Un vrai chef d œuvre où les relations humaines provoquent beaucoup d'émotions Les seconds rôles sont juste et la performance de Javier Bardem est exceptionnelle
Sorti en 2005 (il y a donc seize ans), Mar Adentro aborde un sujet sérieux toujours d'actualité en réussissant à être poignant mais sans insister sur le côté mélodramatique, violons en fond sonore et larmes en abondance. Javier Bardem interprète son rôle tout en simplicité, ne cherche pas à surjouer les émotions et même si, bien évidemment, le scénario met en avant une vision en faveur de l'euthanasie, l'autre "camps" est également mentionné, avec la religion ou certains proches. Un film de société à voir, pas obligatoirement pour le jeu des acteurs (attention: rien à redire dessus, tous sont excellents) ni pour amortir son stock de mouchoirs, mais tout simplement pour réfléchir.
Un drame poignant sur l’euthanasie et les débats qu’elle engendre. ‘’ Mar Adentro ‘’ évoque le combat acharné de Ramón Sampedro (1943-1998), un tétraplégique espagnol, pour son droit à mourir dans la dignité. Tout en retenue, l’homme nous fait voyager dans son esprit tourmenté, découvrir ses rêves, subir ses impuissances, éprouver ses craintes… Javier Bardem joue son rôle à merveille, ne sombrant jamais dans l’excès ou la surinterprétation. Le personnage de Julia, interprété par Belén Rueda, est en revanche plus caricaturale. Finalement, ce qu’il faut retenir, c’est surtout un superbe hommage à la liberté sur fond de Galice. La liberté, même dans ses aspects les plus absolus. Alejandro Amenábar traite de sujets souvent tabous dans ce genre de cas, tel que l’acceptation volontaire et sereine de la disparition ou le rapport à la famille… Alternant pudeur et froideur, ‘’ Mar Adentro ‘’ s’avère être une pépite cinématographique propice à la réflexion. Il serait temps de nous rappeler que Sampedro, loin d’être un cas unique, n’était que le représentant sincère d’une cause aujourd’hui toujours sujette à débat dans de nombreux pays, dont le nôtre. La partie n’est visiblement pas gagnée, loin s’en faut. L’euthanasie dérange parce qu’elle titille la plus grande peur de l’homme. Oui, la mort reste un sujet brûlant…
Autant le dire tout de suite : j'ai passé une bonne partie du film à pleurer à chaudes larmes. Javier Bardem a trouvé le rôle le plus sobre mais aussi le plus émotionnellement efficace de sa filmographie. Tout en paroles sages, réfléchies, humaines, tout en rêves oniriques qui resteront à jamais des fantasmes, tout en écoutant cette mer intérieure (la "mar adentro") que la plupart des personnes "normales" ne savent plus ressentir...ce personnage nous touche, nous émeut, et l'on ne sait pas vraiment quel parti prendre : faut-il le laisser mourir ou l'encourager à vivre ? A force de l'écouter, on sait quel raisonnement suivre, mais la vraie force du film a été de ne pas se proclamer universel, jamais le personnage ne dit parler pour quiconque d'autre que pour lui-même, et il est alors d'autant plus facile de compatir à son choix difficile qu'on ne culpabilise pas d'imposer ce choix aux autres malades dans son cas. La beauté transparaît à chaque image du film, la musique, les seconds rôles, et le jeu incroyablement émouvant de Bardem font de Mar Adentro un film intelligent et bouleversant.
Le sujet de ce film est magnifique, les acteurs incroyables...mais c'est un pur calvaire !! Autant j'ai adoré le Scaphandre et le Papillon, autant je me suis ennuyé à mourir devant celui ci !!!! C'est mou, chiant, répétitif et ce qui m'a tué par dessus tout, c'est que Ramon est antipathique à souhait !! Je comptais m'émouvoir devant son calvaire et bien je n'avais qu'une envie c'est qu'il se taise !!! J'ai eu beaucoup de mal à regarder jusqu'au bout mais j'espérais finir par aimer un soi disant chef d'oeuvre et bien j'ai juste perdu 2h de ma soirée !!! Je suis déçu et gavé !!!
Décidément beaucoup de mal à rentrer dans ces mélos conventionnels aux prétentions résolument réalistes. Les bruits récurrents du quotidien, la routine des décors, la sobre et confortable teinte de l'image : tout dans ce quatrième film d'Alejandro Amenábar semble vouloir s'écrire en six lettres : vérité. Comme pour se rendre inattaquable, Amenábar se rapproche à première vue de son sujet par un traitement sans esbroufe pour alimenter un récit le moins accidenté possible. Mais planqué derrière ce cachet authentique, le film perd immédiatement en sympathie, et son absence de prise de risques traduit parfois bien mal les fulgurances émotionnelles auxquelles pouvait appeler le sujet. En cherchant trop à se rendre inattaquable, comme pour rendre son plaidoyer évident et incontestable, Mar adentro s'enfonce dans des calculs qui lui retirent l'âme nécessaire pour émouvoir vraiment. Le constat est même par moments amer, quand on constate que la simplicité apparente des personnages se dissout dans des parcours un poil improbables ou des arcs narratifs qui paraissent écrits à l'avance. Pas tout à fait sincère, Mar adentro peut bien écrire ce qu'il veut, son encre a dans ma bouche un goût qui flirte avec celui du mensonge, ou au moins du bon sentiment, de la posture étudiée qui ne prend pas le temps d'aller au plus profond de ses personnages et se sert même parfois carrément d'eux. En plus de laisser planer le doute sur sa sincérité d'intention, Mar adentro est de toute façon piégé dans sa sobriété et la conscience que j'ai forcément de ce que je regarde et justement, du regard qui sert d'intermédiaire entre les images et moi-même, de la perte de vérité qui naturellement s'opère à travers tout récit. Devant un sujet si délicat, mieux auraient valu des choix forts et personnels qui s'assument comme tels que cette veine réaliste quand même un peu roublarde. Un naturalisme rigoureux, quant à lui, requiert une sens de la justesse que je n'ai de toute façon jamais attendu chez Amenábar, qui confirme ici ses limites, bien que ce long-métrage n'ait rien de scandaleux et que Bardem y dévoile toute la complexité de son jeu.
