Le réalisateur Roger Gual s'est inspiré de sa propre histoire pour écrire le scénario de Remake. Roger Gual a vécu avec sa mère dans une communauté hippy de ses trois ans à ses huit ans. Le réalisateur et scénariste s'est donc basé sur son enfance et son expérience hippy pour écrire son film.
Un remake, consiste à refaire une chose qui existe au préalable, à recommencer au sens physique du terme. Pour Roger Gual, il s'agit de " recommencer notre vie ". C'est en tout cas ce que tentent de faire les personnages de cette histoire. Recommencer leur vie qui est bien loin des attentes qu'ils avaient à l'époque.
Remake est le second long métrage de Roger Gual. En 2005, il a réalisé le très primé Smoking room. L'ambiance du tournage était tellement bonne que le réalisateur a fait appel à la même équipe de comédiens pour jouer, ou du moins, faire une apparition, dans Remake. On y retrouve donc Eduard Fernandez, Francesco Garrido, Antonio Dechent, Juan Diego, Francesc Orella, Manuel Moron, et Miguel Angel Gonzalez.
Les communautés hippies se sont créées en Espagne vers la fin des années 70, après la mort de Franco. Les gens avaient soif de liberté et voulaient rattraper le temps perdu, et se retrouver ensemble. Des groupes d'amis se sont donc installés ensemble dans une même maison afin de rattraper le temps où ils étaient bridés. Pour le réalisateur, "Les personnages de Remake nous sont familiers. Ce sont avant tout des êtres perdus, incapables de justifier le style de vie qu'ils mènent actuellement et de se sentir heureux, simplement."
L'un des principaux sujets du film est l'affrontement entre générations. Pour le cinéaste, c'est un sujet universel et la difficulté était d'éviter le cliché. C'est pourquoi Roger Gual a préféré orienter son film dans un contexte de liberté totale retrouvée, comme ce fut le cas dans les années 70 après la mort de Franco.
Le réalisateur précise que la génération des adultes de la fin des années 70 en Espagne a été " recyclée, reconduite, requalifiée. " C'est la génération " Re-". Une génération qui essaie aujourd'hui, " de conserver certains idéaux pour ne pas paraître pathétiquement contradictoire mais qui malgré tout restent incapables de changer. " D'où le conflit générationnel avec les enfants qui reprochent à leurs parents de ne pas avoir été jusqu'au bout de leur révolution.