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    L’aveu
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    chrischambers86
    chrischambers86

    13 695 abonnés 12 418 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 juin 2013
    Du militant espagnol antifranquiste de "La guerre est finie" au dèputè grec de gauche de "Z", les rôles tenus par Yves Montand ont souvent traduit, à l'ècran son engagement politique! Inspirè du rècit d'Arthur London et adaptè ègalement par Semprun, "L'aveu" analyse la dèrive totalitaire du pouvoir ou Montand, amaigri, interprète avec une rare maîtrise le personnage d'Anton Ludvik, vice-ministre des affaires ètrangères tchèques! Dans la Tchècoslovaquie des annèes 50, ce vice-ministre vit le cauchemar des purges staliennes: procès truquè et emprisonnement! La mode de narration est identique à "Z" mais "L'aveu" est beaucoup plus suspect que ce dernier, malgrè son message gènèreux, en ce sens qu'il suscitait un antisoviètisme primaire, qui n'ètait certainement pas le but premier de ses auteurs! Cependant ces deux films de Costa Gavras devenaient « officiellement » des oeuvres politiques, malgrè leur ambiguïtè profonde, bien qu'offrant un indèniable intèrêt historique! Un film fort et courageux avec une performance au service de la vèritè de la part d'Yves Montand et de Simone Signoret! Le simple fait que "L'aveu" existe est dèjà un apport important, malgrè la sèvèritè de certains à son ègard (même topo pour "Z" et "Etat de siège")...
    ghyom
    ghyom

    84 abonnés 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 mai 2014
    L’Aveu est l’adaptation du livre homonyme d’Artur London. Ce livre est le témoignage du vice-ministre des Affaires étrangères de Tchécoslovaquie (Artur London) qui fut arrêté, torturé et condamné lors des procès de Prague. Il serait à mon avis néfaste d’en dire plus sur l’histoire car c’est là le principal intérêt du film. Montrer l’ampleur de l’horreur, de l’amoralité, de l’inhumanité d’un système totalitaire pour provoquer à travers ce récit le sentiment d’injustice.

    Ce principal intérêt est peut-être aussi, pour moi, son principal handicap. La difficulté pour des films « témoignages » c’est d’avoir une réalisation, un montage, une mise-en-scène intéressante sans pour autant atténuer la puissance du propos. Costa-Gavras choisi ici la solution de facilité en restant très, trop à mon goût, sobre. Alors il y a certes un fond qui garde toute sa puissance mais, si ce n’est l’excellente performance de Montand, quelle différence y a-t-il avec une bonne fiction documentaire ? Il y a bien quelques effets de superposition très bien sentis et un montage lors des verdicts du procès beaucoup plus grossier, mais ce film est sans doute pour moi resté trop sobre dans sa forme pour avoir un véritable intérêt artistique.

    Malgré tout, le sentiment de révolte qu’a voulu provoquer Costa-Gavras est bel et bien là. Pour cela, pour Montand (et Signoret même si son perso est très secondaire) et pour le cynisme de quelques phrases telle que « Il faut juger le passé à la lumière des vérités que le parti a établies aujourd'hui » ce film reste une belle réussite.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 063 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 janvier 2007
    Un très bon film dénonçant les procès truqués de moscou. Montand est génial dans son rôle de victime. Une critique du système soviétique et non pas du communisme. Brilland.
    Cécile HARISTOY
    Cécile HARISTOY

