Alexandrie...New York est le quatrième film de Youssef Chahine dans lequel il revient sur son passé à Alexandrie. Il avait auparavant réalisé Alexandrie pourquoi ? en 1978, La Memoire
Dans Alexandrie...New York, les personnages américains sont joués par des acteurs égyptiens et parlent tous arabes. Un appel à la tolérance et la communication de la part du réalisateur : " il n'y a que la musique qui n'a pas de frontières. Malheureusement, tout le monde n'est pas mélomane ou polyglotte. Effacez toutes les frontières, unifiez le monde entier avec une langue unique, désincarcérez tous ceux qui sont emprisonnés dans une seule langue ou pour mieux faire, inventez-vous quinze Marcel Marceau, alors on pourra passer notre message aux autres."
Alexandrie...New York de Youssef Chahine a été présenté au Festival de Cannes 2004 dans la section Un certain regard, en tant que film d'ouverture.
Pour Youssef Chahine, l'amour et la politique sont compatibles. Yehia se pose cette question dans le film, le réalisateur y répond :" je considère que même un baiser est un acte politique. Autour de vous, l'ambiance doit certainement être sereine, libre, inaltérée par les autres qui doivent être obligatoirement démocratiques, tolérants et compréhensifs. Tolérant, démocratique, serein, n'est-ce pas là la responsabilité des politiques? Si une fille voilée embrasse son barbu dans la rue, est-ce là une raison de les flageller? Sous certains régimes...c'est oui."
Le titre provisoire du film était Colère puis La rage au coeur. Ces titres signifiaient la colère de Youssef Chahine face à l'évolution des Etats-Unis. Aimant beaucoup ce pays, il déplore la transformation de l'Amérique en un pays brutal, impérialiste, avec une majorité d'obèses et de non-fumeurs. Youssef Chahine compare l'élégace de Gene Kelly ou Fred Astaire avec la bestialité de Sylvester Stallone ou Bruce Willis.
Dans Alexandrie...New York, Youssef Chahine évoque son attrait pour les Etats-Unis, qui a bercé toute sa vie : "Le "Rêve américain" coïncide à peu près avec le rêve de ma vie. (...) En tournant à New York j'étais heureux. (...) Ce lieu a fini par m'appartenir, mais je ne lui appartenais pas, n'ayant jamais eu l'intention de tourner aux Etats-Unis, malgrè mon grand amour pour eux."