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P. de Melun
56 abonnés
1 130 critiques
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3,5
Publiée le 24 mars 2024
Si le film n’est pas exempt de clichés en tout genre, force est de constater que sa fraicheur, son humour et sa bande son a de quoi nous surprendre et nous faire passer un bon moment. Zoé Adjani, en mode rebel, est particulièrement attachante et son interprétation est excellente. Les mamies ukrainiennes, drôles et engagées apportent un surcroit d’humanité dans un pays en déshérence. Le tout est sans prétention mais le scénario nous enveloppe d’une audace inattendue avec de belles images campagnardes. La vie en filigrane de l’Ukraine donne une idée des tensions sociales et des difficultés de vie au quotidien d’une majorité de gens de ce pays.
Avec Cerise se trouvent cristallisés les malheurs de l’adolescence et ceux générés par une crise politique, de sorte à peindre la révolte intérieure sur fond de révolution. Le principal problème, c’est que la juxtaposition ne fonctionne jamais : les tensions politiques semblent accolées au récit sans véritablement le porter ou le dévier. Et du côté du récit, la vulgarité assène le spectateur. La jeune protagoniste centrale s’avère tellement antipathique et détestable qu’on suit ses mésaventures avec un désintérêt croissant. On ressort de Cerise avec l’impression d’une bouillie indigeste où seraient compilés Paulette – précédent film du réalisateur – et les pires clichés du 93 et de l’Ukraine, à la sauce Borat. Ces clichés, parlons-en d’ailleurs. Une gamine de banlieue forcément vulgaire, forcément habillée en prostituée, forcément idiote et vaine, qui retrouve le droit chemin après un séjour chez des Ukrainiens forcément mafieux, forcément entourés de prostituées, forcément dépourvus de tout sentiment. La démarche sonne aussitôt présomptueuse : faire évoluer des clichés qui, sans ces circonstances croisées, seraient restés au stade primitif de leur état. Car mettre en scène la vulgarité de manière si complaisante – cf. générique de début – revient à épouser cette même vulgarité. Un récit d’apprentissage nul.
Ce film a pour originalité de placer le déroulement de son histoire dans un pays d’Europe finalement méconnu, l’Ukraine, qui plus est lors de la révolution de Maidan. En dépit d’approximations nombreuses de contexte, le film suit une trame plutôt conventionnelle, mais transposée dans un autre milieu que la sempiternelle dualité Paris-banlieue/province Mais s’il y a bien un vent de fraîcheur qui souffle sur ce film, il est uniquement l’œuvre des pétillantes vieilles dames ukrainiennes qui prennent en charge l’exécrable Cerise. On se demande comment une inculte pareille et sans le sou se fait accepter dans un lycée privé de Kiev Un personnage détestable qui cependant s’améliore en Ukraine tout en pervertissant son entourage au passage, à l’image du fils d’oligarque qui par sociabilisation à la française s’attache à devoir parler le français en mode vulgarité.
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2,5
Publiée le 9 septembre 2018
Rien ne vaut une petite rèvolution dans un pays ètranger pour remettre dans les clous une adolescente ingèrable et maquillèe comme une voiture volèe! Voyage initiatique d'une jeune fille de quatorze ans qui va se dècouvrir et s'ouvrir au monde! Roman d'apprentissage de la prometteuse Zoè Adjani-Vallat qui se montre très à l'aise! Paumèe entre ses deux parents qui ne savent pas trop quoi faire d'elle, la petite nièce d'Isabelle Adjani joue un personnage qui n'est pas vraiment elle dans la vraie vie : cheveux roses, faux cils et rebelle, qui, tout d'un coup, dècouvre elle-même un autre univers! Malgrè la barrière de la langue, Cerise communiquera puis se liera d'amitiè avec une babouska et grand-mère d'adoption! Un sujet qui tenait à coeur depuis longtemps Jèrôme Enrico dont l'èpouse est ukraïnienne! Le difficile passage de l'adolescence à l'age adulte, mais tout ça sous la forme de la comèdie, avec aussi Jonathan Zaccaï, Olivia Côte et la sublime Anna Sagaydachnaya! Avec "Paulette", le spectateur a eu soixante-dix ans pendant 90 min! Avec "Cerise", le spectateur a eu quatorze ans pendant 90 min! Plutôt sympa...
La principale originalité de cette petite comédie est de se situer en Ukraine, ce qui donne lieu à des situations sympathiques, mais ce qui permet surtout au réalisateur de se lâcher sur les clichés. Sinon pour le reste, pas grand chose à signaler, on a droit à une histoire d'ado rebelle qui essaie vaguement de renouer avec son père perdu de vue, et qui tombe amoureuse d'un beau gosse ressemblant au chanteur de ses rêves. Scénario déjà rebattu, mais quelques situations drôles aident à faire passer la pilule. J'ai particulièrement aimé les clips qui défilent dans la tête de l'adolescente rêveuse, incarnée par une Zoé Adjani avec du talent à venir.
