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    Pluie noire
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    4,1
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    32 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 13 novembre 2023
    Pluie noire est un film très puissant qui traite de la déstructuration rapide de la société japonaise, suite au choc atomique inaugural, à travers le prisme d’une famille dont les relations, les traditions et le fonctionnement se trouvent progressivement ébranlés. Le cinéaste, au travers d’une réalisation très précise, très posée, et d’une beauté photographique sublime, dresse un portrait juste, et souvent bouleversant de ces personnages qui voient leurs repères familiaux et culturels s’effondrer en se débattant pour leur survie, mais aussi et surtout, pour tenter de conserver dans la dignité les sentiments qui les lient. Il y a aussi beaucoup d’humour et de tendresse dans la description du quotidien de cette petite communauté de sursitaires, et les acteurs sont tous extraordinaires de justesse et d’humanité.
    Quand à la scène décrivant Hiroshima post déflagration au début du film, c’est dans la vision dantesque d’un chaos quasi irréel que nous précipite le cinéaste : jonché de formes humaines pétrifiées comme celles de Pompéi, révélant un théâtre de mime grotesque, celui des «morts qui marchent » justement, cette vision terrifie encore plus par ce qu’elle suggère que par ce qu’elle donne à voir qui relève déjà de l’hallucination, au-delà de l’horreur.
    Un film à voir, pour sonder l’âme humaine, justement au niveau de gens simples, ceux qui ne peuvent pas changer le cours de l'histoire, essaient de lui trouver un sens, et combatent le fatalisme par la force de leur âme. Bouleversant.
    Ti Nou
    Ti Nou

    491 abonnés 3 491 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 août 2023
    Les séquences apocalyptiques suivant l’explosion de la bombe sont saisissantes et terrifiantes. Pourtant, "Pluie noire" ne s’attarde pas tant que ça sur l’évènement pour s’intéresser davantage à l’après : la peur de la maladie, la stigmatisation et les difficultés de reprendre une vie normale.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    102 abonnés 1 800 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mars 2022
    Sorti en 1989, adapté d’un roman éponyme signé Masuji Ibuse, Pluie noire revient sur les terribles conséquences des bombardements de Hiroshima et Nagasaki en août 1945. Dans une première partie, Shōhei Imamura filme l’attaque elle-même, avec des habitants en panique dans les rues de Hiroshima et des cadavres par milliers jonchant les pavés de la ville, offrant quelques séquences apocalyptiques terriblement marquantes. Dans le cœur de son long-métrage, il nous fait suivre le sort d’une famille de hibakusha, terme désignant les survivants des bombardements atomiques, qui doit non seulement vivre avec des maladies liées aux irradiations, mais en plus subir l’ostracisme de la population nippone, méfiante vis-à-vis des dangers supposés que portent les rescapés. Filmé dans un superbe noir et blanc, ce film aux accents classiques est un superbe témoignage de la société japonaise des années 50 autant qu’un pamphlet pacifiste efficace et émouvant. Puissant.
    Patjob
    Patjob

    34 abonnés 591 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 février 2022
    La première scène est véritablement terrifiante, où le spectateur est plongé dans l’enfer d’Hiroshima lors de l’explosion de la bombe atomique lâchée le 6 aout 1945. Il ressent la stupéfaction des trois personnages principaux, puis les accompagne dans leur errance au sein de ce concentré de dévastations et de souffrances. La plus grande partie du film se déroule quelques années plus tard, où Imamura montre, après l’horreur absolue de l’évènement, ses effets à longs termes, sur la santé physiques (les malaises, vomissements, morts précoces), sur la santé morale (les obsessions), et sur les énormes difficultés de réintégration sociale. Les « atomisés » (ceux qui étaient à Hiroshima le jour J) ou les « irradiés d’après » (ceux qui ont été contaminés lors des jours suivants), tous ceux qui ont été victimes de « l’éclair » (c’est ainsi qu’ils nomment l’explosion et son rayonnement) subissent en effet une forme d’ostracisation faite de méfiance et de rejet. Ainsi la tante et l’oncle éprouvent d’énormes difficultés à trouver un mari pour leur nièce Yasuko.
    Cette volonté de témoignage, sur fond de dénonciation de la guerre comme mal absolu (l’oncle déclare, après toutes les souffrances endurées, qu’il vaut mieux une paix injuste qu’une guerre juste) est extrêmement intéressante, mais le scénario mis à son service n’est pas à la hauteur du propos, et certains évènements apparaissent comme répétitifs, confus ou anecdotiques. Dommage ; mais il reste du film une idée générale prégnante et des images indélébiles.
    maxime ...
    maxime ...

    236 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 février 2022
    Kuroi Ame retrace à travers une chronique l'indicible horreur de ce 6 Aout 1945, de sa frappe donc, tout comme de ses conséquences ! De loin, l'un des films les plus difficiles qui m'ai été donner l'occasion de regarder.