    21 abonnés 126 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 février 2012
    Dénonciation des régimes totalitaires, "L'Aveu" nous fait passer 2 H 20 oppressantes dans les geôles des purges staliniennes en Tchécoslovaquie. Accusé à tort d'appartenir à un réseau d'espionnage pour le compte des services secrets américains, un ex-ministre des Affaires étrangères est arrêté par le Parti. Se met alors en branle une effroyable machine de déshumanisation destinée à lui faire avouer des crimes qu'il n'a pas commis. D'intimidations en menaces, toute la panoplie coercitive y passe. Nulle boucherie barbare cependant, le sadisme de la torture s'exprime ici de façon plus sournoise, par un lent travail d'usure psychologique destiné à détruire la faculté de résistance de l'individu. 6 mois, 8 mois, puis 12, puis 20. Le temps est l'allié des bourreaux. Yves Montand, matricule 3225, magistral de sobriété et de dignité dans le rôle d'un homme victime d'un système qui le dépasse, transcende véritablement le film. Soumis à d'absurdes interrogatoires au cours desquels il est sommé de raconter sa vie, depuis sa naissance, encore et encore ; privé de boire, de manger, de dormir, on le voit incrédule, douter, résister, délirer, céder... jusqu'au procès. "Le Parti a toujours raison". Broyé comme ses co-accusés, il y reconnaît ses crimes en récitant des aveux appris par coeur. Très engagé politiquement, Costa-Gavras signait un an après "Z" une nouvelle oeuvre coup de poing. Relents de bruits de bottes, idéologie et propagande, trahison. Ca a existé, ça existe encore et ça fait froid dans le dos. A l'image des ordres aboyés à Montand par ses Camarades tortionnaires : "Marchez ! Défense de vous asseoir ! Défense de rester immobile ! Marchez !".
    carbone144
    carbone144

    88 abonnés 772 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 juin 2011
    Film dur et terriblement passionnant, à connaître absolument ! Yves Montant offre une prestation exceptionnelle.
    Black-Night
    Black-Night

    184 abonnés 421 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 février 2016
    L’Aveu est un très bon film. Je ne suis pas particulièrement adepte des films dit « politiques » ni même du sujet de la politique lui-même, mais il faut reconnaître que ça en fait des œuvres marquantes surtout celle-ci. Un thriller politique rondement mené.
    Prague, au début des années 1950. Le vice-ministre des Affaires étrangères est surveillé et traqué par le parti, malgré un passé irréprochable. Un jour, il est enlevé par des inconnus. Le cinéaste grec décrit magistralement le mécanisme des purges en Tchécoslovaquie et la lente torture qui mène à l'aveu.
    Entre 1949 et 1954, en Tchécoslovaquie, plus de 40 000 personnes ont été jugées pour atteinte à la sûreté de l'État. Les juifs et les intellectuels furent les premiers visés. Inspiré par le long témoignage de Lise et d'Artur London, survivants de ces procès, L'aveu est presque sans aucun doute le film le plus noir de la trilogie politique de Costa-Gavras (qui comprend, aussi Z et État de siège, pas encore vus). L'action se situe dans des couloirs souterrains, des cellules humides où les bourreaux empêchent le prisonnier de dormir, de manger, le déshabituent de la lumière, du rythme des jours, afin qu'il perde toute notion de réalité.
    Dans sa cellule comme lors des interrogatoires, le prisonnier doit sans cesse marcher, ébloui, assoiffé, affamé. Contrairement aux soldats français en Algérie qui utilisaient des méthodes expéditives et violentes, la torture est ici moins directement brutale, plus raffinée, mais marquante. L'aveu public doit alors prendre la forme d'un cérémonial afin de sauver le parti.
    Pas de bande son à déclarer pour renforcer un réalisme saisissant et surprenant, seulement une petite ritournelle sombre mais belle en début et fin de film.
    Le réalisateur Costa-Gavras signe ici son 4ème long métrage avec une œuvre coup de poing, au fort réalisme, une réalisation d’ensemble très bonne avec quelques bémols dont des lenteurs. Le casting joue à merveille où Yves Montand, luttant contre l’abrutissement joue ici l’un des plus beaux et grands rôles de sa carrière. Simone Signoret, Michel Vitold, Gabriele Ferzetti, Jean Bouise, Sacha Briquet, Guy Mairesse, Laszlo Szabo y sont très bons.
    Avouez ! J’avoue je suis un poil déçu mais ça reste une œuvre choc et marquante à voir.
    Ma note : 8/10 !
    Benjamin A
    Benjamin A

