A l'instar de la Nouvelle Vague française avec ses François Truffaut et Jean-Luc Godard, le cinéma japonais a lui aussi connu de profonds bouleversements de la fin des années 50 au milieu des années 60, dont le cinéaste Kiju Yoshida est l'une des figures de proue, aux côtés de Kiyoshi Kurosawa, ou encore Masahiro Shinoda. Toutefois, cette "Nouvelle Vague" japonaise ne fédère pas des auteurs autour d'une théorie du cinéma et d'une revue. Ces réalisateurs ont surtout en commun une lecture analytique, parfois critique, des conventions sociales, de la morale, de l'ordre établi. De même qu'ils prennent aussi ouvertement leur distance avec les films de Chambara Eiga (les films de sabre) et de Yakuza Eiga (films de chevalerie), qui étaient deux mythologies cinématographiques bien établies et surtout très codifiées.
Actrice principale et productrice du film, Mariko Okada est considéré à juste titre comme l'une des plus grandes actrices japonaises à ce jour. Avec une filmographie de plus de 150 films, elle a tourné avec les plus grands, dont Yasujiro Ozu, Toshirô Mifune, ou encore Chishu Ryu. Après avoir produit La source thermale d'Akitsu, elle s'éloigne progressivement des grands studios pour fonder avec Kiju Yoshida, qui devient son mari, leur propre maison de production. Elle est aussi devenue son actrice fétiche, puisqu'ils ont tourné pas moins de dix films ensemble; le dernier remontant à 2002 avec Femmes en miroir.