Le long-métrage Les Invasions barbares marque le retour des principaux personnages du Declin de l'empire americain, grand succès public réalisé par Denys Arcand dix-sept ans plus tôt. "Ils étaient tous là, disponibles, et avaient envie de revivre une nouvelle aventure", explique le cinéaste canadien. "Evidemment, le temps ayant fait son oeuvre, le ton était devenu plus grave, les échéances plus inéluctables. L'heure des bilans avait sonné."
Les Invasions barbares traite des thèmes de la maladie et de la mort. "J'ai écrit le scénario du film au cours des deux dernières années", déclare le réalisateur Denys Arcand. "C'est un sujet qui me hante depuis bien longtemps, mais je n'arrivais jamais à lui donner une forme satisfaisante pour moi. J'aboutissais toujours à des scénarios lugubres et déprimants. Jusqu'au jour où j'ai eu l'idée de réutiliser les personnages du Declin de l'empire americain. Leur bonne humeur, leur cynisme et leur intelligence me permettaient de traiter ce sujet avec une légèreté qui me plaisait."
Pour le réalisateur Denys Arcand, Les Invasions barbares est un film qui s'oppose à la folie médiatique du monde actuel. "Je me sens de plus en plus décalé par rapport à la société qui m'entoure", explique-t-il. "J'imagine que c'est le signe le plus habituel du vieillissement. L'accélération constante de la vie et le hurlement médiatique me rebutent. Les films fabriqués par des ordinateurs ne m'intéressent pas beaucoup. J'aime les dialogues et les acteurs."
L'un des comédiens des Invasions barbares, Stéphane Rousseau, est une grande star du music-hall au Canada. Imitateur, danseur, crooner, musicien, chanteur, animateur radio, il a réuni des centaines de milliers de spectateurs outre-atlantique. Récompensé par de nombreux prix, Stéphane Rousseau a donné 50 représentations parisiennes au Bataclan, en 2001, avec un spectacle mis en scène par l'ex-Nul Chantal Lauby.
Présenté en compétition du 56e Festival de Cannes, en 2003, le long-métrage Les Invasions barbares a reçu deux prix : Le Prix du scénario et le Prix d'interprétation féminine pour Marie-Josée Croze.