Oui il y a des nazis en Ukraine, c'est bien de s'en souvenir mais il faudrait aussi rappeler qu'il y en a aussi en Russie et même au Kremlin. Le plus gênant étant que ce ne sont même pas les pires parmi la faune représentée.
il n'est pas impossible qu'en tant qu'ukrainiens, certains d'entre eux aient saisi la chance de rallier l'occident, car aussi tordu et liberticide soit-il, il ressemble à un paradis libertaire vue de l'Est, (remarquant au passage que même un régime aussi taré que celui de la Corée du Nord pourrait aussi passer pour tel), les rares rescapés des tatars se souvenant encore du souvenir vivace des pogroms, des déportations et des purges, sans parler de l'holodomor de 1932-1936, génocide ayant causé au moins 5 millions de morts, suivant la stratégie entamée par Lénine et poursuivie par Staline.
Alors n'en déplaise aux critiques plus qu'orientées, il demeure que ce film est très intelligemment écrit et réalisé, abordant plus thèmes encore jugés tabou par nombre de réactionnaires.
Quelle surprise! On s'attend au vus du synopsis, de l'affiche, et même de la bande annonce à une petite comédie légère qui nous feras passer le temps sans nous demander trop de réflexion. Et bien j'ai eu tord. Sans être dramatique ce film est une petite perle esthétique. On l'avais déjà vu dans Paulette, Jérome Enrico a sa façon bien à lui de filmer la pauvreté. Et il le fait sans prétention, ni apitoiement juste avec précision et avec beaucoup d'humour. On sens une grosse influence du cinéma constructiviste et certains cadrages était réellement somptueux. En fait la grande majorité des cadrages étaient d'une perfection saisissante. Le scénario promet une chose qu'il nous offre qu'à moitié, un déroulement inattendu surviens très rapidement. Et finalement malgré les choses très dures dont il traite il le fait toujours pour une bonne raison et tout dans ce film viens servir à l'évolution de ce personnage que l'on déteste puis que l'on adore. Nous sommes plongés avec Cerise dans son monde pleins d'illusion traités encore une fois avec humour. Je regrette peut être cependant l'actrice principale qui, à mon sens, n'a pas été à la hauteur de son rôle. C'était un rôle très complexe, montrer des sentiments sans tomber dans la lourdeur n'est pas simple, mais son joli visage ne comble pas les vides émotionnelles qu'elle laisse. Dommage.
Malgré ceci je le recommande chaleureusement, rien que pour l'intelligence de ces plans et ce second degré plein de mordant.
un film qui dépayse franchement, feriez-vous les malins si on vous envoyait dans un pays dont vous ne parlez pas la langue? PLV : un moment de divertissement avec pour fond une crise qui n'est pas si loin de nous qu'on peut le penser.
Ce film est une petite comédie française qui sans être originale propose un moment de détente fort agréable. Avec son personnage véritable cliente pour “Pascal le grand frère” le réalisateur (également auteur de la comédie “Paulette”), nous amène sur la piste classique de la révolte adolescente entre disputes avec les parents et phantasmes romantiques sur les garçons le tout empaqueté dans des tics de langages et des préoccupations vestimentaires (et ici capillaires) tout en superficialité. Le film tire son principal charme de son exil en Ukraine dont le mode vie post-soviétique et les soubresauts de la place Maïdan forment un arrière-plan qui reste la seule vraie originalité d'une comédie très classique autant dans son déroulé que dans ses thèmes. Ce n'est pas franchement hilarant, mais le comique de certaines situations vous plaqueront un sourire sur les lèvres presque malgré-vous (notamment grâce aux rêves à l'esthétique clip r'n'b façon M. Pokora absolument savoureuse de réalisme !). Bref une comédie légère sur une adolescence biberonnée à la télé-réalité et la superficialité du paraître qui s'avère sinon incontournable du loin agréable pour rigoler des travers des ados, même si la fin très consensuelle n'apporte pas un côté politiquement incorrect à cette comédie simplement sympathique. À voir...
Cerise est une petite comédie sans prétention. Elle met à l’honneur une adolescente qui cherche a grandir trop vite. Pourtant comme les filles de son âge, elle a des peines et des joies, elle répond à ses parents et aux profs, elle lit des magazines peoples et fantasme sur ce qu’elle n’a pas. Bref un quotidien classique, caricaturé un peu pour plus de spectacle au cinéma. La morale finale se savoure également. Cerise ne casse pas trois briques mais n’ayez aucune crainte à emmener votre petite en pleine crise d’adolescence. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
bon scénario, bons dialogues, de l'humour, un peu de drame - les acteurs sont très bien, Zoe Adjani est une jolie fille, qui ne se satisfait pas de son charme et de son nom, elle bosse et elle bosse bien - les mamies ukrainiennes sont délicieuses
même si elle ne va pas révolutionner le monde, genre very bad trip, j'ai passé un moment sympa, sans longueur, Zoé Adjani est plutôt crédible ans son rôle d'ado rebelle, et le film se tient jusqu'à la fin.
Le film est pas mal, regardé par hasard. Je ne m'attendais pas à grand chose à vrai dire. Le film part un peu dans tout les sens et c'est vraiment dommage car il mériterait d'avantage de profondeur... Des situations convenues, parfois attachantes, parfois grotesques (je ne parle même pas des situations irréelles). Les acteurs jouent bien et ça sauvent le film.