Tokyo Godfathers étais un film que j'avais prévu de voir pour les fêtes de fin d'années, mais par manque de temps et aussi un peu par réticences je ne me suis pas pris de la bonne façon. C'est un peu par hasard que je tombe dessus ce matin, je n'imaginais vraiment pas à quel point j'allais me retrouver aussi ébahis devant ses dessins, dans la puissance et l'aura de ses derniers, de par son condensé de bonheur qui si niche. Tokyo Godfathers est de ces films tel The Wonderful Life de Frank Capra, il vous font sourire d'une manière inexorable, loin de toute facilité ! J'y tiens, certains y verrons peut-être cet apparat, qu'ils s'y collent dans ce cas ...
Satoshi Kon idole de tout un tas de monde ( et je commence à comprendre pourquoi ) réalise un film humain, drôle et intéressant de bout en bout. Ses manigances sous fonds de coïncidences étonne et bouleverse un récit magnifié par sa temporalité et son amour des siens qui entre de suite dans mon estime. Il y'a une intelligence, une habilité à les dépeindre, à chaque instant la subjectivité dépose son regard et viens nous dire de regarder encore un peu plus loin. Hana en fait toute une démonstration sur ce pont lorsqu'elle confit sa petite embrouille à Miyuki, sa scène à l'hôpital sous couverts de crise d'hystérie témoignais au fond tout un stratagème de réflexion, de penser, en toute humilité et par désintérêt le plus total ... Je ne vais pas caché qu'a cet instant l'émotion m'a vraiment envoyé son plus bel uppercut !
Les moments de cette trempe se glisse ici et là dans ce récital de tendresse. Néanmoins, il faut aussi mentionner sa violence, son âpreté, Kon ne met pas de vernis, il livre sa rédaction dans un geste pur mais qui chahute aussi la moralité. Il se débarrasse de l'unisson et raconte ses envies à la petite échelle, sans connivences, ni bien-pensance béate ... Le tour de magie est là. Tout le monde n'est pas logé à la même enseigne, cela va de soit, il l'enseigne et continue d'y aller contre sans fausses déduction ni recours de crapule, à la force du poignet. L'empathie prend toute la place et laisse la pitié aux tréfonds des bonnes âmes, de la culpabilité aux doutes, c'est sa certitude qui confère à ce film toute sa substance. Du moins selon la lecture que j'en fais.
J'irai voir ces autres films d'ici quelques semaines, si je parviens à patienter. Merci en tout cas pour m'avoir percuter de la sorte avec ce film, il va me trotter dans l'esprit encore longtemps, je le sais déjà ...