Un grand Amenabar qui devrait être plus connu tant le film est maîtrisé de bout en bout que ce soit au niveau du scénario qui nous donne un bel aperçu de la personnalité de Ramon mais aussi au niveau de la mise en scène qui est simplement géniale! Je n'oublie pas l'interprétation magistrale de Javier Bardem qui évidemment, est exceptionnelle! Il est hyper crédible dans ce rôle complexe et difficile non seulement parce qu'il est tétraplégique mais surtout parce qu'il n était vraiment pas évident de réussir à faire comprendre son état d'esprit face à sa façon d'appréhender la vie comme la mort. Mais Javier n'est pas le plus mauvais des acteurs et a largement rempli son rôle sans en faire des tonnes, ce que je redoutais puisque c'est souvent le cas dans les interprétations de personnes handicapées ou malades. Bardem a su rester juste, sans aucune fausse note pendant les 2h du film où on le suit dans sa tentative de faire changer d'avis les dirigeants du pays à propos de son désir de mettre fin à ses jours et de l'euthanasie en général. Pour rendre le truc passionnant, on pouvait compter sur Amenabar qui ne s'est effectivement pas loupé et réussi à éviter de rendre son film ennuyeux malgré le peu de mouvement dû à l'état de son sujet. En effet, pas une seconde d'ennui, je dirai même l'inverse, j'ai suivi le truc presque la bouche ouverte et sans cligner des yeux!!!! Il s'en passe des chose autour de notre homme: sa courageuse famille (qui n'accepte pas son choix de mourir), la jeune femme qui va devenir son amie (voire plus peut être???) Ou encore cette autre femme, souffrante elle aussi, qui aimerait faire du combat de Ramon, un livre. Bref, de nombreuses rencontres qui animent le film et nous gratifient de discussions passionnantes Ce côté relationnel Amenabar le maîtrise comme personne et sait rendre chaque discussion passionnante et instructive. Un film profondément humain qui ouvre l'esprit et vous fera à coup sûr, sentir monter une ptite larme au coin de l'oeil! A voir absolument, au moins pour l'incroyable prestation de Bardem.
Devant tant d'unanimité, je me suis dit que cela ne pouvait être que génial, ou tout au moins très bon, allez, disons : bon.
Mais bof... Le sujet est original, les acteurs crédibles, mais l'histoire ne m'a jamais "emporté", et j'y ai trouvé pas mal de longueurs, jusqu'à regarder combien de temps il reste.
Je fais beaucoup confiance aux étoiles des spectateurs, considérant "qu'il n'y a pas de fumée sans feu". Et c'est souvent le cas, mais là, non : très moyen selon moi. Ah si !!! Belle musique... mais ça ne fait pas tout.
Ce film est pas mal, très touchant qui fait réfléchir au sens de la vie et sur les conditions de vie des tétraplégiques. Il est émouvant mais parfois il est un peu dur de comprendre le personnage principal qui est complexe.
On a là un film très émouvant, sans tomber dans l'excès. Le film traite d'un sujet actuel, à savoir l'euthanasie, de manière très simple. Les acteurs sont très convaincants. L'ambiance du film est vraiment apaisante. Encore une fois, Alejandro Amenabar ne nous déçoit pas.
J'ai TOUT aimé dans ce film : les acteurs, les personnages, les images, la musique, les dialogues, le scénario... Le sujet aurait pu être traité de manière caricaturale... mais il est en réalité parfaitement présenté, avec des personnages touchants et véritablement intéressants, incarnés par des acteurs excellents. Voilà un film qui provoque plein d'émotions...
Ce film est une pépite. Un hymne à l'amour. Sans chichis, sans mélo, que de la vérite brute, de l'émotion pure. Le film traite évidemment d'un sujet dramatique qui est l'euthanasie mais le réalisateur le fait avec tellement de finesse et de justesse que ça en est désarmant. Javier Bardem est magnifique, tous les personnages d'ailleurs le sont. La photo est fantastique également. Ce que je retiens le plus du film est ce trop plein d'amour dans cette famille. Je mets une mention tout à fait spéciale au frère de Ramon joué par Celso Bugallo, il joue tellement bien en retenue ce sentiment de dépit et de non acceptation. C'est déchirant de se mettre à sa place, le voir agir, remuer pour lutter contre la décision de Ramon, sans qu'il ne puisse y faire quoi que ce soit. A part celui de Ramon, c'est le rôle qui m'a le plus touché. Il y a vraiment trop d'amour dans cette famille, le film en déborde tellement qu'il vous touche au plus profond de vous même, à travers l'écran. Je vous conseille vraiment de le regarder en VO.
Un drame intimiste déchirant qui traite avec sensibilité, et non dénué d'humour, de l’euthanasie, porté par un Javier Bardem méconnaissable. Oscar du meilleur film étranger.