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chrischambers86
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4,0
Publiée le 1 juin 2010
C'est un film qui nous met les sentiments à fleur de peau! Avec "Clean" d'Olivier Assayas, Maggie Cheung se met totalement à nue! Elle construit le personnage d'Emily de façon particulière et rèussit par tous les moyens à se sortir du clichè de la junkie! Les junkies ont l'air tout à fait normaux, juste un peu plus survoltès! Car, la drogue, ils l'ont dans leur sang et leurs os! Cet ètat second est devenu leur normalitè! L'actrice recevra le Prix d'interprètation fèminine pour sa performance de rockeuse junkie en quête de dèsintoxication, afin d'obtenir la garde de son fils! Et ce n'est que justice car Maggie Cheung incarne toute la violence de cette dèpressurisation existentielle avec talent! Le seconds rôles ne sont pas en reste, notamment Nick Nolte, surprenant grand-père, dans un rôle qui lui va à merveille et grâce auquel on se rend compte qu'il est un de ces rares acteurs à multiples facettes! Un mèlo touchant, fièvreux et rock'n'roll, avec des ellipses très rèussies, où l'èmotion qui s'en dègage est authentique grâce au jeu touchant de son actrice principale! B.O superbe avec même une courte apparition musicale du regrettè Joey Ramone...
L'interprétation est juste, ça je ne peux rien redire. D’ailleurs, pour ceux qui se laissent facilement séduire par le charme de (la toujours aussi sublime) Maggie Cheung, ou par le charisme de ce bon vieux Nick Nolte pourront se laisser tenter, et encore... Les autres pourront quant à eux passer leur chemin sans regret, tant ce film manque finalement de deux ingrédients pourtant capitaux : de l'originalité et de l’audace. Car oui, c’est sûrement cela que je reprocherais peut-être le plus à ce film, c’est cette facilité dans laquelle sombre avec complaisance Assayas. Mise en scène « naturaliste » bobo et capture de « moments de vie ». Rien de plus, pas d’effort, pas de recherche d’artifice, et si les gens se plaignent, je leur dirais que c’est voulu. Mouaif… La pauvreté assumée… ça marche à l’église ça mais pas au cinéma. Du moins, pas pour moi...
Vu sur Arte - Mer-Sea, Arte ! - Maggie Cheung (extraordinaire dans '"In the Mood for Love") serait ici convaincante ou extraordinaire dans son rôle... Juste apathique à mon goût, ce qui rend de facto le film un peu poussif, voire même ennuyeux. Seul Nick Nolte est à sa place. À voir une nuit de pleine lune, quand l'insomnie vous réveille à deux heures du matin. Ceci étant dit, je retourne me coucher...
ROCK ACADEMY. Le principal atout, réside dans le rôle du grand pere, extremement bien déservit par un Nick Nolte bouffé par les drames. Le reste n'est que le destin tragique d'une rock star comme les autres.
Une histoire de came avec des airs de rock californien, bonne interprétation du monde de la musique et de ses névroses, un peu caricatural mais assez juste. Le film démarre très bien entre musique et motel glauque, on est saisi par la force de la dope et de son influence sur le musicien et sa compagne. Ensuite arrive la taule pour elle puis la décroche avec substitut et pour conclure le retour à la vraie vie. On y croit moyen, car sans une thune ça n’a pas vraiment la même allure. Serveuse quelques jours puis squatteuse dans des apparts bobos, c’est déjà un privilège. Jeanne Balibar fait une apparition amusante en directrice du département musique, on pense à M6 à ses débuts, elle s’amuse et ça lui va bien. Béatrice Dalle fait aussi partie de la partition, mais rien d’extraordinaire dans ce rôle sauf peut-être qu’elle est clean justement.
Emily (Maggie Cheung) ne semble pas vraiment concernée par son fils, on ne ressent pas une vraie détermination pour le récupérer. La comédienne est un peu indolente, dommage car il y avait matière à plus de caractère dans ce rôle. Nick Nolte donne une belle dimension à son personnage, un grand-père attachant et compréhensif.
