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Alain D.
600 abonnés
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4,0
Publiée le 28 mars 2018
L'écrivaine et réalisatrice belge Nadine Monfils nous offre avec " Madame Edouard ", une superbe comédie noire au ton décalé, une histoire d'une chaleur humaine et d'une drôlerie extrême. Sur des dialogues ultra caustiques et une musique champêtre de Bruno Bénabar, défile une collection de personnages hauts en couleur. Le scénario mystérieux à souhait, a pour fil rouge une enquête de police menée par l'équipe du commissaire Léon qui à l'occasion tricote, Nina sa secrétaire plus que rustique (Josiane Balasko) et Borneo son adjoint gaffeur (Olivier Broche). Cette enquête mène tout droit à "La Mort Subite", le bistrot du coin ou l'on découvre une fine équipe : Jeannot le patron (Philippe Grand'Henry), Irma le serveur travesti (Didier Bourdon), Gégé le cuistot (Bouli Lanners), un client aveugle, un nain ... Si Michel Blanc excelle dans le rôle principal du commissaire Léon, tous les rôles annexes sont aussi formidablement tenus.
Ce film est une pépite. Il mêle parfaitement l'absurde, les dialogues hilarants et une trame policière qui se tient. C'est le genre de film a regarder plusieurs fois pour repérer tous les détails en arrière plan. A regarder avec l'esprit ouvert, le regard acéré. Même la scène après le générique du film est hilarante. C'est le genre de film qui ne vieillira pas!
Je conçois qu'un tel humour décalé puisse irriter ceux qui y sont imperméables. Il serait vain d'ignorer que ce film comporte quelques maladresses. Cependant un tel hommage non pas à la marginalité mais à la différence ne saurait laisser indifférent. Si rien n'est explicite sur la sexualité du commissaire Léon qui tricote et habite seul avec une mère quasi abusive… le travesti est touchant et son ton sonne juste, la prostituée est fière et ne s'en laisse pas compter (on voit aussi dans un plan très court un clin d'œil aux vitrines de la rue d'Aerschot). C'est tendre, délicieux…et trop court (on n'en aurait bien repris une demi-heure. Chapeau comme aurait dit Magritte !
Evidemment si on regarde le film comme un polar on risque d'être déçu du voyage ! Mais justement ce n'est pas un polar et ce n'est pas une comédie policière non plus. C'est une galerie de portraits brossée à l'occasion d'une intrigue policière farfelue bourrée de trouvailles insolites. Tous ces personnages dont beaucoup sont des marginaux sociaux (le travesti, la prostituée, la nymphomane, le nain…) sont décrits avec un mélange de fantaisie et de tendresse. (le petit rôle de la fille de Bourdon joué par Julie-Anne Roth est à ce sujet éloquent, elle crève l'écran de son regard). On sent les acteurs joyeusement impliqué dans cette production, et si le rôle du légiste est un peu limite, on remarquera la surprenante prestation d'Annie Cordy ainsi qu'une guest-star inattendue en la personne du fantôme de Magritte. Un gros coup de cœur et très belle réussite !
La réalisatrice est ambitieuse puisqu'elle a voulu réunir un très beau casting pour trousser une comédie policière originale et débridée, souvent nonsensique. Malheureusement, elle a échoué sur tous les plans. Son film ne vit pas et aucune scène ne fonctionne vraiment. Les dialogues, très écrits, sonnent faux ; les acteurs semblent assez peu concernés par ce qui se passe ; le scénario n'arrive pas à choisir entre rigueur ou délire ; enfin la mise en scène est statique. Mais le pire vient de cette fausse enveloppe trash qui trompe le spectateur sur la marchandise : ici rien de bien méchant (un prêtre voleur, on peut faire plus virulent) ni même de franchement vulgaire. Reste un étalage de couleurs bariolées (à la John Waters ou Almodovar) et de tenues excentriques qui ne sauvent en rien le film du naufrage. Parfois, la réalisatrice essaye d'égaler les réalisateurs précédemment cités, mais elle parvient à peine à faire du mauvais Mocky. C'est dire !
Un film d'une consternante stupidité qui trouve très peu d'équivalent dans le ridicule de la mise en scène, de la mauvaise et surjouée interprétation, dans la vacuité du scénario et du soin des décors. Une histoire qui se veut riche en humour noir mais qui n'est ni drôle, ni sarcastique, ni terrifiante. Dégoulinant de vulgarité, de mépris envers ses personnages et sans aucun suspens, Madame Edouard ressemble à une mauvaise pièce de théâtre et même où, pour une fois, Michel Blanc ne semble pas y croire une seule seconde et s'ennuie à mourir comme le spectateur. La ville de Bruxelles ne semble même pas être correctement représentée... une triste vision des humains. On se demande comment une telle pléiade d'acteurs a pu se précipiter dans un tel piège. A fuir.
