Le titre du film Viva Laldjérie est issu d'un dialecte typiquement algérois qui mêle français et langue arabe. Ainsi le mélange du français "Algérie" et de l'arabe "El Djazaïr" a donné naissance à ce mot hybride.
Depuis une vingtaine d'années, les tournages sont rares à Alger, c'était ainsi un véritable challenge de tourner dans les rues de la ville et de découvrir les réactions des Algérois. Le réalisateur Nadir Moknèche en témoigne : "Pendant le tournage de Viva Laldjérie (en janvier 2003), on a posé la caméra partout dans la ville : aux artères principales, aux endroits populaires, comme la place des Martyrs, la Casbah, sans jamais une seule fois être obligés de partir. Les gens venaient me saluer, me dire qu'ils étaient fiers de voir un jeune réalisateur algérien qui revient avec une équipe professionnelle pour les filmer, les "camérer" comme on dit en "aldjérien"".
L'actrice Biyouna est célèbre en Algérie pour avoir tourné dans de nombreux films et téléfilms, elle a également écrit ses propres one-woman-show. Indésirable à la télévision en raison de sa façon de vivre et de sa liberté, elle travaille dans les cabarets. Elle a déjà tourné sous la direction de Nadir Moknèche, dans Le Harem de Mme Osmane.
Dans Viva Laldjérie, son personnage, Papicha, lui ressemble par certains points, comme l'explique le réalisateur : " "Papicha", à l'origine, signifiait mère maquerelle, et depuis quelques années le sens a dévié pour signifier une jeune fille belle et libérée. Biyouna, véritable icône populaire, a été surnommée ainsi, non sans humour, par la rue."
Selon le souhait du cinéaste Nadir Moknèche, Alger devait être un personnage à part entière, la musique se devait ainsi d'être originale... Pierre Bastaroli s'est donc attaché à écrire une partition unique : "Pour lui "donner l'universalité dont elle a besoin", nous avons évité toutes propositions orientalisantes, au profit d'une musique d'inspiration française début vingtième siècle, interprétée au piano, et évoquant l'hiver, et le ciel camaïeu d'Alger."