Rembrandt fecit 1669, sorti pour la première fois en 1977, est à nouveau projeté sur nos écrans en 2006, à l'occasion des 400 ans de la naissance du peintre hollandais.
Depuis qu'il est enfant, Jos Stelling s'amuse à reproduire les oeuvres de Rembrandt (il les dessine et les peint). A l'occasion du 350ème anniversaire du peintre, sa mère l'emmène voir la grande exposition mondiale qui lui est consacrée à Amsterdam. Il a neuf ans et se sent depuis irrésistiblement attiré par le maître.
Le réalisateur Jos Stelling a choisi ses comédiens parmi ses proches : sa mère joue la mère de Rembrandt et son frère, Frans Stelling, ainsi qu'un de ses meilleurs amis, Ton de Koff, incarnent le peintre à deux âges différents. Tous sont unis par la passion qu'ils portent à l'artiste : Frans Stelling a une formation d'historien d'art et Ton de Koff, connaît le sujet, selon le réalisateur, "sur le bout des doigts".
L'équipe du film s'est beaucoup renseignée sur Rembrandt, en particulier pour différencier les vraies toiles du peintre de celles de ses disciples, qu'il signait assez régulièrement. Ainsi, au XVIIIème siècle, sa signature était apposée sur plus de 1600 peintures, alors qu'on sait maintenant qu'il n'est l'auteur "que" de 300 d'entre elles. Dans le film, Jos Stelling a veillé à ce que ne figure que les vraies toiles du maître.
Pour recréer l'atmosphère de l'époque, le réalisateur et son équipe ont passé plusieurs années à travailler sur les moindres détails du film. Des recherches ont été effectuées sur la musique hollandaise originale du XVIIème siècle, des photos ont été prises avec une lumière dite "à la Rembrandt", des costumes d'époques ont été recrées, des centaines de figurants auditionnés. Jos Stelling s'est également aidé de la liste officielle des biens du peintre saisis par les huissiers pour rendre l'univers ainsi créer crédible. De nombreux musées lui ont prêté des peintures, dans lesquelles certaines de ces éléments figurent.
Après avoir vu le dernier autoportrait de Rembrandt à la National Gallery, à Londres, le réalisateur est très touché. Il décide donc d'appeler son film d'après le nom du tableau. Par ailleurs, 1969 correspond à l'année de la mort du peintre.
Parmi les nombreux films qui se sont intéressés à Rembrandt, on retrouve celui d'Alexander Korda (1936), avec Charles Laughton. Jos Stelling, interrogé sur ce long-métrage, s'exprime ainsi : "Le film de Korda est trop narratif, ce qui pour moi est le moins intéressant. C'est pourquoi il a raté l'essentiel à mon avis."
Comme autres films prenant le peintre comme sujet, on compte également Rembrandt, de Charles Matton, avec Klaus Maria Brandauer, Romane Bohringer et Jean Rochefort et La Ronde de nuit, de Peter Greenaway.