Tropical Malady
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Nicolas S
Nicolas S

48 abonnés 558 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 31 janvier 2025
À l'image de Blissfully Yours, Tropical Malady désarçonne, casse les codes du récit cinématographique traditionnel en proposant cette fois-ci deux films en un. C'est au spectateur de décider si les deux parties du film sont liées ou non : selon moi, elles le sont, et la deuxième partie concrétiserait par la métaphore ce qui s'est joué dans la première.
L'une comme l'autre sont en tout cas également réussies, bien que dans des genres très différents. La première raconte une histoire d'amitié/d'amour entre deux jeunes hommes qui se sont rencontrés dans un village car le premier, soldat, y est temporairement affecté. Elle est d'une très grande délicatesse, et dresse avec beaucoup de pudeur le portrait de deux protagonistes très attachants.
La seconde, qui montre la traque par le même soldat de l'autre jeune homme, fantôme qui se métamorphose en tigre et tue le bétail des villageois, repose quant à elle sur un récit plus flottant et métaphorique, qui met donc davantage de temps à s'illuminer. Elle permet toutefois à Weerasethakul de faire montre encore une fois de son talent pour filmer la forêt et en restituer l'ambiance sonore, tout en lui donnant l'occasion de s'essayer au suspens , car la traque ménage quelques moments de tension. Il en ressort au bout quelque chose de mystérieux et insaisissable, sans que cela ne paraisse forcé pour autant.
Ce troisième film de Weerasethakul offre donc encore une fois une plongée passionnante dans un cinéma singulier et inventif qui - chose rare ! - parvient à faire cohabiter émotion et expérimentation.
Pascal
Pascal

171 abonnés 1 771 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 8 janvier 2025
Prix du jury à Cannes 2005, " Tropical malady" sera la première reconnaissance d'un opus du cinéaste Thaïlandais Apitchatpong Weerasethakul avant sa palme d'or obtenue en 2011 ("Oncle boonmee").

Découpé en deux parties ( la première est vraisemblablement ce qui représente le présent de l'action, la seconde le passé) dont le lien n'est pas évident à trouver.

Le cinéaste aborde ici des thèmes qui lui sont chers : l'homosexualité, la pensée magique et les esprits.

Le cinéma de AW relève du cinéma contemplatif et il faut être dans une certaine disposition d'esprit ( on ne peut pas mieux dire) pour y être perceptif.

A titre personnel, mon avis sur ce titre à changé. Je l'avais estimé très mauvais lors de sa sortie, mais en le revoyant, je lui ai trouvé un certain attrait.

La première partie me semble largement la meilleure, la seconde plutôt absconse et dont l'interprétation reste incertaine, demande à se laisser bercer dans une expérience presque hypnotique.

Le cinéma du taïwanais Tsai Ming Liang n' est pas sans faire parfois penser à celui de AW. Leur amitié dans la vraie vie n' est ainsi pas vraiment surprenante.
OSC4R _
OSC4R _

76 abonnés 55 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 5 novembre 2022
C’est beau quand même.

Un poil trop long.

Weerasethakul fait un peu toujours la même chose mais c’est systématiquement réussi. Je sens pas de redite. Et c’est toujours sublime.
Ykarpathakis157
Ykarpathakis157

4 980 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

0,5
Publiée le 6 octobre 2021
L'histoire du tigre qui mange la chair le sang et les souvenirs de l'homme quelle parabole stupide. Mais même la qualité des scènes que l'on voit laisse à désirer. Le soldat demande la permission de poser sa tête sur les genoux du garçon de la campagne et il y a une démonstration d'affection avec un long baiser reniflé sur la main du garçon suivi d'un baiser léché du garçon sur la main du soldat suivi d'un moment incongru avec le garçon qui s'en va dans l'obscurité et le soldat qui conduit une mobylette dans la rue avec un sourire sur le visage. Je suis étonné par le scénariste et réalisateur qui est allé trop loin ou pas assez avec son film. Il n'est pas intelligent de voir un film de qualité inférieure présenté au public comme un film d'art intelligent. Les scènes dans la forêt étaient une opportunité pour des moments effrayants mais c'est raté aussi. Il ne s'est rien passé dans cette histoire et le tous n'avait aucun sens. C'est peut-être le monteur qui est à blâmer je n'en sais fichtre rien...
Gentilbordelais
Gentilbordelais

