Le moyen-métrage Le Lac et la rivière, réalisé par Sarah Petit, est la seconde partie d'une oeuvre traitant du déracinement et de la vie en communauté chez les Arméniens. La première partie, un autre moyen-métrage intitulé L'Arpenteur, a été co-réalisée un an plus tôt par Sarah Petit et Michel Klein.
Le Lac et la rivière, qui met en vedette des Arméniens comme dans L'Arpenteur, a été tourné en France, à la différence du premier film. Il s'intéresse au destin d'une communauté d'individus regroupés au sein d'un même village. "Tout le monde a échoué dans ce village qui se trouvait sur sa route", explique la réalisatrice Sarah Petit. "Ce n'est ni mieux ni pire qu'ailleurs, et si les gens restent, c'est parce que dans cet endroit, ils ont trouvé un point d'ancrage : un amour, une famille. Ce n'est donc pas forcément là où l'on est né que l'on peut faire sa vie. On peut vivre là où l'on échappe à sa solitude, où l'on peut se rattacher à une communauté. Et c'est un peu ce qui se dessine à la fin du film."
La réalisatrice Sarah Petit explique avoir voulu, avec Le Lac et la rivière, "raconter un conte, tout en filmant des personnages ancrés très fortement dans le réel. (...) Le film n'est pas immédiatement donné comme un conte. C'est seulement à la fin que l'on s'en aperçoit. J'avais envie qu'on puisse le revoir mentalement sous cet éclairage."