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Jean-luc G
69 abonnés
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3,0
Publiée le 28 février 2024
Loach dans un registre surprenant pour lui, la comédie romantique, renvoie dos à dos l'ostracisme des communautés religieuses… Mais trouve quand même quelques raisons pour excuser les rigidités de la famille pakistanaise contrairement à celles de la hiérarchie scolaire catholique! On ne se refait pas. Le scénario est un peu cousu de fil blanc, cependant les acteurs tiennent la route dans une ambiance très crédible que Loach a su capter à Glasgow. streaming arte - février 2024
Sous couvert d’une romance amoureuse, d’un couple mixte qui se cherche, sur fond social dans l’ Ecosse conservatrice ; Ken Loach nous sert un film ultra militant et partisan . Cela passait quand il s’agit de défendre la cause républicaine pendant la guerre d’ Espagne, ou la cause républicaine irlandaise, ou la cause des chômeurs anglais, mais ici c’est de la propagande « internationaliste » , « multiculturaliste », déclinaison directe de la IVe Internationale , c’ est excessif , caricatural et dogmatique .Il se fait d’ailleurs au mépris de la tradition et des coutumes pakistanaises . La société occidentale « multiculturelle » serait si supérieure aux sociétés traditionnelles ? Ken Loach devrait apprendre par l’actualité contemporaine ( 2024 ) que cette arrogance et ce mépris de l’ouest n’est pas sain et peut mener au pire . La vision de la famille pakistanaise est tout à fait recevable. Qui peut assurer que la vision « romantique », occidentale de l’amour « coup de foudre », de couples passionnés , né de la littérature du 19eme siècle , prévaut sur les principes de mariage « arrangé » ou en tout cas « raisonnés » qui prévalent dans la majeur partie du monde . Ce « romantisme »,fast good, vite jeté, décrit par la famille pakistanaise nous rappelle la métaphore « culte » de L.F. Céline dans « le Voyage au bout de la nuit », « l’amour c’est l’ infini mis à la portée des caniches ». Le film tient grâce à la très bonne interprétation de tous les acteurs et surtout des deux principaux .
Histoire beaucoup trop basique et banale. Le choix difficile d'un pakistanais entre sa famille (qui s'est sacrifié) et l'amour pour une anglaise bien blonde. N'apporte rien au niveau cinématographique et peine à nous divertir. Je m'attendais à mieux ! 2,4/5
C’est l’histoire d’un amour impossible entre une Irlandaise et un Pakistanais en Ecosse. Mais c’est surtout un film très atypique dans la filmographie de Ken Loach. Il s’éloigne du monde et des problématiques ouvrières pour s’intéresser au communautarisme religieux et au racisme par le prisme d’une romance contrariée. Donc en termes de dénonciation de l’extrémisme religieux, il y va franco ; et il y en aura autant pour les cathos que pour les musulmans. Certains personnages entourant ce jeune couple en devenir sont caricaturaux et surtout enfermés dans un carcan idéologique (les parents de Casim d’un côté ; la communauté chrétienne de l’autre), mais lorsqu’il s’agit de traiter du choc entre la culture d’origine et celle du pays d’accueil ; le scénario est toujours juste et le propos très efficace. Et là où Loach surprend aussi, au-delà de faire un surprenant « Roméo et Juliette ». chez lui, c’est la sensualité inhabituelle dont il fait preuve pour montrer les sentiments entre ces deux jeunes gens. Mais cet état de grâce est dû aux deux comédiens dont l’alchimie à l’écran est réellement palpable. On sort de ce film très sensible et à la sincérité émotionnelle incroyable la gorge serrée. Un film sensible, réaliste et poignant. Un tout bon Loach/Laverty… Mon fils de 15 ans s’est laissé happer bien malgré lui par ce film tout comme moi. TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
Film sensible sur les relations complexes de la société anglaise devenue multiculturelle. Un regard remarquable de Ken Loach. Un de plus à sa filmographie.
