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Un visiteur
5,0
Publiée le 30 septembre 2011
Le dernier vollet de la trilogie d'Apu ne décevra personne. Ray se découvre même un grand talent dans sa manière très particulière de mettre en scène. Ce talent gagne toute sa maturité ici et délivre un ensemble époustouflant. En 5h30 de films, Ray crée une trilogie mythique du cinéma, l'une des plus belles et des plus abouties.
Le Monde d'Apu fait partie de ces films incroyablement modernes que le temps ne peut détruire. Aucunement académique, réellement émouvant, ce dernier volet de la trilogie d'Apu se suffit à lui-même ( dixit Satyajit Ray dans le générique ) : après l'enfance et l'adolescence, place à l'âge adulte, l'âge des choix qu'un être humain doit prendre. Apu ( excellent Soumitra Chatterjee ), être sensible et idéaliste voué à la littérature, voit son existence basculer lorsqu'il rencontre une jeune femme dont le future mari est subitement devenu fou. Apu prendra sa place, un peu à contrecoeur, jusqu'à ce qu'il tombe amoureux d'elle... L'épaisseur des personnages, la musique de Ravi Shankar, la splendeur des images, l'épuration de la mise en scène et la maîtrise des mouvements de caméra font du Monde d'Apu un film essentiel sur les choix sentimentaux et affectifs d'un homme qui se cherche en permanence. Ce film m'a tout simplement comblé et se suffit effectivement à lui-même... Un peu comme tous les chefs d'oeuvre.
Après la soeur puis la mère d'Apu, voici l'épouse. Ce film est un caviar de ludisme, et s'il n'a pas le lyrisme magique de Pather Panchali, il en a l'émotion et un rythme merveilleux. La cohabitation du jeune couple est souvent citée comme modèle à suivre de complicité homme-femme, malgré le peu de scènes. Doté d'un humour délicieux, contrairement aux deux premiers opus plus durs, Apur sansar est le plus accessible des films de l'auteur. Il s'agit encore une fois d'une plongée sans concession dans la réalité sociale de cette Inde là. S. Ray a un talent fou pour peindre ses personnages, parmi les plus attachants du cinéma. Cette fois-ci, la mise en scène est sans défaut, faisant d'Apur sansar l'un des plus beaux films qui soient. A voir absolument.
Dernier volet de la trilogie d'Apu, "Le Monde d'Apu" retrouve un peu du lyrisme de "La Complainte du sentier" et beaucoup de l'aspect sombre de "L'Invaincu". On retrouve donc les mêmes ingrédients qui faisaient le succès des deux premiers volets et qui fait aussi celui du troisième Satyajit Ray utilisant encore une fois magistralement les symboles. Les meilleures scènes du film sont celles de couple où on voit Apu avec son épouse imprévue, interprétés à la perfection par Soumitra Chatterjee et Sharmila Tagore, qui allient merveilleusement la drôlerie et l'émotion. La très belle musique de Ravi Shankar finit de rendre cette oeuvre magnifique. Bon ben c'est déjà fini, vivement la vision d'autres oeuvres de ce très grand cinéaste.
Comme la plupart des films de Ray que j'ai vus, celui-ci est très beau. Les dernières scènes, avec un Apu ermite, est vraiment très sympathique. Je me perds un peu, mais je conseille ce film vraiment!
Le récit se clôt avec la naissance du fils d’Apu. La boucle est bouclée. Un autre enfant va vivre sa propre vie Apu aura bien souffert des disparitions qui auront entaché sa vie. Encore une fois le film est beau et sublime la tragédie par le rythme lent, les regards, les plans amples et la musique surtout. Un beau film.
Dernier volet (et meilleur) de la trilogie, un mélodrame déchirant dans lequel Apu poursuit son apprentissage douloureux de la vie et de ses tourments, qui lui permettront peut-être de devenir un homme… et un père. En tout cas on l’espère fort !
Il est étonnant de voir comment Satyajit Ray adapte sa mise en scène, tout au long de sa trilogie, du décor villageois des origines d’Apu, à l’aboutissement éducatif de son héros devenu adulte à Calcutta. Plus qu’une évolution logique de sa technique et de son art, le cinéaste procède à la révélation naturelle de la conduite des hommes, assumant leur part d’héritage, d’amour et de mort dans un même monde, aux fractures inévitables. Ce cours des choses, la transformation de la vie, prend alors chez le cinéaste bengali une dimension quasi spirituelle, et nous rapproche de ses protagonistes toujours attachants. Je ne citerais dans ce troisième opus que la séquence amoureuse autour d’Apu et Aparna pour dire combien Ray magnifie cette union du hasard ( et du respect aux traditions ) dans une tension profonde des corps et de l’âme, une histoire d’amour triste et belle . Ray filme cette histoire d’amour comme on a rarement filmé l’union entre deux êtres. Et ça dure depuis des siècles ! AVIS BONUS Les comédiens prennent la parole et le réalisateur s'exprime à la Rochelle Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Troisième partie de la trilogie d'Apu, " le monde d'Apu" romp en partie avec l'aspect documentaire de " la complainte du sentier" et de " Aparajito" les deux titres précédents.
Le scénario comprend deux moments clef : le mariage puis la retrouvaille avec le fils, après une première demi-heure un peu moins réussie ou l'exposition du propos se met en place.
Bercé par la musique de R.Shankar, le spectateur assiste au bonheur qui enfin se met sur la route d'Apu avec la rencontre avec sa femme tant aimée.
La dernière partie est (à mes yeux) la plus bouleversante. L'abandon sentimental de Kajal, le fils, pendant cinq ans, le manque de sentiment paternel et sa difficile reconquête, Apu passe un instant de victime à bourreau. Enfin la boucle est bouclée, symbole de la notion cyclique du temps, chère à la culture du sous continent Indien.
On est ici dans une problématique universelle qu'abordera plus tard dans l'hexagone Pialat dans des films magnifiques " l'enfance nue", " la maison des bois" notamment et Claude Miller avec " je suis heureux que ma mère soie vivante" opus formidable de ce cinéaste encore trop sous estimé.
Quel beau film, tellement émouvant, j avais découvert satyajit ray dans un chef d d'œuvre "le salon de musique " qui décrivait cette ancienne bourgeoisie qui commençait à dépérir face à ces hommes d affaire qui ne sont pas ne dans l aristocratie mais sont parvenu a s enrichir face au marché. Dans ce film ray décrit une véritable histoire d amour dans la misère de Calcutta. Un petit bijou
Très beau film d'une grande simplicité mais d'une force émotionnelle absolue. "Le monde d'Apu" est au cinéma indien ce que " L'aurore" est au cinéma muet.
Je ne suis pas trop amateur de cinéma indien, excepté les film de Satyajit Ray, tous splendides. Ici, on a entre les mains un de ses plus beaux films, poétique et onirique, un pur joyau du cinéma indien de l'avant 'Bollywood'. Merveilleux.
Un chef d'œuvre : une mise en scène qui transcende une histoire simple, des contre jour inoubliables qui magnifient la misère de Calcutta . Une véritable découverte !