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thewall
14 abonnés
740 critiques
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4,0
Publiée le 29 septembre 2006
Dominik Moll confirme une fois de plus tout le bien que l'on pense de lui avec ce nouvel opus. Il a ainsi créé un univers proche du fantastique dans "Harry, un ami qui vous veut du bien" et dans "Qui a tué Bambi ?" (dont il était le scénariste et superviseur). Il creuse encore ce sillon dans ce "Lemming" particulièrement étrange où il parvient à faire glisser le quotidien vers le fantastique. A partir d'un dérapage initial, le scénario prend l'allure d'un cauchemar éveillé où les personnages se retrouvent tout d'un coup face à eux-mêmes et à leurs angoisses existentielles. Ainsi, derrière les façades trop lisses se cachent d'indicibles secrets, mais aussi derrière ce masque social qui se fissure peu à peu durant le film. Une fois que la comédie du bonheur cesse (les personnages n'arrêtent pas de répéter que "tout va bien" comme pour mieux se rassurer) et que les masques tombent, les personnages se retrouvent face à face avec leur condition humaine misérable et mortelle. S'inspirant de la première partie du "lost highway" de Lynch, le cinéaste filme des couloirs vides et des coins sombres afin de mieux y engloutir ses personnages. Un bel échafaudage narratif qui passionne de bout en bout et qui file même la trouille parfois. Les acteurs sont tous irréprochables. Une bien belle surprise.
J'ai du aller dans les forums pour comprendre la deuxième partie du film, qui pour moi était bien moins bonne que la première. Sûrement car on ne s'attend pas à une histoire qui débouche sur du surnaturel. (Spoiler) Le scénario aurait pu être meilleur même si'il est vrai qu'il est orginal, surtout pour un film français, vu qu'on a à faire ici à l'esprit d'une morte dans le corps d'une autre.. Je pense après réfléxion qu'en effet C.harlotte Gainsbourg ne se souvient de rien à la fin du film car son mari a tué Dussolier et qu'il lui a donc permis de ne plus être possédée par l'esprit de C. Rampling, qui elle, voulait que son mari meurt.Globalement j'ai quand même bien aimé, car il faut le dire, le jeu des 4 acteurs est vraiment excellent, même parfait !
Excellent film, meilleur à mon goût que "Harry, un ami qui vous veut du bien". Les trucs et astuces du maître Hitchcock au service d'une scénario à la Shyamalan. Les interprètes sont tous excellents, en particulier Dussollier qu'on a peu l'habitude de voir dans un rôle de "méchant" et Charlotte Gainsbourg qui s'affirme de plus en plus comme une grande actrice depuis qu'elle a perdu son côté gnangnan. Mais tout de même, on peut s'interroger sur la vision du couple qu'a Dominik Moll pour qu'il aime tant le mettre dans de si pénibles position.
Un drame psychologique au scénario habile qui traite avec originalité différents thèmes tels que la vengeance, le couple et la schizophrénie. Les acteurs sont saisissants et font passer avec réussite les contrastes entre les personnages interprétés ; on pense notamment à l'affrontement/duo entre Charlotte Rampling et Charlotte Gainsbourg.
Un film bizarre et je vous avoue que je n'ai rien compris. Mais il vaut le coup d'oeil au moins pour le jeu des acteurs et la tension que le réalisateur à su mettre dans son film. Parfois j'ai même flippé comme dans la scène où on aperçoit des centaines de lemmings dans la cuisine.
Les lemmings sont de petits rongeurs auxquels on attribue de mystérieux suicides collectifs. L'irruption dès le début du film du petit animal qui survit à une immersion de plusieurs heures dans le siphon de l'évier nous fait entrer de plain-pied dans l'irrationnel. Dès lors on ne s'étonne plus de rien. A aucun moment je n'ai eu envie de remettre en question l'enchaînement totalement logique dans le surnaturel auquel j'ai assisté. Le jeu retenu de Charlotte Gainsbourg et Laurent Lucas est entièrement crédible et en même temps fascinant. Faire passer autant d'émotions avec une telle économie de moyens est lumineux. Chez ce "couple modèle" dans leur "maison minable" (dixit Charlotte Rampling, une Alice qui veut les entraîner du côté obscur du miroir, démoniaque), le feu n'est pas loin de la glace. Les motivations d'Alice ne cessent de nous faire frémir mais nous comprenons cette âme torturée. Quant-à André Dussolier, j'ai adoré le voir en personnage antipathique car c'est peu fréquent. Pas d'effets appuyés, pas de vulgarité alors que c'était un risque avec ce sujet. C'est le spectateur qui doit imaginer ce qui est sous-jacent dans les scènes qui ne nous montrent de l'âme humaine que le sommet de l'iceberg et qui sont agrémentées de touches satiriques mais aussi d'instants de poésie presque surréalistes comme ce lac pyrénéen au bord duquel le chalet blanc a l'air d'un corps étranger apporté là par un démon ou par un ange. Cadre réel de dialogues irréels, ruptures de rythme, Alain endormi à même la roche. Des êtres si fragiles qu'ils mourraient plutôt que de crier leurs sentiments, on a envie de les accompagner très loin.