    710 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 avril 2014
    C'est durant le montage de "Z" que Costa-Gavras découvre l'histoire de trois rescapés des procès de Prague en 1952, et plus particulièrement d'Artur London et son livre "L'aveu". Profitant du succès de "Z" pour l'adapter, il s'attaque à un sujet très fort et dur, notamment à l'époque sur les dessous du Stalinisme et du communisme selon l'URSS. C'est d'ailleurs ce que fait brillamment Costa-Gavras, son but n'est pas d'attaquer les pensées communistes mais de dénoncer la politique de pays (surtout l'URSS) qui se prétendent comme tel et finalement instaure un régime de terreur et de surveillances, empêchant toute forme de libertés et notamment politique. Plus précisément, il se base sur le long emprisonnement d'un haut responsable politique Tchécoslovaque, qui se retrouva accusé d'espionnage. Il montre de manière forte et dure, comment on peut briser un homme, physiquement, idéologiquement ou encore moralement, le manipuler alors qu'il est en position de faiblesses, lui mentir pour obtenir des aveux et prêt à le garder des années enfermées et sous divers tortures. La réussite du film, c'est de nous faire ressentir l'injustice à travers le personnage principal, de le rendre intéréssant et attachant, rendant l’œuvre encore plus forte et efficace. Il montre aussi les incidences sur sa famille et sa femme notamment, obligé de cacher la vérité à son fils et en même temps, la puissance de cette manipulation d'état capable d'influencer le jugement de gens très proche de lui. Sa réalisation est efficace, au plus près des protagonistes. Il n'en fait jamais trop et évite toute lourdeur et est toujours juste, ne rendant l’œuvre que plus poignante. Yves Montand, ancien membre de partie communiste, est très impliqué dans le film et ses propos, et sa composition est géniale et on passe, avec lui, à travers différents sentiments. Simone Signoret, sa compagne à la ville comme à l'écran est impeccable. Une grande œuvre, poignante et intelligence, d'une puissance et efficacité politique juste et très forte.
    Hotinhere
    Hotinhere

    548 abonnés 4 955 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 avril 2013
    Une leçon d'histoire poignante, un réquisitoire d'une redoutable efficacité porté par l'interprétation exceptionnelle d'Yves Montand à la fois fébrile et digne.
    pierrre s.
    pierrre s.

    426 abonnés 3 304 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 octobre 2016
    Après le bon Z, et le très bon Section Spéciale, je continue de découvrir l'œuvre de Costa-Gavras. Une fois encore le sujet est "politique". Et une fois encore le propos dérange, provoque mais toujours à bon escient. D'Yves Montant à Jean Bouise, en passant par Michel Beaune les acteurs sont tous parfaits et contribuent à l'ambiance dérangeante et oppressante du film.
    Redzing
    Redzing

