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inspecteur morvandieu
33 abonnés
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4,0
Publiée le 11 avril 2024
Milou (Michel Picolli) est un grand enfant. De sa jeunesse rurale et insouciante, il a gardé l'innocence, l'amour de la nature et la simplicité. Le respect du souvenir aussi. Au décès de sa mère, son univers de pureté est mis à mal et confronté au cynisme, au mieux au détachement, de ses co-héritiers, des citadins bourgeois, avides et frustrés selon les cas. Ce sont ces retouvailles familiales de circonstances qui constituent l'essentiel de la comédie, dans laquelle Louis Malle s'amuse à identifier et à caractériser les façons et usages médiocres de chacun spoiler: (telle Miou-Miou recensant l'argenterie). L'histoire se déroule pendant les évènements de Mai 68 et l'esprit du film se fait satirique en montrant l'inquiétude puis la panique de quelques uns en face de ce qu'ils croient être une véritable révolution rouge. Parabole des turpitudes de la classe bourgeoise, le film oppose constamment la douceur de vivre champêtre, la nostalgie de la jeunesse -un temps retrouvée mais vite reperdue- aux intérêts matériels et égoistes d'une horde indifférente à l'aïeule défunte, à la famille en général et à la nature pourtant si radieuse. Les comédiens, comme les personnages, sont excellents.
Tenté de revoir Piccoli à l'oeuvre, j'ai pu revisionner ce film (en octobre 2023). La magie n'a pas opéré. Je ne sais pas si ce film avait l'ambition de témoigner, en 1990, des bassesses de la petite bourgeoisie de province, dans le contexte de mai 68, mais j'ai trouvé ça poussif et désuet. Le casting est impec mais l'homogénéité du jeu des acteurs est absente. Piccoli n'incarne pas son personnage, il se substitue à lui. Miou Miou et Berléand sont assez fades. Dominique Blanc se cherchait. Bref, j'aurais dû rester sur mes souvenirs.
Une très belle Comédie dramatique coécrite et mise en scène par Louis Malle. Il nous offre de magnifiques décors bucoliques, une photographie de qualité, et réalise une direction d'acteurs efficace. Son scénario, coécrit avec Jean-Paul Rappeneau, nous conte une histoire délirante inattendue à plusieurs volets. Sur un fond de révolution et de libération sexuelle, il nous relatespoiler: les péripéties d'une famille, un héritage sordide qui tourne au burlesque pour se terminer en doux délire.
Le film démontre bien d'autres qualités comme sa bande musicale, signée Stephane Grappelli. Sa brillante distribution attribue de jolis rôles annexes parfaitement assurés par Miou-Miou (la fille de Milou), Michel Duchaussoy (son époux journaliste), Bruno Carette (le camionneur) ... Quant à Michel Piccoli, il est comme toujours fantastique dans le rôle principal de Milou.
Ah les héritages ! La petite-fille bourgeoise (Miou Miou) qui s'empresse de récupérer la bague de sa grand-mère décédée en affirmant qu'elle lui a donnée deux ans plus tôt. Le partage des biens sous l'œil du notaire. Le tout sur fond de mai 1968 dont on suit les événements à la radio, avec sa pseudo révolution sociale et sexuelle. Soudain surgit une diatribe d'un des personnages, jeune de son état : "Papa je te parle des étudiants, tout est parti d'eux. Et ce qu'ils disent c'est très simple. Ils disent on en a assez du fric, assez du profit, assez du pouvoir des pays riches, assez de la consommation, assez d'épuiser la Terre. Et ils disent arrêtons-nous !" C'était donc ça ce que les jeunes qui ont fait mai 1968 voulaient ? C'est curieux, vu l'état du monde plus de 50 ans plus tard, j'ai l'impression qu'ils ont tout raté ! À part ça le film peut se voir comme le témoignage d'une époque révolue, mais il est quelque peu ennuyeux.
Réalisé après son retour des usa et sa période américaine, " milou en mai" est une sorte de chronique familiale sur fond historique ( les événements de mai 1968).
A l'occasion du décès de sa mère, Milou septuagénaire aisé qui vit à la campagne convie sa famille à l'occasion de l'enterrement.
La force et l'intérêt du film vient surtout de son interprétation. Michel Piccoli, Dominique Blanc dominent une distribution de qualité, même si Miou miou n'est, elle, peut-être pas à son meilleur niveau.
On peut aussi relever l'ambiance et le décor du film qui transmettent une impression de fraîcheur, de joie et de nostalgie.