333 abonnés 3 057 critiques Suivre son activité

0,5
Publiée le 24 novembre 2020
une immersion dans la culture thaïlandaise certes assez rare mais le récit naïf qui se dessine se fait avec une monotonie contagieuse! au bout de 45 min, il ne s'est rien passé de consistant, de prenant et les personnages ne sont pas attachants! sentiment d'inutilité, impossible de trouver le remède permettant de poursuivre le visionnage!
Remi S.
Remi S.

19 abonnés 135 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 27 mai 2020
Il y a cette passion amoureuse et aveuglante de bonheur, suivie de la perte dévastatrice menant à une quête infinie. Il y a la ville, ses lumières et son euphorie, et il y a la jungle accompagnée de son mystère et de son ambiance mystique. Sur ces conceptions différentes qui subitement s'assemblent, *Tropical Malady* en serait le diptyque croisant les forces et les mondes, et offrant ainsi à son spectateur un voyage poétique et sans retour où même une fois l'écran éteint, les bruits singuliers de cette masse végétale continueront à raisonner dans les oreilles du spectateur abasourdis. Le cinéma d'Apichatpong Weerasethakul se perçoit comme un voyage initiatique regroupant des odyssées aux échos similaires qui rendent la jungle vivante et envoûtante. Des chemins où réalité et spiritualité se confondent, et où le passé et le présent ne font plus qu'un. De ce labyrinthe sauvage et inclassable de beauté, il ne reste uniquement que l'homme et ses sentiments. Les mots, les regards et une certaine forme de passion résistent dans ce tourbillon spirituel et rentrent ainsi dans l'universalité la plus vaste et la plus somptueuse. *Tropical Malady*, c'est cette jeune histoire d'amour entre Keng et Tong. Keng est un jeune soldat, tandis que Tong, analphabète et vivant à la campagne, survit de petit boulot à l’intérieur d'une zone urbaine urbaine vivante, mais peut-être malade. Alors que le couple apprend de plus en plus à s'aimer et laissant ainsi timidité et pudeur de coté, Tong disparaît soudainement dans la jungle massive et discrètement mouvementée. Keng décide alors de partir à sa recherche, entrant ainsi au cœur de cet autre monde où la nature et les humains se morfondent et où les esprits déambulent dans une harmonie et un mystère vertigineux.

Deux histoires, deux chapitres à travers lesquels résonne le son mystique de la Thaïlande dans son état naturellement sauvage et attirant. S’additionnent-t'ils ou sont t'ils indépendants ? Dans les deux cas, ces êtres s'attirent et se repoussent, se comprennent et se questionnent, pour enfin finir sur un moment de passion intime tel une conclusion du désir simple découlant vers l'amour, le vrai. Difficile d’appréhender cette oeuvre d'Apichatpong Weerasethakul tant sa masse scénaristique et à l'image du milieu dans lequel évolue Tong et Keng : la jungle indiscernable et labyrinthique, mais profondément belle. *Tropical Malady* réfléchi sur un pays et une culture. Il porte sur son dos luxuriant un regard étonné et peut-être pessimiste sur la figure du soldat, tel un juge amateur de qui doit mourir ou non. Un homme répondant aux ordres d'une idéologies douteuses et laissant la partie élégante de son âme sombrer au profit de la bêtise. *Tropical Malady* le confronte ainsi aux vieilles histoires surnaturelles, le menant ainsi vers un reconditionnement de son existence. Apichatpong Weerasethakul se permet aussi d'ouvrir les fenêtres du long-métrage pour contempler ces œuvres à venir en évoquant ainsi, le long d'une discussion entre Kong et Teng, l'histoire mystérieuse d'un oncle qui aurait connaissance à travers ces mémoires de ces vies antérieurs. *Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures*, qui sortira 6 ans après, commence à prendre forme. **Le cinéma d'Apichatpong Weerasethakul s'articulent comme un grand arbre se faisant échos grâce aux nombreuses branches, à l'intérieur des récits comme entre les récits eux-mêmes. Son cinéma ouvre les pensées vers un ailleurs inconnu, peut-être inquiétant, mais qui se suit avec passion et curiosité. La jungle est peut-être le seul endroit au monde où réside encore une part d'imagination et de spiritualité. Un endroit vaste, qui de sa grandeur permet de difformer le temps et les raisons. Un endroit que l'homme ne peut conquérir, laissant ainsi la place aux bêtes sauvages et aux légendes fantaisistes, qui à eux-seuls renferment la beauté et la réponse à la vie.**
Attigus R. Rosh
Attigus R. Rosh