    La peur est un sentiment qui se niche très souvent dans l'inconscient, se terre dans un recoin et contamine ses " zones saines ". D'ailleurs, chez moi, cette peur prend souvent les habits de la colère. Elle se déguise plus sournoisement parfois, ravive ma mémoire et stimule mes synapses, entre Dr. Strangelove et Hotaru no haka, la ligne est très fine. Ces deux chocs cinématographiques n'ont eu de cessent de venir se heurter, une nouvelle nuance s'est ici néanmoins infiltré ...

    Shohei Imamura ne nous laisse pas beaucoup le temps de trop tergiverser, le monstre montre son visage très vite et cogne sur ses dix premières minutes nous laissant dans une impuissance morbide, désarmante, une nouvelle fois, indicible ... Le film traite de l'abominable, il est pour autant incroyablement magnifique ! Tout le paradoxe du traitement de l'image, de son obsession à rendre toute rétine " addict " à cette jonchée de cadavres qui s'accumulent. De nombreux flashs nous ramènent à cette journée, j'en garde cette conversation avec cette homme qui raconte sa blessure, physique dans un premier temps, puis dans un second, plus profonde. Jamais un " au secours " ne m'aura fait autant écarquiller les yeux avant de me les faire baisser. Intelligemment, l'histoire poursuis son cours, on traite des affres de la vie, de ses coutumes et us mise à mal par ce bouleversement historique. Imamura ne glorifie, ni n'embellie à grands coups de guimauves son récit, il trouve au contraire dans son rapport toute une batterie de question qui pousse à prendre ce film à bras le corps, à s'y accrocher. Le trauma de Yuichi, par exemple, est évidemment ciblé sur la durée. La scène ou son " agresseur " finit par le rejoindre, lui et le village dans ce rampant combat m'a vraiment couper le sifflet, de sa conception à sa continuité. Toute la démarche de faire reconnaitre la question du pourquoi poursuit les introspections communes de ce missile venant irradié Hiroshima, et en cela, de sa communauté, condamné à endurer, à souffrir de toutes les manières insoutenables ! Le visage de la mort ne trompe pas la folie qui s'empare de ses corps, de ses âmes aux tourments grandissants aux fil du temps.

    Avec tout cela, on en oublierais les interprètes, ils et elles sont merveilleux. Ces visages laissent entrevoir et concevoir toutes les peines inimaginables, un tel degré d'implications est donc nécessaires. Merci à eux.

    Un film vraiment âpre, qui bouscule, rebute, mais qui marque indélébilement.
    Hotinhere
    Hotinhere

    547 abonnés 4 949 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 février 2022
    Un drame intimiste douloureux et bouleversant qui s'attache au destin d'une famille japonaise, survivante en sursis d'Hiroshima.
    NoSpoil
    NoSpoil

    66 abonnés 115 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 décembre 2021
    Pluie noire, ou un titre qui marque a lui seul une trace indélébile sur le visage de Yasuko, admirable et loyale héroïne d'une tragédie familiale, sacrifiée malgré elle sur l'autel de la cruauté humaine. Il relate l'impact de la bombe atomique et ses conséquences dans une ville de civils, soudains hagards, victimes inattendues d'une guerre à laquelle ils ne participent guère. Passé le choc des premiers instants de l'explosion, c'est encore davantage la suite du film qui marque le spectateur. Des gens qui tentent d'oublier l'évènement en fuyant la ville pour la campagne afin de se reconstruire. Malgré leur volonté de reprendre une vie normale et d'être heureux, c'est un lent poison inconnu qui s'est instillé et emparé d'eux, de leur époux, de leurs amis. C'est un film, poignant, puissant et digne, qui jamais ne verse dans le pathos. Il questionne beaucoup sur la guerre, le nucléaire bien sûr, mais aussi sur le rapport à la maladie, le jugement des autres. La musique, le noir et blanc, la mise en scène et la photographie font d'époque et participent au succès. A voir de préférence en V.O pour s'immerger dans la culture nippone et ressentir pleinement l'émotion voulue par le réalisateur Imamura.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 novembre 2021
    Simplement un chef d'oeuvre du cinéma japonais qui revient à travers ce film sur les conséquences d'Hiroshima. Le temps long, la certitude, les questions sans réponses, la fin.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 9 novembre 2021
    J'ajoute aux critiques lues que ce film de grande classe n' est pas dépourvu aussi par moment d humour, il est important pour tout cinéphile car le jeu, la mise en scène , l enchaînement des scenes de la vie a la campagne, la psychologie, et la réflexion sur les multiples conséquences d Hiroshima sont abordés brillamment, et il est inutile de trop en dévoiler, chacun devant se faire son opinion ( A déconseiller bien sûr aux amateurs de 'blockbuster catastrophe')
    velocio
    velocio

    1 298 abonnés 3 132 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 novembre 2021
    Un film qui ne se contente pas de dénoncer l'utilisation de l'arme nucléaire mais qui fustige aussi toute forme de guerre. Plusieurs dizaines d'années après sa sortie, force est de reconnaître que ce film a beaucoup vieilli quant à sa forme.
    ferdinand75
    ferdinand75

