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Un visiteur
4,0
Publiée le 6 septembre 2019
"Gabrielle" de Patrice Chéreau est un excellent mélodrame .Le film s'inspire de la nouvelle de Joseph Conrad "Le Retour" . L'originalité de ce long métrage c'est son esthétisme et le huit-clos amoureux . L'utilisation du noir et blanc et la présence excessive de musique donnent à l'oeuvre un aspect étrange et énigmatique . Isabelle Huppert livre une prestation incroyable , de même pour Pascal Greggory. Original et magnifiquement interprété !
Images magnifiques, comédiens impeccables, mais dialogues littéraires et improbables, mise en scène théâtrale. On a du mal à croire à ce mélange de vaudeville bourgeois et de critique des moeurs bourgeoises surannées du début du 20ème siècle. Et surtout, à part pendant quelques rares séquences, on s'ennuie beaucoup...
Chéreau construit son drame comme une pièce de théâtre tout en s'amusant à déstructurer le récit et la mise en scène (passage du noir et blanc à la couleur, arrêt sur image, ralentis...). C'est "original" et ça apporte un certain charme. Le problème c'est que rapidement l'histoire s'épuise, les situations se répètent et le film perd en intérêt.
Patrice Chéreau monte son huit-clos tel une pièce de théâtre, la représentation qui nous est servi est fade, terne et me met mal à l'aise. Les répliques sonnent faux, les comédiens exécutent leurs taches et la mise en scène est tapageuse. Sa tiédeur me révulse, la froideur me met - ici -hors de moi ... Ce film m'a ennuyé du début à la fin, un cauchemar ! Il y'a longtemps qu'un long métrage ne m'avais pas déplu de la sorte, difficile de sortir d'un film et de ne lui trouver aucune qualité ...
Difficile de traduire ici la dualité de ce film, à la fois magnifiquement mis en scène, joué et filmé, et l'ennui profond qui résulte malgré tout de son visionnage. On s'ennui, mais on admire les déplacements de la caméra à la Noé qui sublime ce huis clos à l'interprétation impeccable. Même s'il est difficile de comprendre les alternances successives de noir et blanc et de couleur, force est de constater la qualité de la photo présente dans tous les plans de ce film. Chéreau semble s'employer à la recherche d'une perfection esthétique au détriment d'une histoire simpliste sur le délitement d'un couple de l'époque westphalienne. En bref, très beau et très chiant.
Chéreau sait diriger ses acteurs et les pousser dans leurs retranchements pour atteindre au tragique. Isabelle Huppert et Pascal Greggory sont impressionnants. Le drame (déchirements d'un couple, rupture des conventions sociales) est intense, étouffant, cruel et traversé de scènes fulgurantes. Mais quel style... Une esthétique artificielle, glaçante et agaçante. Des partis pris de réalisation parfois lourdingues (les mots ou phrases plaqués au milieu de l'écran, façon Godard). Une certaine grandiloquence. On peut aussi tiquer sur quelques dialogues, excessivement littéraires, et l'alternance étrange de la couleur et du noir et blanc.
Depuis la Reine Margot, je vais voir tous les "Chéreau". Et bien m'en pris, puisque mes deux acteurs fétiches étaient enfin réunis. Pour le meilleur, je vous rassure tout de suite. C'est loin d'être son film le plus passionnant ou le plus abordable, mais il faut bien dire qu'au niveau esthétique, il donne à manger. Le scénario est simple, les choses se passent d'une manière un peu contemporaine, avec mélange noir et blanc couleur, textes écrit en énorme sur l'écran et dialogues "flous". Donc c'est osé, le problème, c'est que l'on a l'impression d'un collage de plusieurs approches artistiques et plusieurs sensibilités, sinon talents. Le générique de fin conforte dans cette idée, il y a une pléthore de cadreurs, de photographes, la nouvelle cour de Chéreau ? C'est dommage car ils ne sont pas tous également talentueux. Mais devant les chef-d'œuvres de jeux de flous (la scène de la baignoire) ou de scènes parfaitement nettes à la "Kubrick" (l'escalier dans le noir ou le verre d'eau), le manque de cohérence est vite oublié sinon sublimé. Un film d'esthète à la Visconti, mais avec le savoir faire artistique moderne. Un petit bijou, avec en prime une Isabelle qui prend ses marques dans les rôles de plus en plus durs et exigeants, et un Pascal au sommet de son art. Un film français dans ce qu'il y a de plus beau.
Tellement ennuyeux que je me suis endormi. Tout est précieux dans ce film : le cadre, le noir & blanc, le jeu fadasse des acteurs-trices. L'absence d'écho avec le monde d'aujourd'hui renforce cette préciosité. Il faut noter que le précédent film de Patrice Chéreau, "Son frère", me donnait la même impression.
Un chereau assez pénible a regarder. L'empathie ne se fait pas avec les personnages. Les deux acteurs sont tres bon mais la sauce ne prend pas. On s'ennuie fermement.
Je suis allé voir Gabrielle avec un léger parti pris contre le cinéma « froid » de Chéreau. J’en suis ressorti avec l’idée contraire que le feu y couvait sous la glace. De plus, le film est d’une rare pertinence au niveau de l’analyse psychologique des personnages. La mise en scène est puissante et le seul reproche à mon sens concerne la direction d’acteur, un peu imprécise. Mais Isabelle Huppert est une grande comédienne qui fait passer dans une inflexion de voix tout un monde d’émotions...
Globalement, Patrice Chéreau réussit convenablement son exercice de style. D'ailleurs, l'effet produit sur le spectateur est celui qui a été recherché. C'est-à-dire instaurer une ambiance glaçante, faussement ennuyeuse et psychologiquement équivoque. On pourrait alors penser que le film impose sa réussite. Mais sa contradiction est telle que ses qualités en font principalement ses défauts. Entre-autre, la mise en scène trouve rapidement ses limite, faute à l'intemporalité du réçit incapable de trouver ses marques historiques. Dès lors, on est donc assez surpris de voir de la modernité matériel dans un décor qui se veut être d'un style bourgeois de la fin du XIXème siècle. Onirique ou maladroit ? Difficile de savoir. Cependant, le couple Isabelle Huppert et Pascal Greggory arrivent à nous surprendre quelques fois par des monologues tantôt pertinents, tantôt lassants. Et même si l'ensemble valse parfois dans le redondant et le prévisible, on apprécie surtout le courage d'une réflexion difficile sur la vie de couple qui reste très intéressante. On regrettera une fois de plus que la beauté de la mise en scène et de l'esthétique étouffe trop souvent son engagement un peu trop timoré.
Avec Isabelle Huppert (très bien mais qui commence tout de même à être tapée pour jouer un tel rôle) et Pascal Grégory, ils sont très, très bien. Dialogues impeccables, image superbe (de très beaux plans, presque des tableaux), histoire classique mais irréprochable (daprès une nouvelle de Joseph Conrad) le tout plombé par une musique insupportable et des changements noir et blanc / couleur trop « lourds ». Le film est trop théâtralisé, les textes sont dits, tout est trop parfait en somme, tel un bijou très beau, très cher et inaccessible. Pourtant, jai bien aimé, le couple fonctionne, et certains moments de tension valent le détour. Du théâtre au cinéma pour les amateurs.