    1 111 abonnés 4 468 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 juillet 2020
    Dans les années 50, à Prague, un haut-dignitaire du parti communiste se fait arrêté. Il est alors sommé d'avouer des crimes qu'il n'a pas commis, et régulièrement torturé. Après "Z" et sa critique des dictatures militaires d'extrême droite, Costa-Gavras adapte le livre autobiographique d'Artur London, dénonçant le fonctionnement des purges dans les dictatures staliniennes. Un film qui fit beaucoup d'effet en France à sa sortie en 1970 (plus de 2 millions d'entrée !), une époque où l'URSS était idéalisée par beaucoup, et où le Parti Communiste Français était un courant politique influent. Mais Costa-Gavras cherche moins avec "L'Aveu" à faire de la politique qu'à critiquer le totalitarisme. Ou comment briser physiquement et psychologiquement un individu, et se faire passer auprès de son peuple pour un système juste, civilisé et démocratique. Le tout porté par un Yves Montand sensationnel, qui incarne ce communiste qui croit en ses idées jusqu'au bout, et ne peut admettre que son parti fait une erreur en le sommant d'avouer. L'acteur s'est d'ailleurs considérablement amaigri au cours du tournage pour représenter l'affaiblissement de son personnage. Mais la réalisation n'est pas en reste, offrant des décors & costumes volontairement austères, une image froide, et des acteurs peu connus symbolisant les rouages, figurants, et pions interchangeables du pouvoir. Plusieurs plans sont marquants, les effets de montage accentuent les répétitions et pressions subies par le protagonistes, et l'on note quelques idées de mises en scènes assez originales. "L'Aveu" est donc un film fort, et important pour son époque.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    133 abonnés 1 623 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 décembre 2020
    Costa Gavras est assurément l’un des auteurs les plus engagés de son époque ; son œuvre regorge de films dénonçant les régimes politiques totalitaires. Là, il s’appuie sur l’auto biographie d’Artur London pour condamner le Stalinisme.
    Ce film se déroule à Prague et raconte les procès staliniens menés par les soviétiques contre des hauts dirigeants tchécoslovaques accusés de haute trahison en 1952. Ce procès concerna 14 personnes (ministres, vice ministres…) dont la plus part furent exécutés à l’issue d’un procès fantoche. Costa Gavras, certainement dans l’idée dans faire un film intemporel, ne situe pas son film. Le spectateur baigne longtemps dans l’incertitude quant au lieu et la date de l’action. Montage et construction narrative (flash-back et flash forward, moderne pour l’époque) ne visent qu’à alimenter ce climat étrange. Il faut donc passer outre et accepter le deal : on ne comprend pas tout. Après tout, les procès de Prague ne sont qu’un prétexte pour décortiquer, au travers de ces procès iniques, toute la mécanique mise en place par les régimes totalitaires pour rendre coupable juridiquement des innocents. Cette logique, via des procès publics (ici diffusion radio), vise à montrer au peuple que le pouvoir est fort et que l’idéologie politique est supérieure. Costa Gavras se concentre sur les méthodes employés par ces régimes pour extorquer des aveux aux accusés. L’aveu, même aujourd’hui dans nos pays démocratiques, est la pierre angulaire de toute accusation ; les obtenir à n’importe quel prix est la marque du totalitarisme qui tente de légitimer son action.
    Donc c’est un film froid et brutal de bout en bout construit à base de sévices à répétitions ; et l’analyse faite ici est bien intemporelle puisqu’elle détaille cliniquement une dérive totalitaire du pouvoir. Courageux aussi pour l’époque, le stalinisme avait séduit bon nombre d’intellectuel occidentaux à l’époque des faits alors que goulag, assassinats politiques et antisémitisme métastasaient le bloc communiste. 50 ans après sa sortie, les exactions de ces régimes sont prouvées, mais le propos est toujours d’actualité alors que la Russie a tendance à réécrire son Histoire.
    L’atmosphère du film est étouffante, claustrophobe et kafkaïenne. Et au centre du film un Yves Montand qui livre une interprétation viscérale que l’on retrouvera chez Fassbender dans « Hunger ». Il nous prend aux tripes avec ce personnage qui croit que le parti incarne la vérité et que ce dernier ne peut pas agir de manière arbitraire. Mais c’est surtout lorsqu’Yves Montand est broyé par ce processus de déshumanisation qu’il nous sidère le plus.
    Un incontournable… Petit traité des procès totalitaires
    tout-un-cinema.blogspot.com
    Ricco92
    Ricco92

    223 abonnés 2 148 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 septembre 2016
    Après avoir dénoncé le fascisme dans Z, Costa-Gavras dénonce à nouveau une autre forme de totalitarisme, à savoir le stalinisme. L’Aveu, tiré du roman autobiographique d’Artur London, est donc une œuvre assez courageuse car, en 1970, une bonne partie de la Gauche française (appartenant essentiellement au Parti communiste) refusait de croire dans les crimes que ce régime causait.
    Ainsi, il y dénonce les méthodes judiciaires du bloc soviétique faites d’autocritiques et d’épuisements psychologiques et physiques (Artur est obligé de passer son temps à marcher et de dormir dans une seule et unique position). Cet épuisement physique se fait notamment en montrant l’amaigrissement impressionnant d’Yves Montand au cours du film (le film fut d’ailleurs tourné en respectant quasiment la continuité du récit, ce qui permit à l’acteur de perdre 17 kg très visibles pendant le tournage). Il montre même à quel point l’aveuglement idéologique était présent dans le régime à cette époque puisque Artur lui-même avait, par le passé, jugé de la même manière qu’il le sera d’autres personnes soupçonnées du même type de "crimes" que lui. De même, Costa-Gavras ose montrer que les responsables du régime peuvent tenir des propos antisémites que n’auraient pas reniés des nazis.
    Pour appuyer sa dénonciation, le cinéaste se permet d’utiliser tous les moyens que lui offre son art, à savoir la narration spoiler: (alternance de flashbacks et de retours au récit principal que l’on découvre, en milieu de film, être lui-même un récit raconté par Artur quelques années après)
    , les techniques de prise de vue (travelling compensé), le son (voix-off) et le montage spoiler: (ralentis, les montages très cut pour souligner l’éternel répétition des jours d’emprisonnement, l’accumulation des mots "mort" et "perpétuité" lors de l’énoncé du verdict, l’utilisation des images d’archives pendant la détention d’Artur pour montrer les raisons de son engagement politique ou encore l’alternance finale entre d’autres images d’archive, des photos d’actualités ou des photos du personnage joué par Montand pour montrer le Printemps de Prague)
    .
    Costa-Gavras, aidé par d’excellents comédiens (dominés par Simone Signoret et surtout par un Yves Montand impressionnant de vérité) et par une équipe technique où l’on retrouve les noms de Chris Marker (en temps que photographe) et Alain Corneau (en tant qu’assistant-réalisateur), signe donc un film fort et courageux qu’il est important de voir pour comprendre ce qu’étaient les procès staliniens.
    Philippe C
    Philippe C

