Votre avis sur Coldwater ?
3,5
Publiée le 13 juillet 2014
Coldwater, premier film de Vincent Grashaw, est un drame carcéral puissant mais basique qui arrive en retard par rapport à la concurrence et s'enlise dans des clichés et des erreurs de débutant. Pour son scénario le film plonge dans un manichéisme primaire et parfois rebutant, c'est généralement le principal problème de ce genre de film car il n'arrive jamais à nuancer leurs figures de l'autorité. Ici on ne déroge donc pas à la règle et on nous plonge dans un enfer pour mineurs ( comme l'indique si bien l'accroche française du film ) qui est brutal et désespéré. Rare seront les oreilles attentives et le film souligne assez bien se phénomène de livrer la jeunesse à elle-même, de ne plus la prendre au sérieux et surtout de la blâmer d'avance comme si c'était la seule responsable de son sort. Car ici le problème viendra de l'écoute et du manque d'attention, elle à beau crier sa rage et son désespoir cela tombera toujours dans l'oreille d'un sourd et seules les mesures radicales permettent d'obtenir satisfaction mais il est alors trop tard. C'est donc un propos fort que sert le film même si dans sa vision il a parfois trop tendance à victimiser sa jeunesse et son héros comme si ils n'étaient que de pauvres âmes victimes de la vie alors qu'ils ont néanmoins fait des mauvais choix qui ne peuvent être imputé qu'à eux mêmes. On revient donc au manichéisme prononcé du film et son absence de nuance. Il est donc fort dommage que l'écriture puise allègrement dans les clichés pour bâtir son film alors qu'elle aurait pu facilement se montrer plus subtil et plus puissante surtout qu'elle ce montre parfois faible par rapport aux ténors du genre. Pour ce qui est du protagoniste sa vie passé manque cruellement de vraisemblance car on peine à croire que tout les malheurs du monde arrive à une seule et même personne surtout que la plupart de ses problèmes sont prévisibles et caricaturaux spoiler: ( il est délinquant parce que son père est mort et sa copine meurt par sa faute ce qui enclenche ça quête de rédemption... C'est tout simplement du déjà-vu )
. Le film pâtit donc d'une écriture trop grossière et mesquine car elle n'est pas totalement franche et ça même si son propos est plus que louable, le film va brosser le spectateur dans le sens du poil en surfant sur une recette qui a déjà fait ses preuves, je l'ai nommé le très grand Drive. Que ce soit dans son héros taciturne ainsi que le choix de l’interprète comme la façon de le filmer tout cela sent la référence à plein nez pour attirer le public que ça en devient presque un gimmick. Alors oui P.J. Boudousqué est un très bon acteur, son interprétation est puissante d'émotions refouler et de rage contenu, il crève l'écran à chaque plans mais il faut ce rendre à l'évidence si il a eu le rôle c'est aussi pour ça ressemblance frappante avec Ryan Gosling. Cela n'enlève rien à son talent mais je trouve ça un peu petit, surtout qu'une partie de la promotion semblait jouer autour de ça. Sinon pour ce qui est du reste du casting ils sont très bon. Par contre pour la réalisation on peut reprocher des flashbacks inutiles qui ralentisse l'action instaurant au film un faux rythme et qui créer quelques longueurs. De plus ceux-ci ne sont pas intéressants et ne font qu'ajouté de la caricature à l'ensemble alors que garder une part de mystère autour du héros aurait été plus judicieux et l'aurait rendu que plus charismatique. D'ailleurs le film sera maladroit dans son final car beaucoup trop explicatif, le film crée un faux suspense ( faux car la vérité sur les événements de fin était hautement prévisibles ) mais y revient sous forme de flashback qui non seulement alourdi l'ensemble mais prend aussi le spectateur pour un con alors que si il avait eu la bonne idée de ne pas revenir sur ses événements et laisser le spectateur faire ses propres déductions, il aurait été plus impactant et aurait poussé la réflexion plus loin. Sinon la mise en