Le Cercle - The Ring 2 est la suite du Cercle - The Ring mais non le remake du film japonais Ring 2. Hideo Nakata, à l'origine de la saga japonaise Ring , trouva dans le script d'Ehren Kruger une incitation à se remettre à l'oeuvre : "Lorsque j'ai lu la première mouture du scénario du Cercle - The Ring 2, j'ai trouvé que c'était à la fois très intéressant et très différent de mon propre Ring 2. Cela m'a captivé et j'ai eu envie d'explorer cette histoire, si différente de la source originale et du Cercle - The Ring américain."
D'étranges incidents ponctuèrent le tournage. Ainsi, au septième jour, le personnel de régie découvrit ses bureaux envahis d'eau à cause d'une rupture de canalisation. Pour parer à toute malédiction, Hideo Nakata fit procéder à une cérémonie de purification shintoïste dans les bureaux de production et sur le plateau. Mais les incidents continuèrent à se multiplier. Des milliers d'abeilles fondirent un jour sur le camion des accessoires, obligeant les occupants à évacuer précipitamment les lieux. Quelques semaines après la première inondation, un conteneur d'eau potable "explosa" sans raison apparente dans la cuisine du bureau de production. Et un matin, sur le parking des Studios Universal, un habilleur de plateau fut chargé par un cerf adulte en fureur.
Plusieurs membres de l'équipe en vinrent à se demander si l'esprit maléfique de Samara ne rodait pas sur le tournage.
Gore Verbinski, le cinéaste du premier volet, n'étant pas disponible pour diriger Le Cercle - The Ring 2, la mise en scène de cet opus devait être assurée par le réalisateur de spots publicitaires Noam Murro. Mais celui-ci abandonna le projet en raison de différends artistiques avec le studio. Après que Richard Kelly (Donnie Darko) ait été approché sans succès, DreamWorks se tourna vers le Japonais Hideo Nakata, particulièrement bien placé pour le poste puisqu'il est à l'origine de la saga japonaise Ring .
La productrice Laurie MacDonald souligne la différence fondamentale qui existe entre le premier et le second volet : "Le Cercle - The Ring était raconté en images. La cassette vidéo n'était pas seulement un objet hanté qui semait la mort, elle renfermait des indices visuels permettant à Rachel de remonter jusqu'à Samara. C'était en quelque sorte la "feuille de route" du film, le jeu de piste en images qu'on suivait tout au long de l'action. Cette fois, l'histoire fait davantage appel aux émotions et les personnages ont pris de l'épaisseur. La connexion existe avec le premier film, mais on gagne en ampleur sur ces deux aspects."
32 ans après Carrie au bal du diable, Sissy Spacek fait ici son retour au film d'épouvante, un genre qui la révéla. A son sujet, le producteur Walter F. Parkes déclare : "Lorsque son nom fut évoqué, chacun de nous se demanda : "Est-ce jouable ?". Car Sissy n'est pas seulement une actrice couronnée à l'Oscar, mais une icône pour tous les fans du cinéma d'horreur. L'une de mes plus belles expériences sur ce film aura été de travailler avec cette grande et brillante interprète."
Kelly Stables, qui avait été l'une des doublures de Samara dans Le Cercle - The Ring, incarne à nouveau cet ange maléfique. Pour devenir cette horrible créature, la comédienne dut se soumettre quotidiennement à cinq heures de maquillage appliqué par Rick Baker, six fois couronné aux Oscars. La première étape du grimage de Kelly consistait à vaporiser sur le visage et le corps une base de couleur blanche, fantomatique à souhait. L'équipe peignait ensuite sur celle-ci des veines saillantes puis procédait à diverses applications de fragments prosthétiques avant de coiffer l'actrice d'une longue perruque noire. Kelly Stables était équipée, en outre, de lentilles de contact blanches opaques suggérant la cécité.
Le tournage débuta le 13 mai 2004 par trois semaines d'extérieurs dans Los Angeles et ses environs. L'ancien bâtiment de l'Herald Examiner, situé en centre-ville, devint le siège du Daily Astorian. Durant cette phase "californienne", l'équipe tourna également au St. Luke's Hospital de Pasadena et à la Résidence Mary Andrews Clark. La production établit ensuite ses quartiers à Astoria, dans l'Oregon, localité choisie pour deux raisons précises : son climat notoirement maussade - en parfait accord avec la tonalité générale de l'histoire - et le fait qu'elle occupe une péninsule. Ayant bouclé les extérieurs, la production regagna Los Angeles, où le tournage des dernières scènes se déroula sur divers plateaux des Studios Universal et des L. A. Center Studios, où fut reconstitué le fameux puits.