Comédie plus ou moins décalé au casting impressionnant. Les acteurs ont l'air de s'amuser, ça fait toujours plaisir ! On dirait un peu "Amélie Poulain" qui serait un trav minable accusée de meurtre... Les personnages sont bien écrits et l'ensemble est assez original mais la sauce ne prend pas notamment du au fait que l'humour n'est pas assez présent, le rire absent manque trop ; juste dommage.
Entre Brèves de comptoir et polar, ce film est une sorte d'ovni dans la paysage cinématographique. Les personnages tout droit sorti d'un Vaudeville donne tout le rythme et l'humour nécessaire pour ne pas décrocher. Certes, le film de Nadine Monfils n'est pas parfait, mais il assure de passer un moment fort agréable et divertissant. Mention spéciale à La comtesse Rose, Dominique Lavanant, qui est franchement tordante... Petit coup de coeur de L'ambasasdeur
Cette petite comédie policière de Nadine Monfils écrivaine belge vivant à Paris est un réel hommage au sens de l’absurde et de l’irréel de René Magritte compatriote de la réalisatrice. A plusieurs reprises l’ombre tutélaire du peintre apparaît de dos avec le célèbre chapeau melon notamment dans le dernier plan qui signe clairement l’hommage. Michel Blanc, Didier Bourdon et Dominique Lavanant prêtent leur talent comique à cette gentille initiative. Sans comédien belge le film qui se passe à Bruxelles aurait perdu de sa signification, aussi Annie Cordy et Bouli Lanners se sont joints à la fête. Bénabar à la partition musicale donne une tonalité qui rappelle l’univers des films de Mocky. Il faut dire que le réalisateur iconoclaste en connait un rayon sur l’absurde et l’incongru. Nous sommes donc en territoire connu. Le tout est empaqueté dans une intrigue policière menée par le commissaire Léon (Michel Blanc) héros récurrent des romans de Nadine Monfils qui officie dans le genre policier qu’elle teinte d’une dose de fantastique. Monfils nous montre ce que pourrait être le monde vu par Magritte. Du coup l’étrange qui peut dénoter et surprendre dans un univers cartésien devient ici la norme. Il faut donc admettre cette donnée initiale pour apprécier la proposition de la réalisatrice. Certaines répliques ou situations sont franchement cocasses d’autres nous laissent de marbre. Chacun réagira selon sa sensibilité ou son humeur du moment. Les comédiens semblent avoir adhéré sans réserve au projet et leur implication fait plaisir à voir, notamment Michel Blanc très en forme qui s’est glissé sans peine dans l’habit de ce Maigret qui tricote à ses heures perdues , affublé d’un acolyte pour le moins bizarre (Olivier Broche) et d’une mère passionnée de concours publicitaires (Annie Cordy). Bien sûr nous ne sommes pas en face d’un chef d’œuvre de la comédie à l’italienne mais l’ensemble est sympathique et surfe habilement sur le regain d’intérêt général pour tout ce qui vient d’Outre-Quiévrain.
Je me demande comment autant d'acteurs de renommer ont accepté de jouer dans cette comédie sans intérét. De plus, l'humour est nul . En conclusion, un film à eviter.
Moi j'ai adoré ce film et je ne suis pas le seul, la salle où je l'ai vu était hilare. Oui les belges disent "une fois" à la fin de leur phrase, ce n'est pas une légende. Car en plus la réalisatrice qui en est aussi l'auteur est Belge. Allez voir ce film, qui est vraiment à mourir de rire!!!!!
Madame Edouard n'est ni raté ni réussi mais cet étrange polar est une curiosité bien sympathique à voir, il y a un côté décalé et humoristique bien rendu avec notamment Michel Blanc en commissaire habitant chez sa mère (Annie Cordy) et allant partout accompagné de son chien et de son rigolo adjoint sans oublier Josiane Balasko en loufoque secrétaire ; le casting apporte beaucoup au film. La part thriller de l'histoire n'est pas assez accentuée ni son aspect mystérieux mais la scène de l'arrestation du tueur (et le mobil de ses crimes) est bien faite. Il y a ton proche de la BD qui n'est pas pour me déplaire et la B.O. de Bénabar est très agréable.
J'ai trouvé que le scénario manquait de cohérence par moments, la réalisation aurait méritée d'être plus soignée, certains acteurs font un peu amateurs, les dialogues paraissent souvent banals - ou bien sont-ils mal interprétés ?? - et gâtent l'effet comique attendu. Cependant, je ne regrette pas d'avoir vu ce film . On est transporté dans un univers extravagant composé de personnages pittoresques, piquants, colorés et attachants...Hormis pour l'assassin - dont (en apparté)le mobile de ses meurtres nous amène à nous interroger sur les processus de créativité - , j'ai trouvé sympathiques les grains de folie dont sont atteints tous ces personnages plantés dans un décor teinté d'absurde, de poésie et de légèreté. Pour toutes ces originalités, je dis, il faut aller le voir !! ps: musique extra