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Un visiteur
5,0
Publiée le 16 novembre 2006
un huis-clos tient sa puissance à une dialectique sentiments/amour de façade Un huis-clos grand standing parce quil filme le combat de deux mariés contre une fêlure irréversible. On se lasse progressivement puis on est happé de nouveau par ces vérités crues mises à nue, par ces rôles coupés au couteau.
Un couple englué dans les conventions de son époque révèle toutes ses frustrations suite à une tentative de rupture manquée. Pourquoi diable Patrice Chéreau a-t-il jugé bon d'expérimenter quelques gimmicks de réalisation (passage inaproprié au noir et blanc, apparition à l'écran de cartons se substituant aux dialogues) sur ce film qui ne s'y prêtait pourtant pas ? Ces artifices fragilisent l'oeuvre en rendant le spectateur beaucoup plus méfiant face à ce qui lui est montré. On s'aperçoit alors que certaines tirades de Pascal Greggory (à l'occasion excellent dans certains films, mais il faut avoir vu Arsène Lupin pour apprécier le résultat lorsqu'il n'est pas dirigé) sonnent complètement faux, que l'histoire n'est pas vraiment passionnante et que tout le film tourne à vide. Chéreau a perdu une belle occasion de ne pas faire le malin, sur ce coup.
Chéreau est un bon cinéaste qui, depuis maintenant presque trente ans construit une oeuvre ambitieuse et cohérente. Voilà donc presque trente ans que les films de Chéreau m'emmerdent. Il est incroyable d'être à ce point en total désaccord avec un metteur en scène (même si j'ai d'autres petites "haines"). Ici, tout était là pour me plaire, m'intriguer, me passionner et, comme d'habitude, je me suis ennuyé à mourir. Pourtant, une fois de plus, le film n'est pas en cause. La mise en scène est élégante et très travaillée, les acteurs sont formidables, la musique est par contre insipide. Mais le problème vient une fois de plus de ses personnages dont on se contrefout comme de l'an 40. Pour apprécier le film, il faut être au moins en empathie avec un des personnages. Personnellement, il m'est très difficile de m'identifier aux malheurs bourgeois de ces gens qui s'emmerdent et qui sont prisionniers des conventions sociales. Alors, le cinéaste arrive quand même à nous intéresser aux joutes verbales particulièrement cruelles auxquelles se livrent les deux époux, et il faut reconnaître que certaines scènes font mal, mais l'ensemble reste trop anecdotique pour que le film prenne vraiment son envol. Non, décidément, Chéreau ne fait pas des films qui me touchent.
Réformé un sujet autant contemporain du cinéma d'aujourd'hui (la vie conjugale prématurément ménopausée) au XXe siècle, ça fait moins suce-bois qu'à l'accoutumée. Les cobayes et leurs émotions sont si proches de la vérité que nous connaissons, le concept de l'époque s'oublie totalement. Chéreau recoure au savoir théâtral pour donner de l'allure et de l'aisance à sa mise en scène. Huppert et Greggory, convaincant à tour de rôle dans cette confession de l'ennui et de la souffrance d'un couple en dramatique déconstruction.
Patrice Chereau est tombé dans le panneau. Adapter une nouvelle en 1h30 est forcément casse gueule. Il y a pourtant du bon dans cette mise en image. Les textes sont savoureux, dune subtile ironie, les acteurs sont justes, latmosphère gênante. Mais le spectateur reste forcément un peu imperméable. Et ne parlons pas de cette musique honteusement pompeuse, à la limite du risible.
Prenez un cinéaste cérébral et parfois inspiré, ajoutez un scénario insipide sur l'adultère, le pardon et les conventions de l'image social, incorporez cette mixture dans le monde de la grande bourgeoisie fin XIX°, saupoudrez le tout d'effets visuels totalement inexplicables et injustifiés (outre d'auto satisfaire leur auteur), accommodez d'une musique à imposer l'aspirine aux plus indulgents. Vous obtiendrez un film ennuyeux, verbeux, prétentieux où seule l'exceptionnelle Isabelle Huppert sauve le spectateur de la catatonie.
