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Pascal
159 abonnés
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2,5
Publiée le 26 octobre 2024
Ressortie en salle de plusieurs titres du cinéaste chilien A.Jodorowski dont " Santa sangre" (1989).
Le style baroque, grandiloquent, surréaliste du cinéaste et artiste multi facettes est ici mis au service du portrait d'un jeune homme victime de l'amour étouffant et finalement toxique de sa mère.
A t on ici affaire à des éléments de la biographie du cinéaste ? Il reviendra plus tard et directement sur cet aspect dans son oeuvre (" la danza de la realidad" et " poésia sin fin") en y abordant un portrait de lui-même.
" Santa sangre" ( sainte de sang) est la mère du personnage principal qu'elle ne laisse pas vivre sa vie, aimer la femme de son choix, met son fils unique sous emprise, provoque chez lui comportement criminel et maladie mentale.
La structure scénaristique laisse entendre que la compréhension des dysfonctionnements parentaux peut aider à analyser les siens et à s'en libérer.
Sans doute ( à mon goût) trop long au plan formel " Santa sangre" comporte malgré tout plusieurs scènes réussies, mais malheureusement un grand nombre ( situées dans les dernières 45 minutes) le sont beaucoup moins.
Les amateurs de l'oeuvre du cinéaste ( elle fait penser parfois à celle de F. Arrabal ) ne le manqueront pas ; les autres spectateurs se tourneront avec un meilleur bénéfice du côté de " la danza de la realidad" ou de " El topo" selon moi ses meilleures réussites.
Voilà le genre de film auquel on repense parfois les larmes aux yeux et que l’on a eu parfois honte d’oublier un peu. Revoir Santa Sangre, c’est plonger dans un cinéma absolu, où la force des images l’emporte sur les dialogues (le film est quasiment muet), comme chez les plus grands : Leone, Kubrick, Fellini... Les scènes cultes, d’une puissance émotionnelle ou mystique se succèdent les unes aux autres, tout cela dans un univers qui mêle la violence de la nuit à la magie et la poésie du cirque. Drame psychologique avant tout, c’est aussi un mélange des genres unique magnifié par une musique presque omniprésente, composée par Simon Boswell mais aussi de musiques plus traditionnelles, qui semblent surgir des images. Ce film incandescent est immense, indispensable pour tout amateur de vrai cinéma.
Du pure Jodorowsky ! Un peu plus normal que El topo ou la montagne sacrée mais toujours aussi beau, suffocant. Alejandro Jodorowsky essaye un nouveau style, ce plonge dans un genre cinématographique très codifié. C'est beau...
Film bien trop lunaire pour moi. Il part dans tous les sens et plutôt que d'avoir une histoire qui se tient, très vite le film devient une succession de petite scenette théâtrales. On voit les acteurs qui font leur action de quelques secondes puis se pose à leur spot, compte jusqu'à trois puis se déplacent vers leur prochain spot. Je ne suis pas du tout réceptif à ce genre de film.
Jodorowsky m'avait bluffé avec "la montagne sacrée" et c'est avec une certaine déception que je regarde pour la seconde fois "santa sangre" qui au demeurant m'a semblé plus "lisible". J'avoue que la première partie du film m'a un peu ennuyé à l'exception d'une scène; par contre j'ai nettement plus apprécié la deuxième partie. Jodorowsky est évidemment un réalisateur important mais je crois que pour santa sangre, son shaman devait être en vacances.
Après La Montagne Sacrée, je m'attaque à mon second Jodorowski et autant dire de suite que les styles sont diamétralement opposés ! Je m'attendais à de l'onirisme, je trouve du lyrisme, je m'attendais à ne rien comprendre, je trouve un véritable scénario. Passée la surprise d'un genre à part entière pour Santa Sangre, je me suis plongé à corps perdu dans l'existence cauchemardesque d'un jeune homme en proie à de forts troubles de la personnalité. C'est dur et émouvant à la fois et malgré mon ressenti premier, on retrouve bien la patte Jodo à la mise en scène notamment. Il est toujours bien difficile de critiquer du réalisateur avec des mots simples et une idée générale, c'est encore le cas ici, Santa Sangre se vie, il ne se raconte pas. J'ai clairement apprécié, et notamment que Jodo dirige son fils, ce dernier s'étant véritablement livré, mais une fois de plus je n'ai pas forcément saisi toute l'essence du film, un re-visionnage sera donc nécessaire. Malgré tout, il est évidemment à voir, notamment pour son twist, prévisible mais tellement bien amené.
Sincèrement je n’ai pas aimé, même si je trouve remarquable le style décalé qui s’infiltre au sein des séquences dramatiques. Jodorowsky ce n’est malheureusement pas pour moi. Je le déconseille aux moins de 13 ans. 2/5
Santa Sangre est un film qui m'a marqué durant mon adolescence, j'ai encore en tête dés passage très précis que je trouve sublimes. Ce n'est pas évident de rentrer dans l'univers du film et je pense qu'il fait avoir certaines références culturelles pour y accrocher.