Il y a passage remarquable du film c’est le dialogue entre Emily et son fils sur la drogue, une belle réflexion sur le plaisir de consommer de l’héroïne et le prix à payer pour ça. C’est sûrement le plus joli moment du film.
Olivier Assayas nous raconte la drogue et le rock’n roll sans en avoir vraiment saisi l’essentiel, il passe juste à côté mais pas très loin tout de même. Quoiqu’il en soit belle initiative.
Olivier Assayas nous donne là un beau film sur son sujet de prédilection : l’être humain. Sublimée par un scénario sur mesure, Maggie Cheung, ex-compagne du réalisateur, est bouleversante dans un rôle de femme à la dérive qui lutte pour reconquérir sa liberté, son enfant et sa dignité. Dans un rôle surprenant de grand-père, Nick Nolte apporte une touche supplémentaire d'intelligence et d'humanité à ce drame touchant qui ne verse pour autant jamais dans le pathos. La réalisation est précise et nerveuse, alternant des gros plans qui traquent les visages et des cadrages élargis qui replacent les êtres dans un espace naturel et cruel (la séquence du zoo est paradigmatique). La fin du film est exemplaire, qui nous dispense de tous les lieux communs possibles et débouche sur un horizon de rêve (celui du Golden Gate) ouvert sur l’avenir, sur l’espoir, sur la vie.
Bien que son synopsis puisse paraitre convenu, ce film dégage une émotion bouleversante et ce grâce à la mise en image pleine de virtuosité des peurs de cette jeune veuve en pleine transition identitaire. La qualité de la mise en scène donnant à ce parcours tragique une profondeur romanesque appuie le jeu intense de Maggie Cheung qui rend poignant son personnage passant du statut de star héroïnomane à celui de mère en quête de rédemption. Nick Nolte lui aussi nous prouve son immense talent dans son rôle de grand-père protecteur. Le traitement du sujet toujours délicat de la toxicomanie et de l’univers du rock’n roll contribuent à faire du film une pure réussite.
Maggie Cheung est à l'image du film : magnifique. Ce qu'a réalisé Olivier Assayas en 2004 avec "Clean" se nomme du grand art. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'avec un style annonciateur du cinéma de demain, le metteur en scène a su traiter rigoureusement et majestueusement un sujet susceptible par d'autres de s'enfoncer dans le mélo larmoyant et moraliste. Ici, l'émotion n'est pas forcée : légère, elle vient naturellement et alimente régulièrement notre ressenti, lequel deviendra plus fort encore sur le final. L'oeuvre est humaine, par conséquent axée sur ses personnages, touchants, tourmentés, fouillés à la large personnalité mais également nous semblant proches. On rentre littéralement dans le coeur du film, qui malgré sa puissance sait rester très sobre. Propos à la fois courageux et annonciateur d'espoir, nuancé, sans parti pris. A partir de là, le récit acquiert une fluidité incroyable. Accrocheur, jamais racoleur, il retient notre attention de la première à la dernière seconde, bouleversés que nous sommes par ces destins brisés, si tristes, si beaux. Scénario implacable donc refusant toute convention au niveau de sa construction, bian aidé par une mise en scène virtuose. La démonstration de force est technique mais n'abandonne à aucun instant le but du long-métrage : faire vivre une expérience particulière, rêveuse mais aussi ancrée dans une réalité sociale. Là où "Clean" se démarque, c'est concernant sa prise de recul assez édifiante sur tous les points. L'image est sublime, l'utilisation du son remarquable. Et puis surgit Maggie Cheung : sa performance hors norme suscite divers sentiments. On ne peut qu'être sous le charme, envoûtés par ses qualités d'actrices monumentales. A elle seule, elle porterait l'ensemble à bouts de bras. Ici, elle le hisse encore au-dessus de ses ambitons de départ, c'est-à-dire à un très haut niveau.
