Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
kibruk
150 abonnés
2 583 critiques
Suivre son activité
0,5
Publiée le 12 octobre 2009
Les palmarès des festivals sont parfois curieux, le prix du jury pour ce film en est encore une bonne preuve. Certes, les images sont belles, l'ambiance sonore est bien captée. Mais quand même, j'ai rarement visionné quelque chose d'aussi ennuyeux. Voir pendant une heure deux gars acheter des chaussures ou emmener un chien chez le vétérinaire, c'est déjà pas bien passionnant, mais subir pendant une heure supplémentaire la vision d'un type qui marche seul dans la forêt et qui finit par faire du quatre pattes, là c'est carrément de la torture. Des fois on se dit qu'on ferait mieux d'aller se coucher.
Film qui m'emmerde au plus haut point parce que je ne peux pas me résoudre à le détester (et dieu sait que je me suis fait chier) et parce qu'il a des qualités, mais bon j'ai pas trouvé ça intéressant pour un sous, surtout dans la première partie. J'aime bien la jungle de la seconde partie avec ces paysages sans filtre, cru, sans artifices entre la caméra et le sujet, par contre le sujet est tellement pas intéressant dans la première partie, que dur dur de s'y remettre pour la seconde partie. Mais il y a une scène avec une vache sur la fin que je trouve très belle. Un film à revoir dans 10 ans.
La plastique suffit-elle à faire un grand film ? La réponse à mon sens est non. Visuellement Tropical Malady est magnifique, c'est clair. Mouvements de caméra fluides, plans travaillés, il n'y a rien à dire. En revanche, le contenu est beaucoup plus problématique. Le parti choisi par le réal' de traiter deux parties séparées est au final beaucoup plus frustrant qu'intéressant. Passer d'un registre réaliste à un registre onirico-philosophique en un virage à 180° degrés au bout d'une heure de film, malgré toute la beauté des images, ça reste salement bancal. Pourquoi ne pas avoir inclus la deuxième partie dans la première sous la forme d'un rêve récurrent par exemple, comme un leitmotiv, un courant souterrain qui aurait habité le film du début à la fin ? La deuxième partie est de loin la plus mauvaise et frôle même le nanar par moments. Bizarrement, beaucoup de choses sont montrées pour faire saisir l'animalité mais elles sont bien faibles. Honnêtement qui peut se dire rempli d'un effroi mystique à la vue du personnage du villageois courant subitement à poil dans les bois ? Quand aux intertextes, à part souligner ce qu'il est inutile de souligner, on se demande à quoi ils servent. Enfin dernier point, la lenteur est un outil à double tranchant : si elle permet de s'imprégner admirablement d'une ambiance (première partie), elle peut devenir à peine supportable quand elle n'est qu'un cache-misère (deuxième partie). Au final, Tropical Malady est un très beau film avec de très gros défauts et laisse une impression de maladresse ou de prétention. Il rentre ainsi dans la catégorie des oeuvres encensées par une certaine critique nombriliste et blasée en mal d'extase et à côté desquelles passent beaucoup de spectateurs malheureusement pas forcément pour de mauvaises raisons.
L'idée est originale c'est ce qui justifie le 1 selon moi. Mais alors on aurait pas pu faire plus ennuyeux... Je ne suis pas le seul à trouver les éloges rendus à ce film completement abérentes...
non, non, non et non ! c'est pas croyable de doner un prix du jury à Cannes pôur un film pareil! La première heure ne sert à rien. Franchement, si on n'a pas lu le pitch et que l'on ne sait pas qu'il va y avoir une histoire de pseudo transformation animale et tutti quanti, en bien on changerait de film au bout de 20 minutes. Alors, on tient pour savoir ce qui a pu pousser les critiques, et pas mal de spectateurs à mettre 4 étoiles; et en fait non. Meme pas. Il fallait éteindre ou sortir de la salle si c'est au cinéma que vous avez subi, euh visionné ce .. film? non : objet filmé très prétentieux et creux. Seul point fort : l'image est belle. Il manquerait plus que ca ! Enervant, barbant, frustrant !
