Après avoir réalisé deux courts-métrages ("Les toilettes de Belleville" et "Ne prend pas le large"), Eleonore Faucher met en scène son premier long-métrage avec Les Brodeuses ; elle explique : "Un jour après avoir fait une simple reprise sur un chandail, j'ai commencé à écrire Brodeuses. C'est le mouvement de ma main et du fil qui m'ont lancé, et comme Claire dans le scénario,j'espérais que quelquechose d'unique et de très beau sortirait de ce geste. (...) J'ai mis presque trois ans à écrire le film. Mon inspiration tourne toujours autour de mes parents et de la transmission ".
La réalisatrice explique que la jeune actrice Lola Naymark correspondait exactement à la description de Claire dans le scénario, avec ses cheveux roux flambloyants, et son air effronté. "Lola était une évidence. C'est déjà une formidable comédienne, avec à la fois beaucoup de fraîcheur et beaucoup de métier". Avant de jouer aux côtés d'Ariane Ascaride dans Brodeuses, elle avait tourné avec Omar Sharif dans Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran de François Dupeyron
La couture est vraiment dans le film, une métaphore du cinéma. Eleonore Faucher, la réalisatrice commente : "Quand on voit un film, on ne s'imagine pas le travail des techniciens. De même quand on voit un mannequin qui défile sur un podium, on ne s'imagine pas les heures de travail des petites mains qui sont derrière. Dans le film la broderie joue comme un journal intime, elle exprime ce qui habite les personnages."
Grand Prix de la Critique au festival de Cannes 2004, le film a également reçu le prix Michel D'Ornano
Au coeur de l'histoire, le fil est très omniprésent dans Brodeuses. Symbolisant la filiation, le renouvellement de génération, le film s'est fait juste un an après que la réalisatrice eut accouché de sa fille que sa grand-mère parte en maison de retraite.