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Un visiteur
1,0
Publiée le 29 septembre 2006
Très déçu après l'envoutant "Blissfully yours". Je n'ai probablement pas la maturité pour comprendre les intentions du réalisateur. Je ne suis pas arrivé à rencontrer le film. Tant pis pour moi !
Certains cineastes veulent faire du cinéma plus qu'un divertissement grand public. Soit. Certains font même des films qui ne seront reellement compris que par des petites elites au fait du sujet pointu ( caché derriere la facade du film : reflexion sur l'art, la philosophie, message politique ) abordé par le réalisateur. Passe encore. Dans ces cineastes ( qu'on classe dans la vaste categorie du cinema d'auteur ), certains arrivent à concilier leurs exigences artistiques avec le respect du spectateur : ils font alors des films à la fois divertissant, prenant, beau visuellement et au fond riche. Exemple : Kubrick.
Mais d'autres s'enlisent dans leur pretention artistique et livrent un film qui ne plaira qu'à eux memes et parfois aux membres de l'elite se sentant concernés par le message.
Malheureusement, Apichatpong Weerasethakul rentre avec Tropical Malady dans la 2eme categorie, et en bonne place.
Un bon point toutefois : l'ambiance dans la jungle nocturne touche pendant 5 minutes au sublime. Trop peu pour justifier le deplacement d'un spectateur.
Avec Tropical Malady, Apichatpong Weerasethakul signe une oeuvre étrange et déroutante. Après une première partie relatant l'amour entre un soldat et un villageaois (Les deux acteurs sont épatants), le film s'engoufre dans un conte fantastique où ce même soldat part à la recherche de son amour dans la forêt... Très bien mis en scène, Tropical Malady se vit comme une experience unique.
J'aurais bien mis une étoile mais c'est tellement encensé par la critique que je préfère carrément le plomber. De toute façon ce film est absolument nullissime. C'est un film d'étude immature et prépubère. Le réalisateur est absolument esclave de son medium, incapable de le dominer. C'est tarte à la crème, consensuel, et ça plaît parce que les films thai, c'est rare. Quand on voit le mal que se donnent d'autres réalisateurs... on est d'autant plus agacé de voir porter aux nues un navet mal monté, mal joué, mal filmé, mal scénarisé et mal dirigé... Bref, vous comprendrez que pour moi l'exotisme de son origine est à peu près sa seule valeur.
Etant de plus en plus réfractaire aux films bavards et lestés par le poids du scénario, quel ne fut pas mon enchantement en voyant ce film hors normes, quasi muet, libre. En effet, la deuxième partie nous invite à replonger sans tabous dans nos peurs d'enfance(le noir, les monstres) et LA peur universelle : le retour de nos pulsions primitives (manger, chasser, crier, tuer) dans nos vies ultracivilisées. Ce n'est pas pour rien que la première partie se passe à la ville. C'est pour mieux nous effrayer du silence et du danger de la jungle sombre et volontairement sousexposée dans la deuxième partie. Feuillages agités par le vent, branches tordues éclairées à la seule lueur d'une lampe torche, traces de pas de forme semi-humaines, un talkiewalkie qui ne répond plus, des visions, des fantômes? Formellement, a-t-on ressenti de telles trouilles de cinéma sensoriel depuis Mullholand drive?
Pffff ... dur ... dur de dire du mal, comme ça à chaud. Mais d'un autre côté, j'ai quand même passé 2h pénibles, à lutter contre l'endormissement (chose que mon amie n'a pu faire, ayant capitulée - elle - au bout d'une heure). Je cherche encore à comprendre ce qui a pu méchapper. Rien, peut-être, juste une différence culturelle trop marquée, qui fait que je ne suis pas "fait" pour ce type de cinéma.
D'accord, les décors sont beaux et le dépaysement est garanti. Mais bon, à la rigueur, pour cela, il existe des reportages de 45 min. tout aussi bien ficelés sur les chaînes du câble. D'accord, l'histoire est complètement surprenante, et c'est pour cela, je n'irais pas le classer dans la catégorie des "mauvais films" (il ne le mérite pas je pense). Mais en revanche, je n'ai aucune peine à le classer dans la catégorie des films les plus ennuyeux que j'ai pu voir ces dernières années.
Le chef d'oeuvre de l'année 2004. Un véritable défi lancé au cinéma en termes de structure narrative et de renouvellement des formes. En bref, un film cinématographiquement politique et révolutionnaire. Sensible, malléable, plastique, humide, étouffant, contagieux, asphyxiant, vertigineux. Une beauté qui donnerait envie de pleurer.