Certaines scènes sont particulièrement réussies, d'autres pas du tout, globalement "milou en mai " connait un certain déséquilibre et est loin d'être une des meilleures réussites de son auteur.
Les connaisseurs de la filmographie complète de Malle, relèveront de nouveau dans ce film, à de très courts moments, une des obsessions ambigues du réalisateur à l'égard de l'adolescence.
4 480 abonnés
18 103 critiques
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1,5
Publiée le 18 mars 2021
Milou s'avère être sur un gentil géant vieillissant joué par Michel Piccoli qui a apparemment appris à vivre avec un surnom trop mignon. D'une manière ou d'une autre le plus grand bourgeois de tous Milou n'est pas touché par les querelles qui l'entourent et continue à vivre placide dans son manoir apparemment parce qu'il est si pittoresque et affable. Ce film avait quelques bonnes idées et moments mais il est un peu à court d'idées et d'intrigues une fois que la famille est assemblée et que leurs positions individuelles sont établies. Au final il s'agit plus ou moins d'une vitrine pour Michel Piccoli mais pas un bon film. Louis Malle nous avait habitué a beaucoup mieux avec des films comme Zazie dans le métro ou Ascenseur pour l'échafaud...
Un drôle de film doux-amer et bucolique passant allègrement de la mort, aux problèmes de familles, aux romances, à la politique de 1968, critique acerbe d’une bourgeoisie dépassée… Brillamment interprété par une troupe complète d’acteurs de premier rang, M.Piccoli en tête. La dernière partie est moins réussie plombe le sentiment final.
Ce film basé sur un scénario original prend pour prétexte un enterrement pour réunir une tribu familiale exaltée sur fond de tensions mai 1968. Les personnages sont tous exubérants, mais aussi attachants. Le scénariste les a dépeint ainsi pour donner du corps à l'histoire. Et qu'on ne s'ennuie pas et ça fonctionne assez bien. Sauf la fin qui est pour moi un peu caricaturée. Le personnage de Piccoli est très attachant et on aimerait bien avoir un grand-père comme lui. Mais il n'est pas le seul. Ce n'est pas un grand film de L. Malle car c'est une comédie grinçante mais c'est bien tout de même.
Un assez agréable film à la française, gâché cependant dans la dernière demi-heure, comme souvent signalé, par un épisode grotesque. Les personnages sont tous bien ou très bien interprétés, mais avec des traits frisant la caricature ou l'invraisemblable parfois. On pourrait presque dire : un film de bobo pour bobos ex-soixante-huitards nostalgiques.
un film qui a bien vieilli et qu'on plaisir à voir ou revoir. Une comédie douce amère sur la bourgeoisie provinciale où il est question d'une famille confrontée au décès de l'aïeule , au difficile partage de ses biens, à l'organisation des obsèques sur fond des événements de mai 1968, dont l'écho souvent assourdi (radio), parfois enthousiaste ( un des petits fils de la défunte) mais aussi fantasmé (l'exode devant l'armée..de bucherons). Les portraits sont souvent féroces, parfois tendres et indulgents ( les 2 fils) et les situations dérapent parfois totalement (la farandole autour du cercueil après le joint partagé). Mais tout, même les invraisemblances est traité avec un brin d'ironie, de légèreté, voire d'indulgence
Une grande folie que ce vent de liberté où les thèmes de mai 68 résonnent comme un nouvel élan pour l'avenir. Les jeunes apprennent des mots qui ne sont pas de leur âge et les vieux s'étonnent de prendre plaisir à la simplicité d'une caverne. Il fallait oser quand même. Car dans le discours du jeune, il fallait renoncer à tout. Alors retourner à l'âge de pierre, c'était la bonne idée!!!!!
Bien que le propos et les intentions de Malle soient trop peu lisibles, on passe un bon moment devant cette évocation douce-amère de Mai 68. La fin du film, toutefois, est longue et sans intérêt. Michel Piccoli, quant à lui, est très bon en rêveur sans âge.
UN grand film , léger, drôle, intense par le jeu des acteurs, une propriété pleine de charme, une campagne magnifique, la scène où Miou-Miou chante accompagnée par Dominique Blanc au piano, est exceptionnelle, ce film communique la joie de vivre, et les utopies de mai 68 qui nous parviennent à travers un vieux poste de radio de campagne,
Les vicissitudes d'une famille isolée dans une maison de campagne durant mai 68. On a le plaisir de retrouver Bruno Carette ou Michel Piccoli et les dialogues sont bons. Un héritage vient chambouler le semblant de paix et démontrer que malgré les belles idéologies dont chacun se targue, l'individualisme, le matérialisme et l'argent reprennent toujours le dessus.