scène est correct, Vincent Grashaw filme son acteur amoureusement comme Refn l'avait fait pour Gosling en s'intéressant à son regard pénétrant et son visage taiseux mais il n'a pas peur de filmer la violence et le désespoir de façon frontal ce qui confère à l'ensemble un effet coup de poing malgré le faite qu'il surfe un peu trop sur la vague Drive. En conclusion Coldwater est un bon film qui mérite à être vu pour son propos qui est vrai et fort mais qui souffre de problèmes de construction narratives ainsi que de son ambition envahissante d’être le nouveau Drive alors qu'il n'en n'a ni la dimension ni le talent. Malgré tout on ne peut pas boudé le film qui se montre néanmoins sincère dans sa démarche, parfois maladroit mais c'est un premier film donc c'est facilement excusable surtout qu'ici il y a suffisamment de choses intéressantes pour y être attentif.
4,5
Publiée le 9 juillet 2014
Enfer pour mineur... une phrase qui en dit long sur ce que résume Coldwater, premier film de l'américain Vincent Grashaw âgé de seulement 33 ans. Il ne faut pas dire que le film exploite un sujet particulièrement original vu que la comparaison avec Dog Pound est quasiment impossible et pourtant ... Film indépendant déjà en boite depuis quelques années Coldwater retrace le parcours de Brad, jeune dealer sans vrai avenir envoyé dans une maison de redressement faisant penser à l'introduction de Full Metal Jacket, au programme surveillants psychopathes, enfants semi psychopathe et violence, trois facteurs qui vont changer la vie de notre protagoniste. Mais au final on pouvait craindre une sorte de déjà vu car il faut avouer que l'ont ne peut pas faire plusieurs histoires avec cette thématique sauf si l'ont recherche le grotesque évidement. Un récit donc classique mais qui va développer des intrigues assez originales. Commençant de manière intimiste on remarque immédiatement P.J Boudousqué, le fils caché de Ryan Gosling et que dire... l'acteur à la prestation remarquable électrise l'écran dès qu'il apparaît et dans n'importe quel contexte. Coldwater est avant tout une révélation, la révélation d'un très grand acteur, d'un immense acteur à la performance rageuse et qui réussi à devenir repousant malgré sa gueule d'ange attachante et pourtant le paris n'était pas gagné avec un personnage aussi complexe et aussi sobre que celui de Ryan Gosling dans Drive emporté par ses excès de violence mais il reste à savoir si cette inspiration est volontaire ou hasardeuse. Coldwater est aussi un film très personnel pour Vincent Grashaw qui a commencé son écriture à l'age de 15 ans et pour un premier film il n'y a rien à redire, à la limite on se demande si on ne regarde pas un film de Nicolas Winding Refn. Perfectionniste à souhait Vincent Grashaw est déjà plus que prometteur, sa mise en scène d'un réalisme et d'une splendeur presque inégale met en valeur le message du film sur la violence et la colère presque époustouflant et ce dont le film n'abuse jamais. Grashaw aurait pu exhiber son personnage principal mais il ne le fais pas tout en sortant des codes du genre à base de flashback est d'un final qui laisse pendu à l’accoudoir du siège.
Bilan :
Coldwater sera surtout retenu comme une révélation, celle notamment d'un cinéaste qui pourrai facilement nous offrir un lot de films cultes et un acteur que l'on verrai bien triompher dans le monde entier. Mais il faudra également retenir le sublime message de cette oeuvre regorgeant de rage et de colère.
3,5
Publiée le 17 juillet 2014
Saviez-vous qu'aux Etats Unis il existe des camps de redressement privés dans lesquelles n'importe quel parent peut envoyer son gamin en difficulté moyennant finance ? Un avant gout de la prison avec très peu de contrôle officiel dans lesquels on compte au moins une douzaine de morts depuis les années 80 tant les traitements subis par les pensionnaires sont horribles. C'est ce secret très bien gardé que le réalisateur Vincent Grashaw a choisi de révéler dans son premier film.