Le début du film m'a semblé très intéressant... Je me suis demandée où l'histoire allait m'entraîner... Certaines scènes laissaient augurer une suite sinon "captivante" du moins digne "prenante" et digne d'intérêt.. Hélas au bout d'une demi-heure, j'ai commencé à me demander ce que j'étais en train de suivre comme histoire. Pragmatique de nature, ou essayant de l'être, je me suis demandée comment la jeune épouse pouvait supporter plus de 30 secondes la femme du patron de son mari, en plus chez elle, et tolérer le "cinéma" auquel elle avait droit ? Toutefois, la personnalité glauque de l'épouse du patron ne pouvait être bien sûr que voulue. On a forcé sur les traits car l'intrigue allait être sûrement policière... On allait vers un thriller ?...... peut être aussi qu'on s'orienterait carrément sur du fantastique avec cette petite bestiole poilue, et adorable, trouvée dans la tuyauterie ? J'ai tenu le coup pendant plus de deux heures... et hélas, je n'ai rien compris... Je n'ai pas été la seule à sortir de la salle à ne sachant pas exactement quelle histoire je venais de regarder. Décevant. Mention spéciale toutefois à Charlotte Rampling qui est toujours irréprochable dans des rôles de femmes mystérieuses, envoûtantes et énigmatiques. Les deux étoiles sont pour elle.
"Vu le titre et la bande annonce, j'ai eu peur de voir un remake des "Oiseaux" de Hitchcok. Ensuite j'ai craint un remake des "Diaboliques" de Clouzot. Erreur ! Rien de tout cela : nous sommes devant une oeuvre tout à fait originale. Un suspens parfait qui nous promène entre hallucination et réalité, folie et lucidité le tout servi par des acteurs de talent et un montage intelligent. Une Charlotte Rampling sublime d'intériorité (comme dans "Sous le sable", je ne peux pas dire mieux), André Dussolier fantastique d'aisance dans un rôle relativement à contre emploi, Laurent Lucas très expressif. Charlotte Gainsbourg (pardonne moi Serge), par contre, souffre de la comparaison avec ses trois partenaires. Le scénario est finement bouclé : il nous donne des clés mais pas toutes et on sort de la salle en continuant à se poser des questions. Excellent film : à voir!"
Après un bon début le film s'enlise dans un fantastique mal fabriqué. Pour que l'on puisse croire à l'intrusion de l'irréel, il faut que ce soit crédible. Là, le scénario ne tient pas debout. Déception.
Coté acteurs c'est assez bon, la réalisation est un peu trop figée, le scénario arrive à maintenir le suspense toute fois la fin s'apparente plutôt à une arnaque. Enfin pour ce qui est du lemming on comprend tout de suite d'où il sort désolé.
Un thriller qui peine à débuter et qui ne fournit que très peu de rebondissements. Le scénario est un peu creux, mais l'ensemble est sauvé par le jeu des acteurs particulièrement brillants.
Quatre ans après « Harry un ami qui vous veut du bien », Dominik MOLL fait une fois de plus appel à son acteur fétiche Laurent LUCAS dans « Lemming ». Dans un univers Hitchcockien, le film incite le spectateur à se poser de nombreuses questions dont il trouvera les réponses logiques à la fin. La mise en scène déstabilisante, et linterprétation des acteurs intrigante en font un film au goût de Dominik Moll et du public ! Nouveau film Français extrêmement bien réalisé et captivant pour le spectateur. Il ma particulièrement plus de part ce côté tout au long très intriguant. Si vous avez aimé « Harry, un ami qui vous veut du bien », vous retrouverez là une ambiance similaire. A voir absolument !
Quelle ambiance ! Quel suspense ! Quels acteurs (ils sont tous excellents) ! Le film est moins bon que « Harry, un ami qui vous veut du bien », précédent film de Dominik Moll, mais dans une atmosphère fort proche, il envoûte le spectateur qui ne demande qu'à se perdre entre le réel et l'imaginaire. On sent que le scénario a été particulièrement travaillé. Un film que je prendrais plaisir à revoir...
Au début du film un jeune couple qui trouvent par hasard suite à un évier bouché un petit rongeur (un lemming ) coincé dans la tuyauterie de leur cuisine. Cette découverte va bouleverser la vie tranquille de ce couple . Le scénario est très bien organisé entre le thriller et le fantastique , on peut même parfois penser à l’ambiance de certains films de Chabrol .Il mérite à mon avis la note des critiques presse qui est bien supérieure à la note spectateurs...
Si le fantastique peut être défini comme étant l'irruption du surnaturel dans le monde réel, alors nous pouvons affirmer que Lemming en est la parfaite incarnation. Moins génial que l'excellent Harry ( choc scénaristique du festival de Cannes de l'année 2000 ), le troisième film de Dominik Moll n'en demeure pas moins brillant et captivant. Servi par un quatuor d'acteurs magistral ( Laurent Lucas en tête ), Lemming joue en permanence de ses détails anodins pour mieux les dynamiter par la suite. A commencer par ce fameux rongeur scandinave ayant donné son titre au film : cette bestiole évoque immanquablement la souris blanche du Sitcom de François Ozon, sorte de grain dans l'engrenage d'une mécanique quotidienne un peu trop huilée. Lemming n'est qu'une anecdote, et pourtant propage le chaos avec la puissance d'un raz de marée. Un peu comme avec Harry, Dominik Moll construit son film comme un voyage dont le commencement et la fin rassurent le spectateur. Au milieu, il y a le cauchemar... Et c'est là que le film est passionnant. A voir absolument.