Derniers Avis sur Lemming

Alain et Bénédicte forment un ménage BCBG fort sympathique. Pourtant -probablement annoncée par cet incident mineur du rongeur, un exotique lemming, bouchant la tuyauterie de l'évier -l'existence du couple bascule dans l'étrange.
Dominik Moll installe d'emblée une atmosphère trouble, pas nécessairement inquiétante mais suffisamment incertaine ou indéfinie pour donner à une situation devenue singulière le caractère du suspense. Je ne dirai pas que le film est captivant mais, bien qu'ignorant le dessein du cinéaste, le sujet est plutôt plaisant.

Cependant, les partis-pris de mise en scène du réalisateur finissent pas se retourner contre le film. Le tempo est très lent, épousant ou reproduisant l'apathie de Charlotte Gainsbourg et Laurent Lucas, conduits à composer des personnages taciturnes et sans nerf qu'on aurait envie, plus le film avance, de bousculer. Et, si tout à la fin, on comprend que Dominik Moll réalise une parabole spoiler: sur l'incommunicabilité
entre les deux époux, son film me partage, entre curiosité pour son intrigue insolite et ses éclats sporadiques, et agacement devant ce rythme désespérement languissant et sans énergie.

Bon! Si on enléve l’effroyable musique( on dirait du Thomas Chabrol), le film est pas mal, mais trés loin de Harry que j’avais beaucoup aimé… Pour moi, Lemming part un peu dans tous les sens. Dommage!

Sur un scénario très narratif et sans musique, où les scènes se succèdent un peu comme au théâtre, le réalisateur installe une ambiance insolite dans un suspense psychologique décalé. Aussi énigmatique que « Mulholland Drive », le spectateur est parfois perdu dans cette atmosphère pesante et ces touches de fantastique obscures. L’histoire est heureusement bien soutenue par Charlotte Gainsbourg, innocente et perfide, André Dussollier, à l’aise dans tous les rôles, et Charlotte Rampling, superbe de froideur. Un peu moins par Laurent Lucas qui a souvent l’air stupide, il était bien plus crédible dans « Contre-enquête ».

Au tout début du film, j'ai été intriguée et me suis dit que les dialogues allaient être percutants.
A la moitié du film, je me suis dit et zut on va vers du fantastique et ce n'est pas mon truc !
J'ai tenu les 2 heures non sans mal car les 3 derniers quarts d'heure sont du grand n'importe quoi (à mon humble avis). Après on peut y trouver une symbolique, une analyse psychologique...certes on accroche pas. C'est trop gros.
Point positif : les acteurs jouent tous très bien.
En conclusion, merci de m'avoir appris ce qu'était un lemming pour le reste....