Petit dealer dont les affaires commencent à fructifier, Brad est envoyé par sa mère dans le camp de redressement de Coldwater afin peut être d'éviter de passer ses jours en prison. Jouant d'abord aux rebelles, il va vite apprendre qu'il vaut mieux faire profil bas dans cet établissement si il veut que son calvaire s'achève un jour. Alors qu'il avait fini par prendre du galon, l'arrivée dans le centre de son ami Gabriel va tout remettre en question.

Le réalisateur Vincent Grashaw aura mis plus de dix ans pour réussir à écrire cette histoire inspirée d'une connaissance qui avait un séjour dans un de ces camps de redressement. Des établissements où les gardiens se croient tout permis et où les pensionnaires sont violentés nuit et jour aussi bien physiquement que moralement. Un sujet polémique qui a forcement eu du mal à voir le jour avant qu'il trouve enfin un producteur courageux.

Coldwater fait penser à tous ces films de prison sortis récemment avec les habituels rituels de fouille au corps, le lavage au jet et l'isolement. Il s'en détache aussi car la vie dans ces camps de rééducation est peut être encore plus dur que l'emprisonnement car la torture mentale y est permanente. A tel point qu'ici les "prisonniers" ont plutôt envie de se serrer les coudes que de jouer les caïds.

On suit donc le séjour de Brad dans le camps de Coldwater. Le film commence par son arrestation avant de partir en flash-back pour nous présenter un peu mieux le personnage qui a perdu son père et s'est mis à dealer. Le film alterne entre les scènes dans le camps de courses à pieds et travaux forcés sous un soleil assomant et des retours réguliers dans le passé pour nous dévoiler la vie de Brad et surtout le drame récent qui marqué sa vie.

Moins violent qu'un Bronson ou Dog Pound, le film réserve tout de même quelques scènes chocs. On sera cependant moins ému par le sort de ses prisonniers qu'on avait pu l'être par Dog Pound qui mettait une véritable claque. Si on suit ce film avec plus ou moins d’intérêt en fonction des scènes, ce sont vraiment les dernières vingt minutes qui sont les plus intéressantes et tiendront en haleine les spectateurs.

Coldwater est aussi le premier film de son interprète principal le jeune P.J. Boudousqué. Il ressemble tellement à Ryan Gosling que certains disent que Coldwater pourrait être le prequel de Drive racontant la jeunesse du héros sans nom du film de Nicolas Winding Refn. Mais celui ci est cependant beaucoup moins taiseux et les deux films n'ont en réalité aucun rapport. On aurait très bien pu aussi voir la vie du personnage qu'il jouait dans The Place Beyond The Pines Cela souligne juste que ce nouvel acteur a un fort potentiel à surveiller de près.

