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L'homme le plus classe du monde
325 abonnés
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5,0
Publiée le 6 avril 2013
Voila un film comme on aimerait en voir plus souvent. Aaltra est une sorte de savoureux mélange entre le style de Kaurismaki (qui apparaît dans le film), l'humour noir et méchant de "C'est arrivé près de chez vous" et le coté grolando-belge tinté de mélancolie de films comme "la merditude des choses". Le film composé uniquement de loooong plan-fixe et d'un noir et blanc granuleux pourrait rebuter certain à le regarder, mais ce serait passer à coté d'un vrai bon film qui à les couilles de proposer au public autre chose qu'un produit formaté.
Ils ont un grain quand même ces deux-là ! Célèbres disciples de Moustic au "Groland", Michael Keal (de son vrai nom Benoît Délépine) et Gustave (de) Kervern ("c'est à vous, mon bon !") se sont voici quatre ans lancés dans le cercle soi-disant très fermé de la réalisation cinématographique. Un peu de "Cinégro" mélangé à du "Cinévieux" (les connaisseurs apprécieront) sont les ingrédients de cette chose autant sublime que lamentable, directement inspirée des oeuvres de Kaurismaki (lequel fait d'ailleurs une apparition). Faux film intello, "Aaltra" s'amuse à démonter d'un bout à l'autre les codes du cinéma d'auteur prétentieux. Les plans sont longs, très longs ; il ne se passe rien, mais rien ; les personnages tourmentés vident leur sac pour ne rien dire (chapeau les tirades dénuées de sens !)... De l'humour belge (ce bon Pooelvorde, fan de motocross aux relents racistes) mélangé à du Finlandais, de la chansonnette qui vaut le détour, "Aaltra" mélange un bon paquet d'influences diverses, qui prises séparément sont déjà assez débiles et qui rassemblées ensemble ne veulent plus rien dire. Car au fond, quel est le message de cette foutue association ? "Fucking vos opinions !" comme l'a si joliment inscrit Délépine sur la jaquette de son DVD. Finalement, "Aaltra" est assez révélateur du malaise cinématographique actuel, à savoir que (très) peu de cinéastes parviennent à nous pondre quelque chose d'intéressant et sans étiquette, ni soumis aux masses abruties, ni aux ordres d'un puant sectarisme élitiste. Remettant dos à dos ces deux conceptions archaïques du cinéma, il tend un gigantesque bras d'honneur au monde du spectacle et s'en sort très bien dans le délirant sans queue ni tête. Ne ressemblant à rien, à part peut-être une grosse crotte mal essuyée, ce film jouissif fera se tordre de rire les adeptes de farces infondées. Moche, mal réalisé, sans rythme ni véritable intérêt, ne possédant aucune qualité objective, "Aaltra" est aussi drôle, entraînant et terriblement malin.
Aaltra c'est l'histoire de deux co auteurs irrévérencieux, mélange de groland et des guignols, qui partent en chaise roulante trip et emmerdent tout ceux qui ont le malheur de les croiser. C'est de l'humour noir, cruel et jubilatoire dans une succession de petits sketchs très poil à gratter. Ces deux handicapés sont en fait deux vautours, méfiez vous si vous les croisez !
Les deux acolytes du Groland nous livre ici une comédie satirique délicieuse et grinçante. Chacun y prend pour son grade et l'humour noir va de paire avec l'ingéniosité des différentes situations s'offrant à nous. Digne d'un épisode de Strip-Tease, Aaltra est une réussite en tout point.
C'est en faisant n'importe quoi qu'on devient... rien. Aaltra n'est pas un film fait avec passion, mais un délire peu drôle entre pote qu'on nous inflige (heureusement qu'il est de courte durée). Le film n'a absolument rien à nous proposer. Il n'y a aucun scénario, aucun dynamisme, il est d'une lenteur abominable bien que de rares scènes soit drôles ; non drôle est un bien grand mot, on va dire amusantes, mais sans plus. Ça se prend trop au sérieux, il n'y a pas assez de lâcher prise et de folie comme l'a fait par exemple Benoît Poolvoorde avec son excellent C'est arrivé près de chez vous, un film lui aussi avec de l'humour noir, et tourné en noir et blanc.
Un des seuls que je n'ai pas pu regarder en entier pourquoi ? parce que il ne se passe rien trés peu de dialogue et le peu qu'il y a ils sont pas réussis.
Première collaboration cinématographique pour les deux grolandais Gustave Kervern et Benoît Delépine. Un début prometteur puisqu' "Aaltra", sans être exempt de défauts, présente un certain nombre de qualités dont celle, non des moindres, de créer une ambiance hypnotisante et intrigante qui marque les esprits. Ce road-movie en fauteuils roulants séduit par son côté décalé, son humour noir et son duo d'acteurs (Kervern et Delépine) peu bavards. On lui pardonne donc ses quelques longueurs.
