Le réalisateur Rob Cohen se penche sur les questions posées par Furtif : "Les thèmes du film dépassent de loin la guerre et la science militaire. Il est question d'une technologie que nous avons créée et qui peut nous dépasser. Quelles seront les conséquences si les ordinateurs deviennent plus intelligents, plus rapides, plus créatifs que nous ? Que deviendrons-nous s'ils apprennent à se régénérer, à se reproduire ? Que pourrons-nous s'ils ont la maîtrise de notre énergie, celle de nos systèmes de communication et de nos systèmes militaires ? Que se passerait-il s'ils décident, au cours de leur évolution, d'exercer leur libre arbitre ?"
Depuis plusieurs années, Rob Cohen envisageait de faire un film sur les pilotes de combat, mais il avait envie d'un film qui sorte vraiment de l'ordinaire. Il confie : "J'étais convaincu qu'il existait un moyen de créer une expérience intense dans les airs, un peu comme je l'avais fait avec les courses des bolides dans Fast & furious ou l'avalanche dans xXx."
Pour dessiner les avions téléguidés EDI et le prototype des jets navals Talon, Rob Cohen a travaillé avec deux concepteurs vétérans de chez North Aviation. Avec l'un des deux chefs décorateurs, J. Michael Riva, et une équipe de designers industriels, ils l'ont ensuite affiné, et leurs ont donné une ligne plus sensuelle.
Josh Lucas, l'acteur principal de Furtif, voit dans le film plus qu'un déluge d'action. Pour lui, "le scénario présente une vraie complexité. Il y a un aspect allégorique fascinant, sur le pouvoir et l'abus de pouvoir. Les humains qui se heurtent à la technologie de façon destructrice, l'absence d'humanité au coeur de la technologie, tout cela donnait un bel élan psychologique à l'histoire. En plus, c'est un grand film d'action, un feu d'artifice d'images fabuleuses."
Pour obtenir un plus grand réalisme, Rob Cohen a fait piloter les avions à distance par de vrais pilotes de combat. Les mouvements des jets sont donc parfaitement réalistes. Il raconte : "Ces types savent exactement comment on vole en réalité. Nous pouvions leur dire à quelle attitude on était censé être, quel type de terrain nous survolions, quels étaient les vents, le type de nuages, l'heure de la journée... Ils s'installaient aux commandes à distance reliées au simulateur, et ils volaient..."
Réalisateur du premier xXx, Rob Cohen avait la possibilité de signer le second. Préférant se tourner vers Furtif, il laissera sa place à Lee Tamahori pour XXX 2.
Rob Cohen explique pourquoi le tournage de Furtif s'est déroulé sur le territoire australien : "Nous avons choisi de tourner aux Fox Studios en Australie parce qu'il nous fallait beaucoup d'espace, plus que ce qu'on aurait trouvé à Los Angeles. Il nous fallait aussi des extérieurs qui puissent passer pour l'Alaska, la Corée du Nord et l'Asie. Il y avait ce qu'il fallait en Australie ou tout près. C'est en plus une communauté qui réserve un excellent accueil au cinéma. L'infrastructure s'est considérablement développée et a gagné en sophistication, on y trouve d'excellents techniciens. Non seulement l'Australie rivalise avec Hollywood, mais j'y ai trouvé la meilleure équipe technique que j'ai jamais eue !"