Une histoire d’amour contrariée par le poids des communautés, des religions et des traditions. Un film attachant et engagé mais traité de manière trop démonstrative. Et trop c’est trop !
Ce film est très réaliste et traite des questions de religion, tradition et mixité dans un couple. Nous voyons donc l'amour interdit entre deux personnes de religions et culture différente. On y voit également le mode de vie des pakistanais, de l'injustice dont elle fait preuve. J'ai été choquée d'apprendre que la laïcité n'existait pas en Ecosse. Les acteurs ne sont pas extraordinaires mais font l'affaire. Quant au décor, il reste simple mais réaliste. Un film qui me touche particulièrement par rapport à ma propre histoire et me donne envie d'en réaliser un.
Loach met face à face deux communautés qui s'ignorent et qui ont les pires difficultés à se rencontrer. Le cheminement des deux protagonistes a quelque chose du chemin de croix mais c'est avec beaucoup de sensibilité que le cinéaste noue l'écheveau d'un récit piégeux. Un beau film, moins âpre et désespéré que certains autres opus de l'auteur de "Raining Stones".
Je dois bien l'avouer, celui-là je ne l'avais pas vu venir ! Avec ses airs plus légers, Just a Kiss se révèle au fond être une sorte de revisite de Roméo et Juliette à la sauce Glasgow des 00's. Oui, vendu comme ça ... Ne vous fier pas à mes résumés, il y'a là une très grande Histoire d'Amour, vraiment inoubliable.
On entre tout de suite dans le vif, il y'a déjà dans cette inaugurale tout son propos, toute sa malice pour l'y conduire. Je salue de suite les protagonistes de cette réalisation, habités corps et âmes par les rôles qui leurs son confiés. Sans eux, le film n'est plus le même. J'ai vite fait évoqué le début, j'en ferai de même avec sa fin, dans le ton elle aussi. spoiler: Cette altercation Fils / Père puis Père / Fils m'a donner le vertige, les mots forts, insoutenables qu'ils s'envoient font frémir. Communauté, tradition, honneur, respect, famille ... Il y'a dans ses notions différentes onces, un amour difficile en somme.
Un grand film d'Amour. Un grand film sur le Racisme. Un très grand film tout court !
Ken Loach réalise une romance avec sensibilité et sobriété, sans sortir de ses sujets sociétaux habituels : ici c’est le racisme, le choc des cultures, le poids des traditions, le regard des autres. Il y écorche au passage l’hypocrisie des religions. Les deux principaux comédiens sont poignants et leur jeu brillant et sincère nous font croire à leur histoire et nous les rendent attachants.
Ken Loach nous prouve encore une fois que cinéma réalité peut rimer avec poésie et beauté, action et réflexion. Comme à l'accoutumée, la finesse et la sobriété de sa mise en scène permettent à Loach de faire mieux encore ressortir des dialogues souvent très forts, parfois très drôles mais qui toujours suscitent les questionnements: qui au bout du compte est intolérant? Ou intégriste? Le regard que porte Loach sur la société Britannique éclaire avec bien plus d’objectivité la question de l’immigration, que ne fait aucun cinéaste Français sur la société Française.