Ce film, réalisé par Dominik Moll et sorti en 2005, n'est pas mal du tout ! C'est le second film du réalisateur que je découvre après "Harry, un ami qui vous veut du bien", dont nous pouvons en retrouver des similitudes. Dans l'écriture avec ce personnage mystérieux, Alice, campé ici par Charlotte Rampling, qui va mettre la pagaille dans un "petit couple modèle", mais également dans son ambiance, toute aussi malsaine, sinistre et froide. C'est donc Alice et son mari, patron d'Alain, que reçoivent ce dernier et sa femme, Bénédicte, à dîner. Mais ce dîner ne se passera pas exactement comme prévu, surtout que le couple découvre dans un même temps un rongeur coincé dans le siphon. En plus de mettre en scène une analogie très peu subtile avec Alice, ce rongeur, qui est par ailleurs un lemming, marque le commencement d'un cauchemar éveillé pour Alain, le personnage principal, mais également la fin de ce cauchemar lors de la disparition du lemming. C'est d'ailleurs pourquoi l'animal donne son nom au titre du film car tout repose sur cet évènement complètement incongru. Et des choses incongrues, il s'en passe un sacré paquet durant ce film ; plaçant d'ailleurs le spectateur à la place du personnage principal, nous donnant alors cette impression de vivre ce cauchemar en même temps que lui. Car oui, comme dans "Harry, un ami qui vous veut du bien", tout commence normalement. Nous suivons ce couple dans leurs tâches quotidiennes, tout est bien organisé, bien rangé, la femme est au foyer et s'occupe de la maison et du dîner, tandis que le mari ramène le gagne-pain, tout en ayant un travail épanouissant. Mais le réalisateur prend bien soin de nous montrer un couple avant tout littéralement modèle, à l'image d'une maison témoin. Le réalisateur dépeint en effet deux personnages qui ne montrent aucune émotion et qui évoluent dans des univers aussi froids que sinistres. Ils vivent par exemple dans une petite banlieue pavillonnaire dans laquelle le béton donne une teinte grise et sinistre à l’ensemble et dans une maison aux murs blancs, qui est de plus impersonnelle puisqu'ils viennent d'emménager et n'ont donc pas pu la décorer. C'est une maison qui ressemble d'ailleurs énormément aux décors du lieu de travail d'Alain, là aussi moderne, blanc et froid, à l'image d'une chambre d'hôpital. Même l'excentricité du petit pavillon (chaque pavillon de banlieue à sa petite excentricité, seule marque de différenciation et de personnalité par rapport aux autres), à savoir une vieille coccinelle, n'est pas en état de marche. Ainsi, pour palier à cette vie tout aussi morne qu'ennuyeuse, Alain va commencer à rentrer dans des fantasmes, des délires et nous ne saurons d'ailleurs jamais vraiment ce qui relève de la réalité ou de la fiction. Ainsi, le film part de quelque-chose de gentillet (un petit couple de prolos plus que classique - même lorsqu'Alice tente de séduire Alain d'ailleurs, nous sommes face au fantasme plus que classique du prolo, à savoir coucher avec la femme du patron - mais qui est heureux) pour aller vers quelque-chose de plus en plus sombre, de plus en plus glauque et malsain et voire même d'absurde. Ainsi, comme avec son précédent film, le réalisateur arrive à nous mettre mal à l'aise avec une ambiance sinistre et terne donc mais également avec des personnages dont les réactions sont de plus en plus absurdes, qui gravitent autour d'un personnage principal, tout ce qu'il y a de plus normal (et auquel le spectateur peut donc facilement s'identifier). C'est d'ailleurs pourquoi le rythme du film est très lent, notamment à cause de répliques interminables mais également de scènes dont les plans s'étirent en longueur, ce qui peut en rebuter plus d'un, mais qui participe complètement à la mise en place de ce malaise constant tout au long du film. Concernant les acteurs, nous retrouvons une nouvelle fois Laurent Lucas dans le rôle du héros un peu perdu et penaud qui débarque dans un univers qu'il ne comprend pas (personnage qu'il incarne également dans "Calvaire" d'ailleurs) mais également Charlotte Gainsbourg, André Dussollier et Charlotte Rampling qui jouent très bien. "Lemming" est donc un film dans lequel tout est millimétré et qui est pour le moins déstabilisant mais dont c'est le but premier !

Avec Lemming, Dominik Moll ausculte à nouveau les failles secrètes d'un couple en apparence parfait, quatre ans après Harry, un ami qui vous veut du bien. Le lemming, c'est donc ce petit rongeur scandinave retrouvé une nuit dans un tuyau d'évier et qui, comme le souligne abondamment le réalisateur, devient le symbole de la lente explosion du couple formé par Alain et Bénédicte. En s'appuyant sur un casting de rêve, Moll instaure avec beaucoup d'adresse une tension permanente qui suscite quelques sueurs froides. On comprend que les Pollock et les Getty sont des doubles qu'ils le veuillent ou non, et que les premiers veulent vampiriser le bonheur des seconds coûte que coûte. Dommage toutefois que Moll n'arrive pas véritablement à renouveler la formule déjà énoncée dans Harry (pas de spoiler !), de sorte que la fin semble cousue de fil blanc pour quiconque a vu le film précédent du réalisateur. On peut regretter aussi un recours un peu facile aux scènes dont on ne sait si elles sont rêvées ou pas par les personnages, et qui viennent résoudre de façon un brin artificielle le scénario. Tant pis, cela donne tout de même un thriller efficace à défaut d'être parfaitement écrit de bout en bout.

J ai été vraiment trop déçue! Musique mal écrite, et franchement je trouve que cela tire beaucoup trop longueur.

