Le scénariste et réalisateur Emile Gaudreault explique ainsi les orignes du film : "Pour n'importe quelle famille, la découverte d'une histoire d'amour qui ne ressemble pas à ce qui était attendu est toujours un cap complexe à passer. Mais lorsque cette famille est en plus d'origine italienne, avec ce que cela implique de tradition, de sens de la famille, de puissance réactive et d'émotion, cela prend des proportions... réjouissantes."
Mambo italiano est adapté de la pièce de théâtre éponyme du scénariste Steve Gallucio : pour écrire ces marivaudages, il s'est inspiré de sa propre expérience de canadien, dont les origines italiennes sont encore très fortes, vivant dans la "Little Italy" de Montréal et surtout de sa propre famille. "La plupart du temps, ils ne savent même pas qu'ils sont drôles... Ils sont comme ça au naturel !"
Steve Gallucio a fait lire très tôt sa pièce Mambo italiano à Emile Gaudreault, qu'il connaît depuis 1996. Les deux amis aiment à travailler ensemble et ont participé à l'écriture de plusieurs sitcomes canadiennes, notamment une certaine série appellée "Un gars, une fille" ! Ils ont travaillé 18 mois pour adapter la pièce de théâtre au format cinéma.
Emile Gaudreault a réuni pour son film un casting très canadien. S'il a été aisé par exemple de donner le rôle de Maria à la chanteuse québécoise Ginette Reno, le rôle de son fils, Angelo, a été plus difficile à distribuer. C'est finalement le jeune Luke Kirby, habitué des planches, qui a obtenu le rôle : "C'est le rôle qui nous a donné le plus de fil à retordre, précise Emile Gaudreault. Nous cherchions un acteur capable d'incarner un personnage dramatique riche en émotions, sensible, et surtout, qui puisse susciter la sympathie des spectateurs. Il fallait absolument que l'on se sente ému et que l'on se soucie de ce qui allait lui arriver pour que notre film fonctionne."
Mambo italiano a été tourné pendant l'été 2002 dans "Little Italy" à Montréal et à Rivière des Prairies, en 36 jours. L'équipe était polyglotte et réunissait des personnes québécoises, américaines, canadiennes...
La présence de Paul Sorvino a très largement enthousiasmé le jeune réalisateur Emile Gaudreault : "Nous étions un peu inquiets d'avoir une grande vedette comme Paul Sorvino, un vétéran d'Hollywood, mais dès le quatrième jour, nous étions tous rassurés : après une scène particulièrement émouvante, il nous a confié, à Steve et moi, que les dialogues comiques comptaient parmi les meilleurs qu'il ait jamais lus... Paul est un grand maître dans son art, une référence. Qu'il me dise cela était pour moi le plus grand des compliments."