Réalisé par Menahem Golan lui-même, patron de la Cannon avec Yoram Globus, spécialisée dans les films d'action à petit budget, avec un titre pareil et Chuck Norris en tête d'affiche, ça laisse augurer le pire. Il faut d'abord se taper une heure interminable où on assiste à une prise d'otage dans un avion. Les méchants se repèrent assez vite. Là où les passagers sont en tenue de vacances, détendus, eux sont barbus, avec des lunettes et un costard et transpirent comme des boeufs. Ils auraient une étiquette sur le front avec marqué "méchant" dessus que ce serait pareil. Au bout d'une longue heure donc, la fameuse Delta Force entre enfin en scène. Enfin, la Delta Force se résume surtout à Chuck Norris juché sur sa moto lance-roquette. Alors que dans mon esprit, libérer des otages réclamait de la finesse, de la discrétion, une intense négociation, Chuck décide, lui, de tout raser. "Qu'est ce qu'on fait maintenant ?" "Une surprise-party", répond-t-il. Le ton est donné. Comme à chaque scène d'action, il y a la musique d'Alan Silvestri (qui est énorme, elle ira sans peine s'imprimer dans mon cerveau jusqu'à la fin de mes jours) qui se déclenche, de chiant, Delta Force devient hilarant. C'est un curieux nanar de plus de deux heures essayant maladroitement de mélanger géopolitique avant que Chuck Norris ne vienne mettre les pieds dans le plat avec son romantisme coutumier. Bizarre, bizarre.