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Estonius
3 545 abonnés
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1,0
Publiée le 22 mai 2024
Un film a le droit d'être ambitieux encore faut-il ne pas confondre ambition et prétention. Ici la patte de Jean Cocteau est partout et il nous a pondu des dialogues impossibles, on se parle par tirades interminables avec toujours le mot juste, on ne se coupe pas la parole à croire que tous ces gens ont un balai dans le Q quand ils causent. L'histoire n'a aucun intérêt (une espèce d'éloge de l'amour platonique, tu parles d'un thème) Même l'interprétation est décevante, Jean Marais n'est pas fait pour ce genre de rôle et la prestation de Marina Vlady est bien faible. Mais ou est passé le Delannoy de Notre Dame de Paris ? Sans doute écrasé par l'omniprésence de Cocteau. Nous avons là un film pompeux et poussiéreux, si les bons films ne vieillissent jamais, celui-là était sans doute déjà vieux à sa sortie Quand on pense que la même année les américains nous offraient West Side Story
Le livre est beau, la langue est si belle et le film se devait d’être un livre aussi soigné que celui-ci. D’aucuns pourraient le taxer de classicisme exacerbé mais il est un écrin où l’étiquette est respectée comme à l’époque où le livre a été écrit. C’est un témoignage et le film est un hommage.
Un film très classique, voir académique, mais de très grande qualité. Un scénario historique intéressant bien construit autour d’une histoire d’amour impossible, mais qui accompagne l’histoire de l’époque. La cour, ses combats de chevaliers, les chasses à courre, les ambitieux, la mort par accident du roi Henri II.. De très belles scènes sont tournées au château de Chambord, absolument magnifiques, les poursuites dans les coursives, les RDV secrets dans les tourelles. Une liberté totale de manœuvre était donnée alors, on ne pourrait probablement plus refaire un film comme cela. Et puis il y a les costumes magnifiques, Marina Vlady est constamment vêtue de robes de Pierre Cardin, plus belles les unes que les autres, un vrai défilé de mode de haut niveau. Marina Vlady est parfaite pour ce rôle avec une pointe froideur et de beauté glacée sous laquelle érupte en de rares moments la lave de la passion. Les décors de Jean Cocteau sont aussi superbes, voir la scène finale féerique de design, flamboyant. Une belle réalisation de Jean Delannoy, pour un film qui vaut mieux que sa côte.
D'une fidélité presque maniaque au roman de Mme de La Fayette (lu il y a longtemps), le film respire le classicisme par tous les pores, comme une tragédie de Racine ou de Corneille: il peut paraître à cet égard terriblement désuet aujourd'hui (et il y a matière) avec cette théâtralité et ce maniérisme très appuyés, mais curieusement l'intrigue finit quand même par emmener le spectateur avec elle, vers le destin de cette passion heurtant la morale de son époque, tout en s'inscrivant dans un contexte globalement bien rendu (pour preuve notamment, la joute à cheval) et avec une finesse d'écriture qui fleure bon le temps d'avant, au point de risquer de s'y complaire.
A moins d être un peu amateur d histoire de France et de l importance de ses coulisses par les liaisons ce film semblera pour son scénario très ennuyeux, il reste qu il est - meme date - d une certaine qualité par son décorum, ça ne suffira pas à tout le monde non plus ... ça reste une référence d époque dans le cinéma français, a minima a voir par curiosité cinématographique.
C'est pompeux et naïf, très adolescent ! Joué de façon théâtrale, demande de la concentration pour suivre les dialogues mais pas l'histoire qui est d'une simplicité trop extrême... 2,8/5
Grande injustice fut faite à ce film remarquable, éreinté en 1961 par une critique toute à son affaire avec le cinéma de la Nouvelle Vague, qui ne se serait pas hasardée à faire l'éloge d'une réalisation à l'apparence aussi classique. Et pourtant la patte des grands y fit merveille : costumes féériques de Pierre Cardin et Marcel Escoffier, photographie sortie d'un conte de Perrault assurée par Henri Alekan, musique de Georges Auric, scénario subtil et sensible de Jean Cocteau (par ex le masochisme du prince de Clèves réunissant lui-même son épouse et Nemours dans le mémorable tête à tête amoureux de la scène de la lettre), texte admirable à peine transformé de Mme de La Fayette, diction irréprochable, casting inoubliable de Jean Marais et Marina Vlady en époux de Clèves... Un film à ranger non pas au rayon des grands classiques en costumes, mais à mettre au panthéon des adaptations de la littérature française au cinéma.
