Le projet du film est simplement né d'une anecdote. La parole à la réalisatrice Léa Fazer : c'est "l'histoire vraie d'une Française, qui, ayant épousé un Suisse, a demandé le divorce au retour de leur voyage de noces...en Suisse. L'idée que ce pays pouvait avoir un effet aussi radical sur un couple m'a beaucoup amusée. En outre, cette proposition avait l'avantage de donner immédiatement à la Suisse un statut de personnage à part entière. Cela permettait de faire un film avec la Suisse et non pas sur la Suisse."
"La Suisse est un pays tellement divers, qu'on peut dire qu'il y a plusieurs Suisse" explique la réalisatrice. La Suisse romantique et idyllique de la nature alpine, la Suisse pittoresque de la fondue au fromage, la Suisse des banques "avec ses scandales et ses secrets", celle des "artistes, dont l'avant-gardisme et l'impertinence surprennent souvent, et la liste n'est pas exhaustive". Léa Fazer ajoute : "chacune de ces facettes m'a suggéré le croisement de plusieurs lignes narratives parfois proches d'un genre, la comédie romantique, la satyre ou l'enquête politico-familiale. A l'arrivée, la diversité des histoires fait écho à celle de la Suisse."
Vincent Perez campe le personnage d'Aloïs, le truculant cousin Suisse de Thierry. La réalisatrice explique son choix :"Pour le personnage d'Aloïs, j'avais besoin d'un acteur qui puisse être crédible en Apollon helvète. Or Vincent Pérez a grandi dans la région de Lausanne et en connaît la culture sur le bout des doigts. En plus, c'est un acteur très doué pour la composition".
Léa Fazer raconte une anecdote à propos de John Cleese, grand maître de l'humour et ex Monthy Python, au cours du tournage d'un épisode de la cultissime série Fawlty Towers. "Son personnage décide de punir sa voiture qui tombe tout le temps en panne, en la battant avec une branche d'arbre. L'idée l'amusait énormément, mais une fois sur le plateau, elle ne faisait rire personne...jusqu'au moment où il a trouvé la branche de la bonne taille avec la bonne souplesse, qui a déclenché l'hilarité". Et de conclure :"On a beau avoir une idée très drôle, si on ne trouve pas la bonne branche, on ne fait rire personne".