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Un visiteur
5,0
Publiée le 29 septembre 2006
Travailler continuellement sur le même thème sans jamais se répéter ni lasser est la marque d'un maître. Le nouvel opus de Ken Loach, artiste engagé qui explore les tensions sociales, est comme d'habitude saisissant. La religion et l'amour sont cette fois-ci concernés. Les personnages de différents milieux se rencontrent, s'aiment ou se haïssent, la tension monte et à la fin tout vole en éclats, comme toujours avec Ken Loach.
Un excellent film ! Impressionnant de faire aussi captivant avec une histoire aussi simple. En s'aventurant hors de ses sentiers habituels, Ken Loach nous prouve son savoir-faire en matière de cinéma. Superbe.
Ambitieux que de vouloir parler de l'intégration, des traditions, des religions et de l'interaction de tous ces élements au travers d'une histoire d'amour.
Le contraste entre d'une part la famille de Casim, dont l'identité, la sensation d'existence et d'honneur ne trouve incarnation qu'à travers les traditions, un sens des responsabilités familiales hypertrophiées que les occidentaux appellent un peu trop volontiers "archaïsme" et, d'autre part, le libéralisme consumériste egocentrique jouisseur et déresponsabilisé des occidentaux qu'ils baptisent eux-même naïvement "liberté" ou "modernisme", est relativement bien rendu.
Mais il est dommage que le point de vue du film se fasse depuis le point de vue occidental, sans réellement chercher à comprendre les fondements de ses divergences et en n'expliquant l'attachement des traditions pakistanaises (traditions amalgamés avec religions) que par une reaction au racisme des blancs. Hyper-simplification d'un problème hautement complexe et de toute façon difficile, voire impossible à traiter dans un film.
Autre caricature consternante, celle de l'église catholique incarné par un prêtre fanatique et maniaque, opposé au gentil proviseur laïque tolérant. La fable sociale est un peu trop cousu de fil blanc, si j'ose dire.
Le militantisme de Ken Loach manque de nuance et entache le récit de cette histoire d'amour qui, par ailleurs, sait rester touchante... A condition de passer outre la tentative sociologique ratée accompagnée de son manichéisme bien-pensant et condescendant, qui ne parvient qu'à trahir l'incompréhension des occidentaux pour les cultures orientales.
J'en sors, et je suis encore émue, tout simplement. Ils sont beaux, ils s'aiment, elle est patiente (rendons à César ce qui appartient à César) et tout est bien qui finit bien. A voir et à revoir.
Un film assez bon, sans plus. Des personnages stéréotypés et une histoire finalement assez banale. Heureusement, ce film est bien tourné et les acteurs sont criants de vérité. Ils rattrapent le manque de profondeur du scénario et nous laissent une émotion certaine à la fin du film, bien qu'aucune surprise ne soit au rendez-vous, malgré certes quelques retournements qui se comptent sur une main... A voir si vous vous ennuyez vraiment et que vous êtes à côté du ciné !
Après 30 ans à suivre la même direction, fidèle à son engagement social, à ses règles de mise en scène avec plus d'une vingtaine de films au compteur, Ken Loach arrive encore à surprendre, à se renouveler, à nous faire réagir avec force, à nous émouvoir et ne tomber ni dans la caricature, ni dans le didactisme... incroyable ! Une fois de plus, son casting est un sans faute, ses acteurs sont d'un naturel confondant, et parfois d'une sensualité presque innocente. Just a Kiss a la fragilité d'une première oeuvre et la force d'un cinéma extrêment mature et pourtant peu sûr de lui-même, ce qui donne au film une puissance émotionnelle et évocatrice digne des meilleurs Loach.
Lui est musulman de famille pakistanaise, immigrée en Ecosse. Elle est irlandaise, catholique, blanche. Ils s'aiment. Déjà vu. Le début du film laisse cette impression, une histoire d'amour fleur bleue avec les déchirements que le choc des cultures occasionnent. Cela aurait pu s'arrêter là...Mais heureusement, il y a Ken Loach. Et ces vies dans lesquelles il nous emmène, où l'on sent, où l'on touche cette incompréhension mutuelle, ce fossé culturel, le déchirement qu'il engendre. Où il ose nous placer derrière chaque regard, derrière chaque coeur. Où l'on ressent les déchirures d'un père meurtri par la vie et soucieux de préserver sa famille. Où cette conception se heurte à l'amour d'une blanche pour son fils. Il y a tellement à dire sur cet instant de vie, plus qu'un film. Allez le voir, pourvu que vous ayez la chance d'avoir dans la salle un public ouvert et intelligent, loin de celui raciste et idiot avec qui j'ai pu partagé ce beau moment de cinéma. "Just a kiss" n'est pas une comédie, plutôt un miroir de nos sociétés soit-disant "ouvertes", "tolérantes" et "respectueuses"...
Dans ce Roméo et Juliette moderne sur fond religieux (avec une fin heureusement heureuse), Ken Loach décrit les rapports et les motivations de ses personnages avec beaucoup de justesse. Les acteurs dégagent beaucoup d'émotions.
J'ai hésité longtemps entre 3 et 4 étoiles puis j'ai finalement décidé d'en attribuer 4 car si ce film n'est pas un chef d'oeuvre, il procure de telles émotions qu'il les mérite largement. A l'image des autres spectateurs, j'ai adoré ce Ken Loach, les acteurs sont beaux et leur histoire semble tellement vraie qu'on n'a aucun mal à s'identifier à eux. De plus, Ken Loach met en scène avec subtilité et sensibilité le poids des différences culturelles et religieuses qui les séparent et pèsent sur leur relation ; ce qui fait qu'à aucun moment le dénouement de cette histoire n'est prévisible. De toute façon, si vous avez une once de romantisme, courrez le voir !!!