    97 abonnés 1 050 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 avril 2016
    Tiré du roman autobiographique éponyme d'Arthut London, ce film est une illustration éloquente de la déviation inéluctable des régimes communistes vers le totalitarisme et l'oppression de ceux au nom desquels ils prétendaient agir : purges, torture, aveux escroqués, procès truqués dans lequels les accusés interprètent le propre rôle qu'on aécrit pour eux,...le tout à des fins politiques ou personnelles, et organisé sous la pression et avec la complicité de l'URSS.
    Yves Montand, pourtant ex compagnon de route du PCF, dans le rôle d'un vice ministre qui se voit accusé de Trotskisme, titisme et espionnage donne grâce à son talent, une véritable crédibilité à cette démonstration et Simone Signoret, épouse de ce minstre, déchue de sa position favorable dans la nomenklatura, finit par renier son mari puisque le Parti, qui ne peut se tromper à mis à jour sa vraie nature.
    Ce film a fait beaucoup en France pour ouvrir les yeux de nos compatriotes sur la réalité des régimes communistes d'Europe de l'Est. Il marque le début du déclin du PC dans notre pays
    Max Rss
    Max Rss

    197 abonnés 1 767 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 mars 2019
    Après « Z », dénonçant la dictatures des Colonels grecs, Costa-Gavras se penche sur un autre type de régime totalitaire : le Stalinisme. Fondé sur le roman d'Arthur London, « L'Aveu » est film pour le moins couillu. Car en 1970, en France il y avait beaucoup de personnes qui adhéraient aux idéologies du Parti Communiste. Mais qui s'obstinaient à ne pas croire aux ravages et aux crimes que le Communisme engendrait. Le cinéaste dénonce la justice à la « sauce » soviétique. Basée sur l'autocritique permanente, les privations, les épuisements mentaux et physiques. Pour exemple, le personnage joué par Yves Montand, est contraint de marcher constamment, sous peine de recevoir une volée de coups. Contraint de dormir dans une seule et unique position, sous peine de se voir infliger la même sanction. Au delà de ça, Costa-Gavras va encore plus loin en montrant cash que ces hauts responsables du régime soviétique n'avaient absolument rien à envier aux nazis. Car eux aussi, se laissent aller à tenir des propos visant très clairement celles et ceux qui sont de confession juive. Le point d'orgue est atteint lors du procès de tous les accusés. Le terme exact serait plutôt simulacre de procès lorsque l'on voit les méthodes employées au cours de cette audience. « L'Aveu », c'est un film froid, abrupt, qui n'a absolument pas pour vocation de caresser dans le sens du poil celui ou celle qui le regarde. Une œuvre courageuse, mais à ne pas mettre entre les mains de tout le monde.
    cylon86
    cylon86

    2 509 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 août 2011
    C'est un film très poignant qui fait froid dans le dos que signe ici Costa-Gavras, dans la lignée de l'engagement politique de "Z", le cinéaste dénonce une fois de plus le totalitarisme à travers le calvaire que vit un Yves Montand grandiose très impliqué dans un rôle difficile. Il est terrifiant de voir que ce genre de choses à pu exister et la mise en scène est sobrement efficace et aidée par un scénario parfaitement écrit. Un grand film pour l'Histoire doublé d'un chef-d'œuvre.
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