The Sentinel n'est autre que l'adaptation d'une nouvelle homonyme de Gerald Petievich. Cet ancien agent secret américain est également l'auteur des romans qui ont servi de supports principaux aux polars Police féderale Los Angeles (1985) et Extrême limite (1994).
Le premier cinéaste à s'être intéressé à ce projet est Barry Levinson. The Sentinel aurait pu marquer la seconde collaboration du réalisateur avec Michael Douglas dix ans après le thriller Harcèlement.
Avant de réaliser ce film, Clark Johnson en connaissait déjà un rayon en matière de services secrets, puisqu'il avait mis en scène un pilote d'une série intitulée The Service, pilote qui démontrait son intérêt pour le sujet.
Le réalisateur Clark Johnson n'a pas hésité à se réserver un rôle dans le film. Il interprète en effet l'agent Merriweather, qui possède des informations capitales et dont le meurtre révèle l'existence d'un complot visant à tuer le Président. En tant qu'acteur, Clark Johnson avait déjà eu l'occasion de donner la réplique à Kiefer Sutherland dans un polar musclé datant de 1990 et intitulé Renegades.
Le casting de The Sentinel accueille en son sein deux acteurs rendus très populaires par leur participation à des séries télévisées devenues cultes : Kiefer Sutherland, qui a pu donner un second souffle à sa carrière en incarnant le personnage de Jack Bauer, agent de la cellule anti-terroriste de Los Angeles dans 24 - un rôle proche de celui qu'il joue dans ce film -, et Eva Longoria, dont les charmes et la plastique nous ont été dévoilés dans Desesperate housewives.
Pour représenter le monde interne des services secrets, les producteurs ont engagé un ancien agent comme conseiller. Gerald A. Cavis, agent récemment retraité, a apporté son expertise à tous les aspects des activités des services secrets dans le film. Durant sa carrière, il a passé plusieurs années à protéger des Présidents, et à développer des techniques d'application des lois et de sécurité. Il a assumé directement la responsabilité de la sécurité d'événements comme les campagnes présidentielles américaines 2001 et 2004, des inaugurations officielles, le 50e anniversaire du sommet de l'OTAN à Washington, et la visite du pape Jean-Paul II à St. Louis. Il a été consultant au premier chef sur d'autres grands événements comme le Sommet du G8 à Sea Island, en Géorgie, des débats présidentiels et les Jeux Olympiques d'Athènes.
Gerald A. Cavis et le spécialiste des armes Charles Taylor ont enseigné à Michael Douglas, Kiefer Sutherland et Eva Longoria comment tirer avec les mêmes armes que celles qu'utilisent les vrais agents. Cet entraînement tactique, similaire en grande partie à celui que reçoivent les agents à l'Académie, leur a appris à manier les armes à feu avec un maximum de sécurité, notamment comment dégainer et comment les tenir, ainsi que leur portée de tir, les distances de sécurité, la visée, le tir, le chargement et le rechargement. Les acteurs ont utilisé des Sig-Sauer 9 mm avec holsters, ceintures et chargeurs.
Ils ont également utilisé les mêmes vêtements de protection, gilets pare-balles, et protections pour les yeux et les oreilles. Après le tir à balles réelles, les acteurs ont appris comment approcher une escorte motorisée, s'y intégrer et en sortir - le cortège automobile est constitué d'un alignement, d'une organisation particulière des véhicules qui nécessite des mouvements précisément réglés. L'équipe a également assimilé les procédures de couverture et d'évacuation.
Clark Johnson et le directeur de la photo Gabriel Beristain avaient déjà fait équipe sur S.W.A.T. unité d'élite. Dans The Sentinel, ils ont fusionné le style d'un thriller d'action avec le glamour de la Maison Blanche et le style efficace d'une organisation d'élite chargée de faire appliquer la loi.
Le directeur de la photo précise : "Nous voulions donner à cet univers un rythme qui bouge, un staccato visuel." Il poursuit : "Nous avons créé une progression : la lumière et les caméras s'adaptent à l'action. Ce monde est très protégé au départ, avec des tons chaleureux, des mouvements de caméra classiques et élégants. Puis l'histoire se fait plus sinistre, plus cauchemardesque, et cela se traduit dans l'éclairage, plus froid, et des mouvements de caméra plus heurtés."
Le côté brillant, lisse et poli de la Maison Blanche coexiste avec un monde plus sombre, plus brutal lorsque Garrison devient un fugitif. Clark Johnson et Gabriel Beristain ont utilisé plusieurs techniques, dont des placements de caméra traditionnels, de la vidéo, une Steadicam, une caméra à l'épaule, et des moniteurs sophistiqués montrant des images primaires, ainsi que d'autres aperçus de cet univers.