Dans une époque où l'intégrisme religieux fait de plus en plus parler de lui, ce film a l'intelligence de mettre sur un pied d'égalité intégrisme islamiste et catholique. Chacun en prend pour son grade et cela traduit bien le poids de la religion, de l'entourage familial et des traditions pour certaines personnes dont leur propre éducation a "conditionné" la vie. Cet amour que ce jeune couple mixte ne peut pas vivre au grand jour de peur du regard et des jugements de leur communauté respective est très bien rendu. Ce film, en outre, montre le choix difficile à faire pour un enfant entre son bonheur personnel et celui de sa famille : que ce soit par des choix scolaires ou par des choix sentimentaux, là encore, l'éducation reçue impose un raisonnement qui peut être différent selon les personnes. En plus de ce choc des cultures, le film traite en profondeur l'histoire d'amour des personnages principaux avec des choix parfois cornéliens entre vie privée et vie professionnelle. Le grand talent de ce film est de nous transmettre l'émotion des personnages. L'ensemble de la distribution étant composée d'acteurs qui me sont inconnus est encore plus à féliciter par la justesse de leur interprétation. J'avais découvert la communauté indo-pakistanaise vivant en Angleterre, dans les œuvres cinématographiques comme "Joue-la Comme Beckham" (Bend It Like Beckham) ou "Fish & Chips" mais ici le sujet traité est beaucoup plus sérieux et le traitement associé beaucoup moins léger. Note pour le distributeur du film en France : il faudra que Diaphana, comme Columbia-Tristar pour « Spider-Man 2 », comprenne un jour que blanc sur blanc, ce n'est pas terrible pour la lecture des sous-titres. Si les sous-titres sur la version originale ne sont pas destinés à être lus, il n'y a qu'à pas en mettre. Si, en revanche, ils doivent être lus, autant les rendre lisibles !
Une belle leçon d'amour parfaitement mise en scène par Kenneth Loach. Ce drame sentimental, hors du registre habituel du réalisateur Britannique, mérite son César du meilleur film européen en 2005. Une belle composition d'Eva Birthistle dans le rôle principal féminin de professeur de musique catholique et d'Atta Yaqub, dans le rôle de l'émigré pakistanais, fils unique d'une famille musulmane. Combien de temps dure l'Amour ? C'est la question posée par le très bon scénario de Paul Laverty (qui a également travaillé avec Ken Loach pour les excellents : Moi Daniel Blake 2016, Jimmy's Hall 2014, La Part des Anges 2012, Looking For Eric 2009, Sweet sixteen 2002 …). Il nous offre une belle réflexion sur les influences parfois extrêmes de la religion qui peut parfois aider mais aussi détruire le bonheur des gens.
Pour moi, Ken Loach a rarement été dans ce que l'on appelle la subtilité. Il veut montrer que les traditions et la religion sont souvent des obstacles à l'amour et donc au bonheur. C'est un peu enfoncer des portes déjà bien entrouvertes, mais comme elles ne sont toujours pas complètement ouvertes, pourquoi pas. Mais malheureusement le film a deux très grosses faiblesses, qui participe à son gros manque de subtilité: - Pour ne certainement pas stigmatiser le communauté musulmane, le réalisateur s'est senti obligé d'inventer d'opposer à la protagoniste, qui n'a pas de famille donc aucun antagoniste potentiel de ce côté-là, un prêtre fanatique tellement hyper-lourdingue qu'il en perd toute crédibilité - Les membres de la famille musulmane du protagoniste n'évoluent pas d'un iota, dans un sens ou dans un autre. Loach aurait mis des statues de sel à la place, ça n'aurait pas fait de différence. C'est dommage parce que tout n'est pas à jeter. Les deux personnages principaux sont attachants et la scène finale est tellement délicieuse qu'elle aurait mérité d'être dans un très bon film.
Dans ce film Ken Loach met l'accent sur la difficulté qu'il y a à sortir l'amour victorieux quand on est de mondes opposés. Si Casim est tiraillé entre son amour et l'attachement aux traditions de sa culture il devra trouver en lui sa vraie nature, faisant fi de toute une éducation bien formatée aux principes de sa foi et de sa culture. Roisin est forte, équilibrée, et amoureuse, aussi bien qu'elle laisse Casim choisir sa vie elle ne renonce pas à ce qu'elle est. C'est bien l'amour qui définit qui on est vraiment, pas la culture, pas la couleur de peau, pas la religion et encore moins les traditions; Ken Loach sait véhiculer ses messages avec délicatesse et doigté. Thanks a lot Mr Loach !