"Fin 2002" explique Vincent Dieutre, "j'ai reçu commande par la Délégation aux arts plastiques, d'une pièce sonore pour l'Atelier de Création Radiophonique de France Culture. J'ai été très enthousiasmé par la réalisation de ce travail sur les bruits, les sons et les voix de Bologne où je n'étais pas revenu depuis 22 ans, depuis l'attentat de la Gare (2 août 1980)."
Avec son ami Patric Chiha, et armé d'une petite caméra super 8, Vincent Dieutre tournait deux bobines de 3 minutes en cachette de l'équipe son de France Culture. "Au hasard des rues, des souvenirs et de la lumière", poursuit-il, " les images s'inventaient clandestinement, dans l'idée vague d'une installation, dans un réel désir de cinéma buissonnier".
Ce n'est qu'après la diffusion de cette commande sur France Culture que le projet de documentaire a été remis en chantier. "Parfaitement autonome de sa version radiophonique" poursuit le réalisateur, le projet "n'attendait plus qu'à se disperser dans l'espace de la vidéo".