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    Baboussia
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Baboussia" et de son tournage !

    Le troisième âge dans ce pays-là

    Dans son film, Lidia Bobrova aborde la question de la place des personnes âgées dans la société russe. Elle explique : "(...) le fait de cohabiter avec ses parents est assez fréquent en Russie. Toute leur vie les parents aident les enfants, qui souvent en contrepartie les hébergent. Il faut dire aussi que nos maisons de retraite ne sont pas reluisantes ! Ce sont vraiment des mouroirs. Si on a beaucoup d'argent, on peut trouver des structures d'accueil correctes. Pour les riches en tout cas, pas pour les grands-mères de la campagne comme dans mon film."

    Lauriers russes

    Comme les précédents films de la réalisatrice, Baboussia a été couvert de prix en 2003 dans les festivals à travers le monde. Il a notamment reçu trois récompenses au Festival de Karlovy Vary, ainsi que le Grand Prix du public et le prix Arte aux Rencontres internationales de cinéma à Paris.

    Générations

    A travers ce portrait de famille, la cinéaste évoque différentes périodes de l'Histoire de son pays : "La vieille génération a tant subi, avec la guerre et le communisme qu'elle n'aspire qu'à un peu de paix. Je déplore seulement le manque de gratitude de ces jeunes loups qui ne doivent leur réussite qu'aux sacrifices consentis par leurs parents. La génération de Baboussia et d'Anna a connu la guerre et de nombreuses crises : elle représente le passé de la Russie. Les petits-enfants sont notre présent. Quant à l'avenir, il est personnifié dans mon film par Olia, rescapé de la guerre en Tchétchénie", précise-t-elle.

    "Cri du coeur"

    Si les scènes joyeuses et tendres sont nombreuses dans Baboussia, les aspects les plus sombres de la Russie actuelle sont également abordés, de manière plus ou moins directe. Il y a d'une part le conflit tchétchène : "C'est dans ces petits villages que l'on puise la chair à canon pour la Tchétchénie. Ce sont les mêmes villageois qui voient revenir les cercueils avec leurs fils dedans, quand ils ont la chance de pouvoir récupérer les corps", explique la réalisatrice, qui a ajouté d'autres allusions politiques lors d'une scène de fête villageoise : " Les enfants qui dansent habillés en matelots évoquent inévitablement, pour les Russes, la tragédie du Koursk. Les jumeaux sur scène rappellent à Baboussia ses petits enfants morts en Afghanistan (...) Cette fête n'est pas un étalage du folklore russe, c'est mon cri du coeur : notre jeunesse a du talent, au nom de qui, de quoi, la sacrifiez-vous ?"

    Comédiens

    Alors que pour ses deux premiers films, elle avait eu recours à des acteurs non-professionnels uniquement, Lidia Bobrova mêle cette fois acteurs professionnels et non-professionnels. Elle a fait appel à un acteur qui l'avait contactée douze ans plus tôt pour jouer dans Ô vous mes oies !. A l'époque, elle ne l'avait pas retenu, mais après avoir retrouvé sa photo par hasard, elle lui a confié le rôle du gendre, Ivan. Pour le personnage de Baboussia, la réalisatrice a tout d'abord rencontré une femme dont elle avait vu la photographie, mais elle a estimé qu'elle était trop âgée pour le rôle. Elle a finalement engagé la fille de cette femme, "qui lui ressemblait trait pour trait", selon l'expression de Bobrova.

    Un tournage difficile

    "La neige et le givre sont magnifiques sur la pellicule, mais quand il faut travailler 16h par jour les pieds dans la neige, sans toilettes correctes ni endroit pour se réchauffer, pour s'entendre dire à la fin de la journée que toutes les heures supplémentaires des figurants ne seront pas payées, aller annoncer cela à des villageois transis, je ne qualifierais pas cela de facile", se souvient la cinéaste. "Heureusement que j'avais un coproducteur français, Jean Bréhat (3B productions), et que l'aide directe du Ministère de la Culture française est arrivée à point nommé. Sans elle le film n'aurait pas pu se faire et le tournage n'aurait pu reprendre que l'hiver suivant ; il a plu pendant deux semaines, la neige a fondu, c'était fichu pour tourner la suite à moins d'un miracle : l'argent de la partie française est arrivé et il a regelé à - 30 !"

    Retrouvailles

    On retrouve dans le rôle d'Anna, la soeur de Baboussia, la comédienne Anna Ovsiannikova, qui était déjà l'une des héroïnes du précédent film de Lidia Bobrova, Dans ce pays-là.

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