Quinze ans de travail nécessaires à Jean Cocteau et Jean Delannoy pour proposer cette ambitieuse et très esthétique adaptation du roman de Mme de Lafayette (que j’avais eu du mal à terminer). A la cour de Henri II, au Louvre ou à Chambord, avec de splendides toilettes et de spectaculaires reconstitutions de bal, de tournoi ou de jeu de paume (seule la chapelle gothique ou se réfugie la Princesse a été faite en studio - et ça se voit), Marina Vlady promène sa vertueuse beauté dans de magnifiques et inconfortables toilettes, Jean Marais est convaincant en mari jaloux, et J.-François Poron aussi discret que sa carrière dans son rôle de tombeur. La fin est triste et très belle.
Un film qui nous offre de magnifiques images et une très belle reconstitution d'époque, de très bons dialogues, mais malgré tout cela on s'y ennuie parfois un peu.
D'un grand académisme, mais à l'esthétisme plus moderne que l'on croirait, ce film est une sorte de poème parnassien qui se conjugue à la littérature précieuse du roman. Certes, on s'ennuie un peu (beaucoup). Mais il s'agit d'une oeuvre d'un intérêt proche d'une pièce de Racine.
C'est un film qui présente pratiquement qu'une seule intrigue, et au début il est difficile de ne pas se perdre avec tous les personnages qui sont présentés. Malgré que le film soit lent, il permet de nous interroger sur les principes de l'époque et également de voir à quel point la passion amoureuse interdite peut être destructrice.
Un film qui nous vend de l'amour platonique et bien je dois dire que c'est plat, autant le rtyhme que l'histoire issu du classique de Madame de La Fayette que je n'aime pas du tout. Tout simplement parce que le thème parait désuet, et pas actualisé et sans passion. Et les décors sont tout juste correcte.
Je dois dire que lors de sa sortie ce film m’avait terriblement ennuyé,. Je ne connaissais quasiment rien en histoire de France et pas grand chose en cinéma. 50 ans plus tard, je peux dire que j’ai changé d’avis et que ‘’La princesse de Clèves’’ prend toute sa place dans un contexte historique, tant sur l’année 1559 (matérialisée par le tournoi de chevalerie et la mort de Henri II) avec ses grands personnages réels qu’on a vraiment plaisir à voir et entendre que sur la façon de vivre des courtisans du 16 ième siècle qui, en dehors des guerres, donnaient tout leur temps au libertinage auquel succédera la carte du tendre,,inspirée par madame de Scudery. La princesse de Clèves est un beau film que l’on a tout loisir à contempler et à entendre. C’est le modèle d’un académisme de bon aloi car il a été vécu. A ce titre, il nous fait ressentir ce que nous aurions pu vivre en étant nés dans la noblesse. Le thème de la fidélité en amour reste pour moi anecdotique et passe après la vision des mœurs du temps mais je conçois très bien son existence passée. Les acteurs sont excellents et la mise en scène rigoureuse. Cela restera le grand rôle de Marina Vlady mais pas celui de Jean Marais. Difficile de ne pas croire à l’insistance de Cocteau…On a le droit de le préférer sous un aspect bien plus jeune dans ‘’les mystères de Paris’’ tourné l’année suivante.
Ce film est totalement décalé par rapport à notre époque. Cette société d'une noblesse oisive qui fait d'un billet un événement majeur nous est étrangère. Il faut réussir à entrer dans la psychologie des personnages pour apprécier l'oeuvre. L'environnement est soigné et les costumes de Pierre Cardin sont royaux.