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    Du Mali au Mississippi
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Du Mali au Mississippi" et de son tournage !

    La genèse du projet

    Martin Scorsese revient sur les origines de cette série de films sur le blues qu'il a initiée : "Le projet est né alors que Margaret Bodde, productrice chez Cappa productions, et moi travaillions à un documentaire avec Eric Clapton : Nothing but the Blues. Nous faisions un montage parallèle d'Eric interprétant des standards du blues et de métrage d'archives de bluesmen plus anciens. Nous étions tous frappés par la présence et la force primitive de ces juxtapositions (...) A partir de là, il semblait naturel de demander à un certain nombre de réalisateurs dont j'admirais le travail, chacun ayant un lien profond avec la musique, de donner leur exploration personnelle de l'Histoire du blues. Chacun abordant le sujet selon son propre point de vue, je savais que nous obtiendrions quelque chose de spécial, pas un sec énoncé des faits, mais une mosaïque authentiquement passionnée."

    Le troisième film d'une collection

    Du Mali au Mississippi fait partie d'une collection de documentaires sur le blues, dont le producteur délégué est Martin Scorsese même si ce film est le seul qu'ait réalisé l'auteur de Taxi driver. Il sort en salles quelques semaines après les deux premiers volets de la série, The Soul of a man de Wim Wenders et La Route de Memphis de Guy Pearce. Les films suivants sont Devil's fire de Charles Burnett, Red, white and blues de Mike Figgis, Godfathers and sons de Marc Levin, et enfin Piano blues de Clint Eastwood.

    Les intentions du réalisateur-producteur

    "Né en Amérique, le Blues est devenu universel. Dans sa manière très particulière de raconter des histoires, il a inspiré des artistes de toute origine et continue d'influencer la musique aujourd'hui. Nous espérons que cette collection de 7 films permettra à un nouveau public - et surtout aux plus jeunes, fans de rock ou de hip-hop - de découvrir le Blues, d'en apprécier le génie, d'en saisir l'origine (la lutte contre l'esclavage) et d'en comprendre les liens avec la musique qu'ils écoutent. Notre but n'a jamais été de produire quelque chose d'exhaustif sur le Blues. Nous avons souhaité, dès le départ, donner la possibilité à quelques-uns des cinéastes les plus créatifs d'exprimer leur passion commune pour cette musique. Avec cette collection, le public a la possibilité d'avoir accès à l'essence même du blues."

    Muddy blues

    Le titre original du film, Feel like going home, évoque le retour aux racines proposé par le cinéaste. Il s'agit également d'une référence au morceau d'une des grandes figures du blues, Muddy Waters : I feel like going home (1948).

    Présenté à Venise

    Du Mali au Mississippi a été présenté en 2003 en Sélection Officielle à la Mostra de Venise.

    Corey du Nord au Sud

    Martin Scorsese a choisi, pour le guider dans son voyage, un jeune bluesman américain, Corey Harris. Ce choix était d'autant plus évident que Harris a été étudiant en ethnologie et a vécu au Cameroun, où il s'est particulièrement intéressé aux dialectes anglo-africains. Quelques mois après le tournage du film, qui lui a permis notamment de dialoguer avec le maître de la musique malienne Ali Farka Touré, Corey Harris a ressenti le besoin de retourner au Mali. De ce second voyage, le musicien est revenu avec un album mêlant tradition et modernité, et qu'il a justement intitulé Mali to Mississippi.

    Scorsese connaît la musique

    Ce n'est pas la première fois que Martin Scorsese consacre un documentaire à des musiciens. En 1976, il filmait dans The Last Waltz le dernier concert d'un groupe dont il est fan, The Band -connu notamment pour avoir accompagné Bob Dylan. Dans ce film devenu légendaire, la performance du groupe, qui avait invité sur scène des personnalités telles que Neil Young, Van Morrison ou bien evidemment Bob Dylan, est entrecoupée d'interviews par Scorsese des membres du Band. Côté fiction, le réalisateur signe à la même époque une comédie musicale, New York, New York, qui met en scène, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, une chanteuse incarnée par Liza Minnelli et un saxophoniste de jazz interprété par Robert De Niro, acteur-fétiche du cinéaste. Par ailleurs, Martin Scorsese a travaillé comme monteur sur Woodstock, documentaire sur le festival pop réalisé par Michael Wadleigh en 1970.

    Scorsese historien et conteur

    Avec ce film sur les origines du blues, Martin Scorsese poursuit un travail d'historien entamé avec les documentaires Un Voyage de Martin Scorsese à travers le cinéma américain en 1995, et Mon voyage en Italie, en 1999, dans lesquels il revenait sur les films américains et italiens qui l'avaient marqué : "Au cours de la dernière décennie, cette quête des racines historiques est intervenue dans mon activité de cinéaste (...) Très tôt, j'ai décidé que je voulais leur donner un ton personnel, plutôt que de m'en tenir à une stricte retrospective historique. Cela me semblait la meilleure façon de travailler : les professeurs dont j'ai le plus appris ont toujours été les plus passionnés, ceux qui avaient un rapport personnel à leur matière", confie le cinéaste.

    Otha Turner, bis

    Martin Scorsese avait déjà utilisé dans son film précédent, Gangs of New York, la musique d'un des artistes figurant au générique de Du Mali au Mississippi : Otha Turner, décédé en 2003.

    Souvenirs, souvenirs

    Si le premier souvenir musical de Martin Scorsese est un concert de Django Reinhardt, le réalisateur se rappelle avoir été profondément marqué par un autre artiste : "Un jour, vers 1958, je me rappelle avoir écouté quelque chose qui ne ressemblait à rien de ce que j'avais pu entendre auparavant. Je n'oublierai jamais la première fois où j'avais entendu ce son de guitare (...) Le morceau était See see rider, dont je connaissais la reprise par Chuck Willis. le chanteur s'appelait Lead Belly. La musique de Lead Belly fut une révélation pour moi. Si j'avais été capable de jouer de la guitare, de jouer vraiment, je ne serais jamais devenu cinéaste."

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