patte de son réalisateur et de sa brochette d’acteurs fort bien dirigés comme ce sera toujours le cas dans les films de Pierre Granier-Deferre..
La Métamorphose des cloportes. Une certaine modernité dans la réalisation pour cette époque. On peut voir au tout début, Isabelle Balkany, dans un petit rôle celui de la pourvoyeuse du chalumeau. Le reste est moyen. Deux étoiles et demie.
Malgré le casting, le réalisateur et le synopsis qui pourrait laisser penser, le film est décevant. Semblant ne pas trop savoir vers quel comique se diriger et perdant rapidement son intérêt.
Même si le scénario n'est franchement pas original il est redoutablement efficace. Les acteurs principaux jouent vraiment bien. Un bon moment de divertissement.
Un classique du cinema français, quoique un peu oublié quand même. Cela fait un petit moment que la métamorphose des cloportes est sortit, mais il n'a pris aucunes rides. Il reste toujours aussi drôle et poignant. L'amitié dans le film est traité d'un ton juste et objectif. La scène entre Lino Ventura et Charles Aznavour dans la maison du fakir en dit long sur leur rapport, et démontre que le film n'est pas toujour derriere le protagoniste. Objectif donc. La métamorphose est une sorte de film de gangster à la française. Un beau noir et blanc, des femmes fatales, des menaces, des trahisons, fait de la métamorphose un film noir riche en rebondissement et en dialogues pensées, millimétrées par M.Audiard. Une ribambelle d'acteurs géniaux enrobe le tout. C.Aznavour, naturel, le regard qui parle pour lui, prouve qu'il est un vrai comédien. Pierre Brasseur méconnaissable d'un personnage à l'autre, jouant la pourriture précieuse. Et L.Ventura, dont la présence pleine d'energie vengeresse, nous fait peur et nous identifie totalement au personnage. Ses potes, tous aussi lâche et faible les uns que les autres lui ferons payer chère sa bonne amitié. Mais vous feront rire aussi. Derrière ses airs de gangster la métamorphose nous parle d'amitié et de fatalité dure à avaler pour Ventura, ainsi que pour nous. Le dernier plan dans la prison, avec les détenues comparé à des cafards, est pour moi un plan magistral qui mérite d'être vu.
Un film méconnu de ce qu'on appelait alors "le cinema de papa". Pas encore réédité en DVD au moment ou j'écris ces lignes, il mérite amplement le détour : Audiard y est à son meilleur niveau et la distribution époustoufflante : Pierre Brasseur est parfait en marchand d'art vereux, Ventura, Aznavour, Biraud, Géret, Fratellini, Demick, Ceccaldi, Rosay sont tous dans le bon ton. La musique de Jimmy Smith (alors au sommet de sa popularité) apporte indéniablement un plus. Je toujours trouvé ce film très réussi, et je prends plus de plaisir à le revoir que "les tontons flingueurs" ou "les barbouzes" par exemple. Les dialogues sont du caviar, les réflexions de Ventura en voix off sont jouisives et l'ensemble du film est cynique à souhait... Une petite perle sous-estimée!
Pas de quoi se taper la tête contre les murs de jubilation à vrai dire....Les thèmes de la couardise et de la vengeance ne sont pas originaux, tout comme le scénario que quelques répliques bien senties d'Audiard viennent sauver du nanar. Décevant. J'ai aussi trouvé la musique spécialement ratée.
Sans un bon casting, avec le grand Lino Ventura et les excellents dialogues de Michel Audiard cette comédie aurait sans doute rejoint la catégorie des "nanars". Ce film comporte quelques bonnes scènes, mais je l'oublierai très vite.
La Métamorphose des cloportes est un polar français réellement inégal, la mise en scène de Pierre Granier-Deferre a parfois un aspect minimaliste (peut-être une influence de la Nouvelle Vague), pas mauvais mais j'ai vu mieux dans le genre. Le casting n'est peut-être pas le plus flamboyant qui soit notamment dans les seconds rôles (durant une brève apparition on peut voir Jean Carmet, jouant une sorte d'adepte du woke version sixties), mais c'est solidement joué en particuliers le rôle principal tenu par Lino Ventura. Il incarne un gars qui va se lancer dans un casse avec 3 complices, casse qui foire et il sera le seul à se retrouver 5 ans en prison. Pendant toutes ces années il rumine sa vengeance, il veut écraser ses cloportes. Ce premier tiers du film est la partie la prenante, sans être épatant, ça marche bien. Dommage que la suite du film se vautre un peu, le rythme est soudainement moins soutenu, la phase vengeance manque de force, le problème aussi c'est que l'histoire devient embrouillant. Cela se termine de manière cynique, je regrette quand même que ce polar passe à côté de son potentiel. La musique signée Jimmy Smith apporte du style au film, certains morceaux un peu trop utilisés deviennent redondants.
Excellent film bien qu'un peu lent. Y défile toute une cohorte de "gueules" d'époque sur des dialogues ciselés par Audiard. Sorti après Les Tontons Flingueurs, il n'en a ni la verve ni l'humour, d'où une petite déception mais c'est un régal de voir tous ces comédiens réunis.
Evidemment ce film policier possède un casting de tout premier ordre et assez prestigieux, mais cela ne suffit malheureusement pas pour passer un grand moment de cinéma. La mise en scène de Pierre Granier-Deferre à tout de même bien mal vieilli et il n’est pas non plus aider par un scénario ne proposant pas beaucoup d’originalité. Bref, un film à voir quasi uniquement pour la très bonne interprétation des comédiens (mention spécial pour le grand Lino Ventura) et pour les dialogues toujours aussi délicieux de Michel Audiard.
Avec des répliques comme toujours d'Audiard percutants, cette comédie est ma foi agréable et forte amusante. Aznavour & Ventura sont très bons et la mise en scene bien. Le scenario n'est pas exceptionnel mais les situations proposées rigolotes. Un film mineur dans la carrière de Ventura mais qui reste néanmoins appréciable.