Réalisé cinq ans après Harry, un ami qui vous veut du bien, Lemming (2005) nous plonge aux côtés d’un couple modèle, interprété par Laurent Lucas et Charlotte Gainsbourg, dont le quotidien va progressivement se dérégler par l’intrusion dans leur vie du patron du premier (André Dussollier) et de son inquiétante épouse (Charlotte Rampling). Leur vie simple et sans surprise va alors basculer dans un univers bien plus inquiétant, où les personnalités des uns et des autres vont se révéler sous leur aspect le plus sombre. Dominik Moll parvenait ici à nous faire vivre un très mauvais rêve, efficace et angoissant, dans lequel la frontière entre réalité et fantastique finit par s’étioler complètement. Une belle réussite.

Porté par un excellent quatuor d’acteurs, un thriller psychologique troublant et dérangeant, même si l’intrigue est un peu tirée par les cheveux. 3,25

Bon… on s’attend à ce que la bizarrerie aboutisse quelque part, mais elle n’est que source d’accumulation d’étrangetés. Dans sitcom d’Ozon, il y avait un rat, ici un lemming a ce même pouvoir déclencheur. Mais à part celui d’une ambiance mystérieuse, ça ne reste qu’un phénomène animalier unique…..

Je viens de regarder Lemming et pardonnez-moi mais ce film n'est qu'une œuvre prétentieuse. Dominik Moll a essayé de faire un thriller mais je suppose qu'il a encore beaucoup à apprendre de ce coté la. Le début du film est plus ou moins bon mais il y a un changement brutal au milieu qui n'est pas expliqué. Ensuite il y a une séquence sombre allant jusqu'au moment final du film puis tout revient à la normale soudainement. J'ai attendu une explication sur ce qui est arrivé à Charlotte Gainsbourg mais rien. Je cherche encore pourquoi Charlotte Gainsbourg a changé d'avis a environ 45-60 minutes dans l'histoire. Remarquez le bon jeu de Charlotte Gainsbourg qui nous épargne son anatomie pour une fois et Rampling est assez bien aussi. Mais je suppose que Dominik Moll n'avait aucune idée de ce changement de sentiment et ne l'a donc pas expliqué. Et moi j'ai perdu mon temps à regarder ce film prétentieux...

Mêmes atmosphère et malaise que dans "Harry, un ami qui vous veut du bien" pour ce thriller qui laisse encore planer les influences de Lynch sur Dominik Moll.
Ce dernier délivre un film remarquable et inquiétant ( spoiler: même si une nouvelle fois tout se finit bien.... un peu comme le réveil après un cauchemar.
) interprété par des acteurs convaincants.
Après avoir également vu "Seules les bêtes" qui surpasse encore ces 2 thrillers par son scénario et sa mise en scène, on en vient à attendre avec impatience un nouvel opus du réalisateur francais qui semble décidément bien maîtriser l'art du suspense.

Si vous n'aimez pas être bousculé par l'irruption de l'irrationnel dans un quotidien banal, si vous aimez distinguer clairement le rêve et la réalité, si les personnages pervers vous dérangent, si vous hurlez en voyant une souris, si la fraîcheur candide de charlotte gainsbourg vous agace, passez votre chemin. Mais si vous aimez les films qui vous surprennent, les thrillers qui sortent de l'ordinaire et qui vous impressionnent durablement, qui vous dérangent,un peu, vous mettent mal à l'aise, courez voir Lemming !

Un "thriller" particulier c'est vrai mais je pense qu'il a été mal compris par le public . Oui ça arrive quand on sort d'un premier film qui a marqué ( "Harry un ami qui vous veut du bien" ) et du coup l'attente a été trop dans tous les sens du terme . Pourtant il est loin d'être comme je l'ai lu sur ce site incompréhensible ou hermétique . Il faut se laisser porter par l'intrigue et les personnages . Ces deux couples vont vivre un véritable enfer et justement l'enferment psychologique y est admirablement ressenti . Laurent Lucas est certainement un des meilleurs comédien a joué ce malaise qui monte petit à petit quitte à transformé son couple idyllique en cauchemar sans nom . Charlotte Gainsbourg et Charlotte Rampling se fondent et donnent du corps à l'étrange .
Un film à redécouvrir !

Très sincèrement je viens de le regarder ce soir excellent film huis clos impressionnant avec Laurent Lucas, Charlotte Gainsbourg, André Dussollier, Charlotte Rampling.... je l'avais jamais tu es aussi mal A l'aise. Durant un film film vraiment exceptionnel pour ma part je le recommande