Un road-movie original puisque les deux protagonistes se déplacent en... fauteuil roulant. Ma position face au cinéma de Delépine et Kervern est paradoxale : autant je l'estime bienvenu au sein d'une comédie française hélas balisée depuis très longtemps. Et puis, le duo a pour habitude de jeter à la gueule du spectateur toute la crasse du monde dans lequel il vit et ce, sans la moindre complaisance. Mais ce qui me pose problème dans leur cinéma, c'est qu'il m'ennuie à mourir. A l'exception de "I feel good", leur dernière création. Ce n'est pas le fait qu'il ralentissent volontairement le rythme de leur films qui me gêne, ni leur recours hyper fréquents aux plans fixes. Non, ce qui me gêne, c'est qu'ils ont bien trop souvent tendance à étirer leurs scènes. Bien sûr, il y a une visée bien précise : faire ressortir le plus possible l'absurde des situations qu'il créent. Mais ils ne parviennent que très rarement à trouver le juste milieu. Et ce "Aaltra", à mes yeux, souffre une nouvelle fois de ça. Osons le dire : c'est plus ennuyeux qu'autre chose. Il y a bien quelques passages bien sentis, comme la scène de la plage ou les deux dernières. Mais, ça ne suffit pas. Pour moi, ça n'efface pas du tout cette sensation de vide que j'ai ressenti tout le long. Encore un échec pour moi face au travail du duo grolandais. On verra dans quelques temps si j'accroche à "Louise-Michel".
Mon voisin du dessus s'est couché de bonne heure l'autre soir... Alors histoire de l'empêcher de dormir - c'est vrai, il fait chier ce con ! - j'ai décidé de me mater une vraie comédie, manière d'oublier les tracas quotidiens et de me marrer un bon coup. Manque de bol : le film était incroyablement calme. Cela n'a pas empêché le connard du cinquième de cogner du parquet à l'entente de ma franche poilade... Ce film c'est Aaltra, formidable OVNI cinématographique réalisé par Benoît Delépine et Gustave Kervern. Bijou plastique, objet totalement éloigné des comédies consensuelles très en vogue sur l'Hexagone, Aaltra narre le parcours de deux aigris sympathiques bien décidés à réclamer réparation suite à la perte de leur mobilité naturelle ( préférez handicap ). S'en suit donc un voyage en fauteuil roulant à travers lequel nos deux comparses apprennent à se supporter, et même s'apprécier... L'humour est pince-sans-rire et particulièrement fin ; l'absence totale d'une quelconque forme d'empathie pour les deux protagonistes écarte toute problème de complaisance. Nos deux joyeux lurons de la planète grolandaise n'ont pas peur de mettre le spectateur moyen face à sa propre médiocrité, assumant leur irrévérence tout du long. C'est méchant mais toujours authentique, absurde mais cohérent artistiquement. Car s'il existe une chose profondément comique sur cette Terre, c'est bien la connerie humaine ! Aaltra, c'est une tarte dans ta gueule. Aaltra, c'est une franche leçon de dérision. Génial.
C'est un ovni cinématographique! L'humour absurde, et les longs silences en disent long... et parfois c'est vrai, c'est un peu trop long... ceci dit, le spectateur a tout de même la curiosité d'aller au bout de ce road-movie, dont la chute est imprévisible!
Malgré ses quelques longueurs, ce road-movie allie subtilement un humour cynique politiquement incorrect à une quête initiatique des deux protagonistes qui vont à la fois apprendre à vivre avec leur handicap et avec l'autre. La cruauté assumée, l’absence de sympathie pour les personnages et le rythme calme font de cette curiosité une sorte d’antithèse des comédies françaises classiques. Sur le plan artistique, la maîtrise du noir et blanc est parfaite, les deux acteurs principaux sont géniaux et les guests stars font plaisir à voir.
On ne sait pas du tout à quoi s'attendre en s'installant dans son siège, et c'est déjà la moitié de la réussite de cet Ovni Français. Dès les premières (magnifiques) images en noir et blanc granuleux "à l'ancienne", on est séduit, c'est la révélation que derrière un gros et talentueux déconneur, il y a aussi un homme d'esthétique et de culture contemporaine. Pour autant, ce n'est pas un film d'intellectuel, à part quelques scènes "bouche-trou" ou un peu longues, on a un festival d'humour au deuxième degré, parfois inattendues, toujours intéressantes. Un vrai road-movie, avec ses moments de lenteur et ses moments d'accélération, photo sympathique en prime. Le scénario n'est pas du tout délirant, ce n'est pas un film de guignols grolandais. Mais l'humour de situation n'en est pas loin. La scène avec Poolverdove est hilarante, tout comme est charmant le clin d'oeil à Salengro, on est dans un film de copains qui n'oublient pas d'être professionnels.