On aurait pu croire que Coldwater était juste encore un énième film de prisons parmi tous ceux sortis récemment mais le réalisateur Vincent Grashaw a su trouver la bonne approche en faisant la lumière sur ces centres très particuliers qui devraient être beaucoup mieux contrôlés. Porté par des acteurs méconnus mais très talentueux, Coldwater est un premier film réussi qui mérite d'être découvert.
3,5
Publiée le 25 janvier 2019
Sur le thème peu exploité des centres de redressement pour mineurs aux Etats-Unis, un film qui ne brille certes pas par sa qualité de mise en scène mais plus par la force de son propos, véritable coup de poing dénonciateur de pratiques opaques, controversées. Un long-métrage qui montre dans un ton dur, sans concessions le flou juridique entourant de telles structures. Une première partie centrée démonstrative, glaçante par sa violence tant physique que psychologique qui m'a fait penser à la fois à "Drive" avec Ryan Gosling pour le charisme de son personnage principal incarné par le très bon P.J. Boudousqué et à "Tigerland" de Joel Schumacher pour la dureté et l'âpreté de son sujet abordé puis une seconde moitié plus orientée vers le polar, habilement écrit avec un découpage moderne. Peut-être pas l'oeuvre de l'année mais un ensemble qui sait faire réagir. Intéressant.
3,5
Publiée le 10 septembre 2015
Un film choc un peu à l'image de "Dog pound" ou "Les poings contre les murs" à la différence près qu'il se déroule dans un camp de redressement privé aux USA. Au rayon bonnes nouvelles, l'acteur principal, PJ Boudousqué, sosie de Ryan Gosling à tous les niveaux, survole totalement le film et l'éclabousse de son talent. Il est évident que sans lui, le film n'aurait pas le même impact car les autres acteurs ne sont pas vraiment à son niveau et on y aurait cru moins facilement. Au delà de ça, le thème à son importance car ces camps sont relativement méconnus et on est en droit de se poser des questions sur leur utilité et sur le recrutement de l'encadrement. En ce qui concerne le métrage, le réalisateur distille un certain suspens à l'aide notamment d'une bande son discrète et d'un climat assez oppressant. Le choc passé, il convient que c'est un bon film, utile qui plus est mais qui aurait mérité meilleur traitement dans l'ensemble. A voir évidemment.
2,0
Publiée le 20 janvier 2015
un drame qui dénonce les conditions de détention dans les centres de redressement pour jeunes : le constat est d'une rare violence autant physique que psychologique et ici rien n'est épargné au spectateur. cette réalité visuelle est souvent insoutenable à voir, ce qui en fait un film choc, surement utile aussi...
3,0
Publiée le 9 mai 2016
Pour sa première réalisation, le jeune cinéaste Vincent Grashaw (30 ans) nous propose un sujet qui lui tient à cœur puisqu'il en a lui-même écrit l'histoire dans son enfance. Ainsi, à l'âge de 15 ans, un de ses amis est envoyé pour plusieurs années dans un « centre de détention pour jeunes délinquants ». Lorsqu'il en sort enfin, il a tellement changé que le jeune Grashaw, choqué, rédige le scénario de « Coldwater ». Malheureusement, il faudra encore attendre bien des années avant qu'un producteur accepte de mettre la main à la poche et que le tournage puisse finalement débuter. Malgré cet « accouchement » difficile, le film rencontre un beau succès d'estime aux USA, notamment grâce à la bonne prestation de son acteur principal, P.J Boudousqué. Côté technique, la réalisation de Vincent Grashaw manque parfois de maturité et souffre d'un flagrant manque de rythme. Quelques lourdeurs et clichés agaçants, typiquement américains, empêchent de s'immerger totalement dans l'histoire qui ne manque heureusement pas de réalisme. Au final, cette première œuvre militante parvient à remplir son rôle d'alerte tout en restant suffisamment divertissante pour convaincre. Elle ne restera toutefois pas très longtemps dans les mémoires de cinéphiles, tant les œuvres sur l'univers carcéral sont nombreuses et de qualité.
4,0
Publiée le 26 mai 2015
Avec ce premier film Vincent Grashaw aborde une particularité du système éducatif américain, qui à côté des systèmes publics de détention des mineurs, tolère l’existence de camps privés dont le but est la réinsertion des mineurs délinquants par tout un tas de méthodes, dont la plupart ne sont pas loin de l'entraînement militaire. Bien que contrôlées par des agences fédérales ou étatiques, elles sont régulièrement accusées d’abus et d’être responsables de morts rarement élucidées. Le réalisateur et scénariste se sert de cette réalité pour tresser un drame âpre et violent qui voit la survie d’un jeune homme dans un de ces camps aux méthodes discutables. Plongé dans ce qui s'apparente plus à un camps pour forçats qu’à un système de réinsertion, Brad va devoir résister aux méthodes agressives de ces gardiens tout en essayant de trouver un moyen de fuir, voire de dénoncer ce qui se trame dans cet endroit isolé à l'abri du regard des autorités et des parents qui y envoient en toute bonne fois leurs rejetons à la dérive espérant les voir se reprendre. Le réalisateur s’il montre la réalité sordide de ce type de camps ne sacrifie pas l’intrigue à la dénonciation et tisse une histoire crédible où la frontière entre bourreaux et victimes est aisément franchissable. On y voit la lente décomposition du système dont la corruption morale sape petit à petit la noblesse de son but jusqu’à détruire le fondateur même de cet endroit. La conclusion du film est très dure et personne ne sort indemne de ce camps, ni les gardiens, ni les détenus. Un film sauvage qui plonge le spectateur dans un environnement violent et pratiquement déshumanisé qui ne montre de lumière que dans la solidarité des détenus entre eux, et encore celle-ci est toute relative. Un film dur, mais prenant qui mérite le coup d’œil.
4,0
Publiée le 24 septembre 2014
Superbe film, si le script souffre de petite chose, comme les habituel flash back pour nous montré le pourquoi du comment Brad est arriver la. La réussite du film tient en deux choses, la force du réal a rendre tout ça de façons crédible. Est du jeune acteur qu'ai P.J. Boudousqué absolument remarquable(et ce n'est pas sont physique a la Ryan Gosling que le général), assez taciturne d'ailleurs...comme le perssonage de Gosling dans Drive.

Mais le film nous montre surtout une immersion dans c'est camps qui existe bel est bien, et c'est la ou ça fait le plus peur...car il n'ont pas de règle(et n'ont pas l'air de sans soucier), typiquement américain...aussi radical que dangereux, un visage pas très reluisant de cette façade.