212 abonnés 2 545 critiques Suivre son activité

1,5
Publiée le 11 mai 2020
Tout comme Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures, Tropical Malady est un film d'Apitchapong Weerasethakul qui m'a profondément ennuyé (même si ce film-ci est tout de même moins surréaliste).
L'histoire est profondément ennuyante. Elle est divisée en deux parties assez peu liée l'une à l'autre (si ce n'est que dans la deuxième partie, on part à la recherche d'un personnage présenté dans la première partie) et au final, on ne retire pas grand chose de cette intrigue. Le long-métrage met en scène une romance homosexuelle, ce qui est rare dans le cinéma thaïlandais (du moins, je l'imagine, car je connais peu de film de ce pays) et d'une manière générale, dans le cinéma tout court. Mais cette romance est vraiment sans aspérité ni rebondissement. Et malheureusement, au-delà de cette originalité et des décors de jungle assez enivrants, le film n'a rien de vraiment remarquable.
Sans être extraordinaire, la prestation des acteurs est correcte (ils n'ont pas vraiment grand chose à défendre).
Film très dispensable.
Hugo C.
Hugo C.

7 abonnés 88 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 3 mai 2020
Quel film! J'avoue écrire cette critique à chaud et un peu perdu mais pas déçu par ce film thaïlandais de Apichatpong Weerasethakul. Entre rêve et réalité, histoire banale et légende, le réalisateur nous perd dans cette histoire d'amour entre-deux hommes. Il y a plusieurs points de vue, puisque chacun s'en fait sa propre interprétation.

La première partie nous plonge dans la Thaïlande profonde, miséreuse parfois, religieuse et kitch d'autres fois. Vient ensuite une histoire d'amour entre un jeune homme et un militaire, filmée de scènes banales et amoureuses, sans vraiment de fil conducteur, nous laissant observer un amour changeant au cours de petites péripéties du monde ( chien qui meurt, mere qui trouve le mot d'amour ...). Weerasethakul nous décrit en même temps la société Thaïlandaise: Tong et sa famille sont analphabètes, les militaires se photographient devant un mort ... attendez un mort ? Vient la deuxième partie plus floue.

Cette deuxième partie est la partie qui fera de Tropical Malady un film 'd'amour' pas comme les autres. Le militaire est en effet à la recherche d'une bête et s'aventure dans la jungle, chaude et moite. Dedans il y retrouvera l'homme nu du début du film, qui est en réalité son petit ami. Cette rencontre débouche sur une sensualité (scene de combat dans les fourrés) et une recherche non pas d'une bête mais de son amour, sauvage avec le Tigre face à lui et les liens avec la légende (dont ma culture ne me permet pas de comprendre). Le climat est étouffant, lent, on se sent mal comme dans un rêve- le militaire rêve il vraiment dans l'arbre ?- interminable, qui fait de cette deuxième partie la face de réflexion sur l'amour entre ces deux hommes, paraissant simple au début.