Un naufrage inattendu du grand metteur en scène français : dialogues surécrits et prétentieux, mise en scène apprêtée et poseuse, interprètes surjouant médiocrement (Isabelle Huppert n'a jamais été aussi mauvaise).Un sommet d'ennui, un film affligeant.
C'est un film curieux, ça un certain goût de Chéreau (dont je suis plutot groupie) mais ce huis-clos ne convainc pas vraiment. Peut-être parce qu'en fait on s'en fout de ce couple somme toute banal, peut-être parce que l'histoire de la domestique est plaquée là sans raison significative, peut-etre parce que Pascal Gregory n'était pas l'acteur idéal pour le rôle. Il y est tellement premier degré...Toujours est-il que j'étais contente que ça s'arrête car j'avais l'impression d'avoir une heure et demi du même quart d'heure répété.
WHAOU!!! ce film est magnifique!! l'histoire, un peu banal, un couple, une lettre, une rupture...mais voila , tout change quand Gabrielle revient apres avoir annoncé à son mari qu'elle le quittait pour un autre!! ce que décrit le film c'est cela, la déchirure d'un couple, la faiblesse d'un homme qui ne comprend pas, la modernité de cette femme...Chereau a fait un travail de mise en scene exceptionnel, le jeux du noir et blanc, la couleur qui revient doucement! les mots écrient plutot que crié... et que dire des acteurs, a part biensur qu'ils sont grandiose!! Pascal Greggory en mari trompé est parfait, et Isabelle Huppert nous montre une fois de plus que c'est vraiment la meilleur actrice francaise du moment!! alors n'hésitez pas, courrez le voir!!
Les premières images sont très fortes, ensuite on est pris de vertige emportés par une caméra qui part dans tous les sens, c'est insuportable. Cette histoire n'a de sens que si le personnage que joue ( très bien ) Isabelle Huppert est une très jeune femme. Pascal Grégory est physiquement parfait mais son jeu manque de force et de nuances il a quelquefois dans l'intériorité de beaux moments. Je ne comprends pas la présence de toutes ces femmes domestiques auprès d'eux. Quand au " monde " qui gravite autour d'eux il manque cruellement de brillant. J'ai en revanche beaucoup aimé Thierry Hancisse qui en ( trop ) peu de présence en raconte plus que tous les ( trop ) nombreux gros plans sur les deux héros. Dommage on est passé à côté d'un chef d'oeuvre.
Une uvre dart ? Un film ? Une peinture ? Il est difficile de qualifier ce film Isabelle Huppert y est sublime et machiavélique Lhistoire est très forte Film interressant à voir.
Un film magnifique avec de très bons acteurs. C'est vrai qu'Isabelle Huppert est moins choquante que dans "La pianiste", mais elle joue très bien. Elle est mon actrice préférée, je l'ai aimé dans "La pianiste", "Ma mère", "8 femmes", "I heart Huckabees".....elle était toujours crédible dans ses roles.
Chéreau est le seul acteur de son dernier film. Il nous joue le metteur en scène de théâtre. Les effets dans l'écriture cinématographique sont fatigants (alternance noir/blanc et couleur, texte à l'écran, mouvements de caméra à en donner le vertige). Pourquoi Chéreau a t'il porté à l'écran toutes ses recettes scéniques avec de grands acteurs de théâtre ? Honnêtement, on entre dans ce film avec l'impression d'avoir été pris en otage par le réalisateur: on a payé une place au multiplexe mais on nous représente une pièce du théâtre de l'Académie Française. D'où le malaise et l'incompréhension que j'ai éprouvés durant ce film. Franchement, j'aurai bien voulu voir "Gabrielle" jouée par Isabelle Huppert au Grand Théâtre de Bordeaux. Mais là, j'étais dans une salle climatisée sentant le pop-corn, et j'étais vraiment frustré de ne pas avoir ressenti toute la force des sentiments de ce drame psychologique.