Une réussite tant sur le plans des jeunes acteur que de la réalisation sans concession et abrupte de la part du réalisateur, avec un vrais sujet de dénonciation...bravo.
3,5
Publiée le 15 janvier 2015
Un peu facile au départ, devenant de plus en plus brutal, saisissant et poignant au fil des minutes, jusqu'à ne plus laisser le spectateur indemne au final !
4,0
Publiée le 30 juillet 2014
Voilà un beau témoignage de l'échec du tout répressif. Supposer qu'on peut mâter des délinquants et les ramener dans le droit chemin par la soumission, c'est une belle connerie! Le sadisme orchestré par un ancien militaire quitté par sa femme et dont le fils se serait suicidé de ce fait. Voilà celui qui prétend ramener les brebis égarées, qui lui sont confiées, dans le droit chemin. L'intégrité vient des opposants au système. Ce film constitue un plaidoyer de ce qu'il ne faut pas faire. Il y a une autre voie que la seule supposée alternative répression/laxisme. La politique sécuritaire est un leurre que l'on fait miroiter aux masses pour leur faire croire que l'ennemi est identifié et qu'on peut le vaincre ou l'éliminer. L'issue finale du film est le déploiement de la sauvagerie afin de neutraliser les bourreaux. Le garant du système s'avèrera un meurtrier. Voilà pourquoi tout discours visant à éradiquer la délinquance doit être traité avec suspicion, à tout le moins être prudemment examiné. Les solutions déclarées radicales produisent généralement des résultats funestes...
anonyme
Un visiteur
3,5
Publiée le 23 août 2015
Coldwater est un film parlant des camps de redressement aux États-Unis, camps dans lesquels chaque parent peut envoyer son enfant afin de changer son comportement. L'objectif du film est clair : dénoncer la violence de ces camps et plonger le spectateur dans l'horreur quotidienne que vivent les pensionnaires du camp. Sur ce coup là le film réussit haut la main son défi : ça commence vite, c'est froid, certaines scènes sont insoutenables, et les acteurs sont excellents, ce qui nous choque encore plus devant le sort de leur personnage. Sur ce qu'il voulait accomplir, je trouve le film très réussi, on ne s'ennuie pas et au final l'atmosphère est marquante. "Un sans-faute" me direz-vous alors ! Eh bien pas vraiment, car il y a un gros reproche que j'ai à faire au film : ça manque d'humanité, d'émotions, en fait à part l'horreur le film ne dégage pas d'émotion : le personnage principal surtout, alors qu'il a un passé très intéressant est vraiment très mal exploité car le film nous le montre comme il est en public : inexpressif, et néglige complètement ses émotions dans son intimité, il y a pourtant de quoi faire, avec ses actions passées il y a de quoi lui faire exprimé des remords, de la tristesse... Eh bien non rien. Pareil pour le directeur du camp : à un moment donné on sent que le réalisateur essaye de l'humaniser, de mettre de l'ambiguïté sur lui, mais au final non, une phrase humaine et il redevient un monstre. A ce moment pourquoi avoir voulu l'humaniser, autant ne rien mettre si ce n'est pas pour creuser la piste qu'on lance. Au final c'est bien beau de vouloir choquer le spectateur, mais si on néglige le principal objectif de l'art en général, c'est à dire faire ressentir des émotions à son spectateur, eh bien c'est pas vraiment bien joué quoi, parce qu'au final on sort du film en se disant "c'était froid, mais trop froid".
Ça reste un bon film, avec ses qualités, même s'il manque cruellement d'humanité (et à mon avis ce n'est pas voulu, sinon pourquoi avoir montré le passé du héros ?).
3,0
Publiée le 9 juillet 2014
Assez bien,.. Mais assez déçu ...pas très crédible et les flash back ralentissent le film. ... Correct tout de même
4,0
Publiée le 11 juillet 2014
Je ne savais pas trop à quoi m'en tenir en allant voir ce film. Mais outre nous montrer ce que peut être un centre de redressement pour mineur, ce film est également un bon moment de suspens. J'ai aimé
4,0
Publiée le 15 janvier 2015
Ce premier film de Vincent Grashaw, drame relatant d'un sujet fort et méconnu de l'Amérique, possède un scénario sombre, prenant, violent et remarquablement bien écrit, une superbe image et est interprété par d'excellents jeunes comédiens.
Une révélation !
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