Malgré de beaux plans, des acteurs nous perdant dans la jungle amoureuse du film le scénario reste assez simpliste et la fin qui laisse à penser par soi-même déçoit quand même. J'ai par contre trouvé les lieux magnifiques mêlant onirisme et réalité.
OMTR
OMTR

20 abonnés 263 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 20 février 2019
Film très fin et subtile, qui requière plusieurs visions afin d’en saisir pleinement toutes les subtilités. L’histoire commence par une romance entre un soldat et un garçon de la campagne thaïlandaise, et se termine par une incursion dans les profondeurs ténébreuses de la jungle ou se joue un conte mythique khmer millénaire…
Aymeric Defosse
Aymeric Defosse

12 abonnés 138 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 9 septembre 2015
Objet expérimental, spirituel et mystique, (…) le quatrième long-métrage du prodige thaïlandais au nom imprononçable : Apichatpong Weerasethakul est ce que l'on peut appeler d'ores et déjà une œuvre indispensable.
 Kurosawa
Kurosawa

601 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 6 novembre 2014
Le film se divise en deux parties bien distinctes. La première raconte l'histoire de deux garçons, attirés l'un par l'autre. En filmant des épisodes souvent banals, Weerasethakul montre l'évolution du rapport entre les deux jeunes hommes avec un mélange de tendresse et de désir brut pour le moins saisissant. Au lieu d'exposer simplement une histoire d'amour somme toute banale, il la rend mystérieuse en l'inscrivant dans un rythme contemplatif et en ne lui donnant pas de directions précises: c'est en ce sens qu'elle est représentative de l'esprit du film. On ne sait jamais de quoi chaque scène sera faite, on avance sans repères, sans savoir où le cinéaste veut en venir. Cette abstraction devient encore plus marquée dans une seconde partie très sauvage (il s'agit d'une chasse à l'homme dans la jungle), d'un mysticisme assez envoûtant, dominée par une philosophie bouddhiste qui nous laisse parfois extérieur au film, mais qui sait nous procurer des images d'une beauté époustouflante. Regarder "Tropical Malady", c'est accepter de faire un étrange voyage. L'aventure est exigeante, parfois agaçante (certains plans fixes sont exagérément longs), mais elle vaut la peine d'être vécue, avec son final hypnotisant et d'une grâce folle. Libre, drôle et créatif, "Tropical Malady" est l'œuvre d'un cinéaste qui sait à la fois être ambitieux et humble. Superbe.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 4 mai 2014
Ce qui est fascinant dans "Tropical malady", c'est que le film est composé de deux parties qui, vues séparément, ne seraient peut-être pas très passionnantes, mais qui, assemblées l'une à l'autre, ouvrent de riches possibilités d'interprétations : parabole sur la cruauté humaine ? version orientale des mythes de vampires ? ou peut-être, tout simplement, une histoire d'amour entre deux hommes.
anonyme
Un visiteur
3,5
Publiée le 10 mars 2013
Apichatpong Weerasethakul signe ici un film d'une grande harmonie, dont la première partie confère à la seconde une certaine majestuosité. Quelques maladresses mais quel génie. Il ne suffit de rien, une forêt, quelques acteurs, une caméra, et la magie nait; nul besoin d'artifices, nul besoin d'autre son que celui du vent passant dans les feuilles. Une grande générosité, une magnifique imagination et bien-sûr une audace artistique que l'on ne pourra ici que saluer.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 27 décembre 2012
Un film sur l'amour entre deux hommes, en deux grandes parties. La première est une romance lors de laquelle on observe les personnages s'amouracher, filmé de façon pudique, dans différents décors de la Thaïlande. La deuxième partie vient en contre champ à la première. Le film se focalise alors sur l'un des deux personnages, et l'on nous montre sa transformation, dans une atmosphère très mystique, posé et sauvage à la fois.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 21 juin 2012
Basé sur un principe que j'aime (le film change de registre à mi parcours). La première partie est barbante le cinéaste raconte une amourette sans intérêt par contre la suite est vraiment de meilleur facture. Le récit vire au fantastique et devient très bizarre, métaphysique et intrigante avec une fin énigmatique.
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