Jodo a un style très particulier. Mais on ne peut qu’applaudir ici un univers vraiment onirique avec une peinture extravagante voire chargée. C’est totalement baroque et on pourrait dire que c’est du Fellini dans les personnages. La musique est également très présente et on se croirait presque à Rio pendant le carnaval. Comme on ne peut le comparer à aucun autre film, il faut le critiquer avec son ressenti personnel. Je n’ai pas été tellement ému et quand même agacé par le mysticisme exacerbé.
Un très bon film de Jodorowski, il y a du rythme les personnages sont intéressants. Il y a des rebondissements l'enfant de jodorowski joue très bien. Film à voir
Malsain, oui c'est le premier mot qui me vient à l'esprit après la vision de ce film. Et c'est ça le problème, j'ai jamais pu être happer par le film, car j'étais toujours mal à l'aise. Ce mal être que j'ai ressentis provient des personnages qui semblent violents et fous. C'est dommage,car il y avait une vraie atmosphère, on sent le cirque et tous ses travers. Mais le problème c'est que c'est montré d'une sale façon, qui fait que les protagonistes sont des anti-héros abjects. C'est encore dommage, car les images sont belles, et surtout la BO est magistrale. Une espèce de douceur au pays des fous, c'est bien elle qui sauve le film de mon dégoût profond. Le film reste parfois plaisant à suivre, mais je le répète encore une fois malsain. Après je comprend parfaitement ceux qui aime, mais il faut avoir le cœur accroché.
Le traumatisme d'un enfant refait surface lorsqu'il sort de l’hôpital psychiatrique. Un film puissant en terme de sensation, à la fois sale, triste, simple, dérangeant, magnifique.
Jodorowsky n'a réalisé qu'une demi-douzaine de films durant sa carrière. Le premier sortant dans les années 70 et le dernier il y a deux ans de cela. "Santa Sangre" sorti en 1989 raconte l'histoire d'un petit garçon qui vit dans un cirque et incarne le personnage du magicien. Tout le film ce basera sur cette profession. L'oeuvre est fantastique, on retrouve l'influence de Argento. Il critique le Mexique sous (presque) tous ses angles. Le personnage principal est torturé, commet des dégâts irréparables. Tout ceci accompagné d'une sublime bande-son. Cependant on se perd dans des liaisons floues, des éléments pertubateurs et des plans incrompréhensibles. Certes les plans aont magnifiques, le décors inspiré des films expressionistes allemands (Le cabinet du docteur Caligari en tête) ou encore les personnages sont haut en couleurs, mais tout ce mélange. Le film est étrange mais enrichissant. Il parle du passage à l'âge adulte ou encore de la tâche difficile d'oublier le passé.
Jodo c'est typiquement le mec qui me pose un peu problème parce que je reconnais très bien son génie, ça dégouline de ça à chaque plan mais d'un autre côté je ne suis pas sensible à son travail. Je reconnais la poésie, la cruauté, la folie, la beauté qui habite son travail mais ça ne me parle pas vraiment. Alors concernant Santa Sangre je dois dire que c'est bien vu, disons que le sujet est assez "classique" c'est une relation œdipienne, bon il n'y a pas que ça mais ça prend une bonne part du film et le traitement est vraiment original. Bon après le truc c'est que j'adore tout son traitement, sa démarche, son intelligence mais je n'aime pas quand même. C'est vraiment un type bizarre le Jodo. A la limite je préfère carrément ses écrits. Là on a toujours les ambiances poisseuses typiquement chiliennes et ça j'aime pas vraiment, alors c'est très bien fait mais ça frôle toujours la complaisance, et se complaire dans quelque chose qui fout salement mal-à-l'aise c'est pas ma tasse de thé. Après justement j'adore l'approche symbolique de ses oeuvres, ça détache du réel alors qu'il y a des choses très réalistes par ailleurs, c'est vraiment le réalisme-magique sud-américain. Après voilà c'est pas vraiment ce que j'adore mais je ne peux nier que c'est quand même génial, que c'est du grand art, mais j'ai du mal avec cette approche trop morbide, cruelle, mais bon les chiliens sont comme ça et je les verrai bien rire devant certaines scènes qui ont pu me foutre vraiment mal. En tout cas c'est visionnaire, intelligent, spirituel, psycho-magique à souhait et ce n'est pas que je boude le film parce qu'il n'en reste pas moins excellent, juste que c'est pas vraiment ce qui me plaît le plus mais c'est étrange parce que fait par un autre mec ça pourrait très bien me botter à fond genre... Only God Forgives à tout hasard.