La démarche est déroutante, bien qu'on soit prévenu par l'entrée en matière, en gros, "nous passons notre temps à dompter notre nature animale, naturellement féroce", mais le voyage sulfureux peut dérouter à partir de la descente à l'intérieur du temple. Enfin, pour peu qu'on accepte de se réconcilier avec son moi animal peu ou prou relié à la forêt primitive, et admettre la recherche de son jumeau dans sa propre personnalité, embarquement possible. Références chamaniques, poésie, tendresse et cruauté, un beau travail côté image et sons, le noir de la forêt tropicale avec aussi peu de lumière est un régal, les interférences avec tout appareil de liaison radio bien troublantes, une atmosphère du genre fantastique, qui peut devenir soporifique si on n'a pas assez dormi, avec un léger malaise, car c'est le pays d'où l'on ne revient pas qui est suggéré...Les interventions du grand félin, du bovidé en superposition, ainsi que du singe dialoguant avec l'homme en mutation sont une merveille de sauvagerie qui m'ont rappelé d'autres mythes de la réincarnation, tout aussi effroyables mais plus acceptables dans notre culture occidentale, Alien et Dracula...
Un magnifique film, gracieux, inspiré. Un conte d'amour et de peur d'aimer - monstres imaginaires gardant nos sentiments secrets. C'est beau, c'est léger, on croit vraiment être au coeur de la forêt. On en ressort amoureux.
Quelle puissance ! Construit en deux parties très différentes, Tropical Malady a tout de l'objet filmique non-identifié. La première partie nous présente Keng, un jeune soldat au chômage qui est épris de Tong le campagnard. On suit leur amourette avec attendrissement, sympathie...Et puis tout bascule : Tong disparaît et Keng va entamer un long et magnifique périple dans la jungle thaïlandaise. Pourquoi ? Le réalisateur se garde bien d'y répondre, privilégiant le mystère et l'aspect fantastique de son film. Tropical Malady prouve avec grâce que l'on n'a pas besoin d'effets spéciaux racoleurs ( et de s'appeler Jan Kounen )pour pouvoir réaliser un trip chamanique. On le constate d'ailleurs dans la deuxième partie, par le biais des visions de Keng, à la fois sobres et somptueuses ( superbe plan dans lequel un tigre apparaît perché sur une branche d'arbre ). On notera une constance dans la maîtrise de la profondeur de champ, absolument sidérante. Un conte moderne et poétique, véritable révélation du festival de Cannes 2004, qui aurait mérité la Palme d'Or. Un chef d'oeuvre, mais aussi un nom : celui d'Apichatpong Weerasethakul ( qu'il faudra malgré tout retenir ! ). Fascinant, envoûtant et unique.
Pffff ... dur ... dur de dire du mal, comme ça à chaud. Mais d'un autre côté, j'ai quand même passé 2h pénibles, à lutter contre l'endormissement (chose que mon amie n'a pu faire, ayant capitulée - elle - au bout d'une heure). Je cherche encore à comprendre ce qui a pu méchapper. Rien, peut-être, juste une différence culturelle trop marquée, qui fait que je ne suis pas "fait" pour ce type de cinéma.
D'accord, les décors sont beaux et le dépaysement est garanti. Mais bon, à la rigueur, pour cela, il existe des reportages de 45 min. tout aussi bien ficelés sur les chaînes du câble. D'accord, l'histoire est complètement surprenante, et c'est pour cela, je n'irais pas le classer dans la catégorie des "mauvais films" (il ne le mérite pas je pense). Mais en revanche, je n'ai aucune peine à le classer dans la catégorie des films les plus ennuyeux que j'ai pu voir ces dernières années.
Le chef d'oeuvre de l'année 2004. Un véritable défi lancé au cinéma en termes de structure narrative et de renouvellement des formes. En bref, un film cinématographiquement politique et révolutionnaire. Sensible, malléable, plastique, humide, étouffant, contagieux, asphyxiant, vertigineux. Une beauté qui donnerait envie de pleurer.
De bien belles images qui donnent envie de partir en thailande, une scène gay d'anthologie (les mains), une seconde partie bien flippante, de beaux sourires. Mais je dois être trop sot car le sens de la parabole m'échappe et l'ennui n'était pas loin. Au fait, y a t'il vraiment un sens et une parabole ??
Tropical Malady renvoit au Predator de McTiernan, au cinéma d'Antonioni, à l'humide sensualité des jungles du sud-est asiatique ainsi qu'à l'oeuvre singulière de son auteur de cinéaste. Le film, un diptyque, emmène le spectateur là où le cinéma peine à s'aventurer (le mythe, le conte, le subconscient). De ce chef d'oeuvre, on en ressort ébahi.