    544 abonnés 3 856 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 octobre 2021
    Un gros film , très fort , très puissant,qui arrive à aborder le sujet très délicat de la contamination, de l’irradiation nucléaire , mais sous un angle différent. Les maladies engendrées par le nucléaire crée une peur , une psychose , les gens doivent se cacher ; On tombe dans l’irrationnel , sur la peur instinctive de l'être humain. La mise à la marge. Des images magnifiques en noir et blanc , pour un film très original.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    63 abonnés 769 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 septembre 2021
    Au vu du scénario, on s'attend à des images fortes. On connait tous la date du 6 août 45 et le nom de Hiroshima, ainsi que les images après d'une ville complètement détruite dans laquelle subsiste debout un seul bâtiment. En voyant Pluie noire sur petit écran, on s'imagine les "affronter" en grand écran. Imamura reproduit crument les heures juste après, pendant la traversée de la ville par les protagonistes pour rejoindre une illusoire protection. La majorité du film est dédié cependant au calvaire a venir, la lente survenue des conséquences de l'éclair, la destruction des familles, l'impossibilité de se marier, la folie. D'une beauté formelle irréprochable, la mise en scène respecte la dignité des individus broyés, mais n'épargne pas le spectateur associé à accompagner un chemin tracé d'avance. Au-delà de la reconstitution historique, et sans rien justifier à la décision américaine d'écouter la guerre de cette façon, notons qu'est sorti sur les écrans cet été le film Onoda, l'histoire d'un soldat japonais, resté 30 ans dans la jungle des philippines pour continuer le combat! Voilà des films qui peuvent nous aider à nous remettre dans le contexte de l'époque. Mais éviteront-ils la folie des dirigeants de demain? La pluie lave souvent les corps, et est un élément essentiel chez Kurosawa ou Kore-Eda. Ici, elle tue à petit feu, et le noir lui sied si bien. TV1 vo- septembre 21
    Fabien S.
    Fabien S.

    542 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 août 2021
    Un très bon film nippon en noir et blanc sur les irradiations de la bombe d'Hiroshima sur le peuple japonais.
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    349 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 juillet 2021
    Hiroshima – 6 Août 1945. Un terrible éclair déchire le ciel. Et l’Enfer se déchaîne. Des corps mutilés se déplacent parmi les amas de ruines. Quelques années plus tard, les irradiés sont devenus des parias dans le Japon d’après-guerre.

    C’est une réalisation du japonais Shôhei Imamura dont la carrière a été ponctuée de deux Palmes d’or à Cannes en 1983 pour La Ballade de Narayama et en 1997 pour L'Anguille. Pour écrire le scénario avec Toshirô Ishidô, ils se sont inspirés du roman de Masuji Ibuse. Le film a fait partie de la sélection du Festival de Cannes en 1989.

    Troisième film vu dans le cadre du Festival du Vidéo Club organisé par CinéPop, je n’ai cette fois pas été si enthousiaste.

    Sur le fond pourtant j’ai trouvé vraiment intéressant. On commence par une introduction glaçante sur les répercussions de la bombe d’Hiroshima. Devant nos yeux les ruines de la ville, et les corps des morts calcinés, ou des vivants ayant subi l’explosion. C’est vraiment terrifiant de voir les dégâts de cette bombe. Cela met en exergue le crime de l’avoir lancée sur une population civile. Durant cette séquence, j’ai véritablement ressenti la douleur des habitants.

    Dans un second temps, c’est sur les conséquences sur le long terme qu’on va se plonger. Tout d’abord par le sort réservé dans un village à une femme devenu pariât pour avoir été présente lors du bombardement. Impossible pour elle de se marier. On va aussi voir les dégâts médicaux causés par les radiations sur le peu de survivants. La souffrance des maladies et des morts lentes que cela entraine.

    En revanche c’est plus sur la forme que j’ai eu du mal à être totalement dedans. Après une mise en bouche aussi forte que cela, il est difficile de retomber dans le calme de la campagne Japonaise. Le décalage de rythme est terrible. J’ai eu toutes les difficultés du monde à me remettre dedans. Surtout que dans un premier temps, on ne comprend pas vraiment la transition entre les deux parties.

    La construction aussi m’a agacé. À plusieurs reprises, on va avoir des flashbacks brisant la dynamique déjà fragile. Cela n’aide pas à rentrer dans l’histoire.

    Pour ne rien arranger, la musique est kitsch est insupportable. En accentuant beaucoup trop, elle produit l’effet inverse de ce qui est recherché.
    Pascal
    Pascal

    19 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 septembre 2020
    Très beau film, d'une sensibilité incroyable. Au delà de la bombe, Imamura nous montre avec majesté le contraste entre l'harmonie naturelle entre l'homme et la nature, et l'enfers né de la bombe, invention humaine.
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