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Stewart&cie
19 abonnés
293 critiques
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2,0
Publiée le 18 juillet 2013
On aura beau respecter le roman au mieux, tout en y apportant les modifications nécessaires pour son adaption sur grand écran (mention à Cocteau), il est quasi-IMPOSSIBLE de faire un film passionnant quand le roman d'origine ne l'est pas le moins du monde. Malgré cela, je concède que les décors, les costumes, les dialogues... sonnent tous juste, mais ce long-métrage ne peut éviter au final de plonger le spectateur dans un ennui profond. Dommage, même si l'intention est là.
Académique au possible, il n'en reste pas moins que cette « Princesse de Clèves » est sans réelle fausse note. Beaux costumes, beaux décors, belles couleurs et mise en scène élégante : on est certes pas dans l'audace, mais au moins le travail a le mérite d'être très bien fait. Alors oui certains personnages sont caricaturaux, et l'interprétation est inégale (fade Jean-François Poron, tandis que Jean Marais est pour une fois plutôt bien, même si c'est la belle Marina Vlady qui s'en sort le mieux), mais alors que le roman était à la longue assez ennuyeux (pour ne pas dire autre chose), Delannoy trouve le moyen pour maintenir le cap jusqu'au bout, si bien que l'émotion est en définitive loin d'être absente, à l'image d'une dernière scène juste et émouvante... Ceux ne jurant que par la Nouvelle Vague risquent donc sérieusement de se couper les veines dès les premières images (ils avaient d'ailleurs commencé lors de la sortie du film), mais pour ceux capables d'apprécier un beau spectacle classique, le plaisir sera là. Une bonne surprise.
14 101 abonnés
12 487 critiques
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3,0
Publiée le 12 avril 2011
Rèalisè par Jean Delannoy qui adapte le cèlèbre roman publiè anonymement par La Fayette (aidè par la plume de Jean Cocteau), c'est Marina Vlady qui est choisie pour camper - avec une certaine retenue - cette princesse dèvorèe par ses tourments intèrieurs qui a jurè fidèlitè à son mari mais aime passionnèment et platoniquement le sèduisant duc de Nemours! Cette oeuvre a beau avoir ètè ècrite au XVIIème siècle, on peut y lire aisèment un portrait de la femme française du dèbut des annèes 60! "La princesse de Clèves" et son côtè quasi-virginale symbolisent une sorte de baroud d'honneur des valeurs traditionnelles! Car les femmes françaises sont encore majoritairement les dignes hèritières de "La princesse de Clèves". Epouses avant toute chose! Ceci explique, que la critique qui ne jurait alors plus que pour la Nouvelle Vague et qui ècria le classicisme de Delannoy, le film remporta un formidable succès public lors de sa sortie en salles! Cette hèroïne et son hèroïsme parlaient aussi bien aux femmes qu'aux hommes! Le gènèrique du dèbut est original, la fin est belle: "Venez me rejoindre au pavillon par cette même route que vous avez prise la nuit où vous m'avez causè une si grande peur! Je vous attendrais, libre de vous faire l'aveu d'un coeur qui refusait l'offre du vôtre moins par un excès de scrupules que par la crainte d'en souffrir un jour". Delannoy se sort tant bien que mal de cette illustration très fidèle dans son ensemble malgrè une certaine asphyxie dans le personnage de Marina Vlady...
Succès public énorme à l'époque (3,4 millions d'entrées) et critiques (sauf pour l'intelligentsia parisienne et la Nouvelle Vague) il faut avouer que le film a autant de qualités que de défauts. Casting parfait avec une Marina Vlady aussi vierge que subtil et un Jean Marais étonnament amoureux. Costumes et décors font beaucoup pour le charme de l'oeuvre. Mais le film pêche par trop de théâtralité, ça manque de mouvement et de vie... Dans le genre Tavernier à fait mieux avec son adaptation récente d'un autre roman de Madame de La Fayette, "La princesse de Montpensier".