L'action de Paul s'en va se déroule dans l'enceinte de l'Ecole Supérieure d'Art Dramatique de Genève. Les dix-sept comédiens du long-métrage sont issus de l'établissement suisse.
Alain Tanner voit avec Paul s'en va, divisé en quatre chapitres, l'occasion d'aborder encore un peu plus le thème du passage de témoin qu'il évoque depuis une vingtaine de longs métrages. "J'ai souvent traité du même sujet : le passage du témoin, la transmission des connaissances d'une génération à l'autre, et ceci sous des formes très diverses. Non pas tellement au sens pédagogique, mais afin de garder vivante la mémoire, ce fil rouge qui traverse le temps et nos vies, et que tout menace aujourd'hui."
Pour illustrer les quatres parties de Paul s'en va, Alain Tanner et son scénariste Bernard Comment ont décidé de faire réciter aux élèves des extraits de textes, poèmes et récits célèbres issus des oeuvres de Gabily, Guyotat, Artaud ou Michon, écrits qui "rappellent la force des mots comme formidable incitation à l'intelligence et au réveil."
Paul s'en va est le fruit d'une rencontre entre le réalisateur Alain Tanner et dix-sept étudiant en art dramatique. "Le film traduit, je pense, le très vif plaisir que j'ai eu de travailler avec eux", déclare le cinéaste. "Ils sont enthousiastes, habités par le désir de jouer, avec coeur et avec esprit."
Dans le chapitre intitulé Le Monde, le Président américain George W. Bush est représenté sous la forme d'un personnage arborant un nez rouge de clown.