Simple mais efficace, "Clean" touche par son réalisme... Il faut reconnaître que l'interprétation convaincante de Maggie Cheung, justement couronnée d'une Palme d'Or, y est pour beaucoup. Celle de Nick Nolte également... Une nouvelle réussite d'Olivier Assayas, qui, décidément, restitue à merveille, les histoires de personnes torturées par la vie...
Olivier Assayas exprime laffairement du rock quil aime tant par linstabilité de ses films. «Clean» (France, USA, 2004) image linquiétude dune mère junkie pour léducation de son enfant. Tandis quelle se charge de sa dépendance à la drogue, son enfant est à la charge de ses grands-parents paternels. La réalisation dAssayas mime louverture dEmily Wang (Maggie Cheung), les cadres étreignant des débuts du film se déploient au fil de la libération dEmily, pour dans lultime plan distendre le panorama vers un horizon despoir. Déclaration damour au rock comme à Maggie Cheung, «Clean» traite surtout despoir et de sa quête. Le dépassement de soi, lintrusion inerte de la dédramatisation du grave, le réalisateur prospère à traiter un sujet larmoyant aux yeux dun JT de façon prosaïque, en usant dellipses savamment orchestrées et dune exaltation retenue. Le mouvement cloisonné au sein de léchalier du cadre, lactivation de la mère pour reconquérir de droit son fils fend le cadre et élargit les espaces. Lintimité des scènes rendues par des séquences clin dil (à la durée limitée et à lapparence éphémère) fait de «Clean» une uvre intime mais jamais mandarinale. Assayas arrive si bien à décrire le commun du drame, à en dépouiller son misérabilisme que cette histoire dune mère à la reconquête de son fils fait écho au spectateur, non pas par lemploi de la catharsis mais par lexercice efficace du temps caduque. La forme et le fond séclaircissent en deux parallèles, se lavent de leur péché et de leur exigüité, deviennent clean. Olivier Assayas, fait là un road-movie à la narration non-linéaire, aux attraits rock et à lessence fragile. Emu par la retenu du jeu de Cheung, retranscrit sur lexpression faciale de lactrice, le film néblouit pas par son traitement du sujet mais par lesthétique narrative et visuelle qui trémule les cloisons de luvre pour forcer progressivement leur ouverture.
Maggie Cheung tient ici un rôle difficile qu’elle interprète à la perfection. Son rôle, évolutif et principal, fait quasiment le film à lui tout seul. C’est d’autant plus une réussite que ce qui gravite autour d’elle et aussi parfaitement interprété. Tous les personnages sont d’une sincérité criante et on dirait que toutes les scènes sont pertinentes, voire nécessaires : aucun gaspillage, le titre du film pourrait être son propre qualificatif. La fin épurée est à la hauteur de ce qu’on peut attendre d’une telle oeuvre. Le film ne fait que relater, neutre voir distant, c’est qui renforce la griffe du réalisateur qu’on a pu constater deux jours plus tôt. Clean pourrait très bien être le premier représentant du genre des documentaires de fiction.
C'est peut-être un film bien joué, à l'esthétique bien léché, mais quel ennui! L'histoire est d'une platitude et sans enjeu dramatique. Un vrai robinet d'eau tiède. Autant revoir "Head on".
Question : comment un film pas très bien reçu par les critiques pendant le festival de Cannes devient-il pour ces mêmes critiques un véritable chef d'oeuvre lorsqu'il sort en salles 3 mois plus tard ? Autre question : pourquoi une actrice aussi inexpressive que Maggie Cheung dans "Clean" se voit elle offrir le Prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes ? Le seul bon point du film, c'est Nick Nolte, en beau-père compréhensif, mais pas dupe pour autant. Dernière question : qu'est devenu l'Assayas des débuts, qu'on aimait tant ?