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jerome s.
4 abonnés
84 critiques
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5,0
Publiée le 21 octobre 2022
Le film dégage une puissance dans sa mise en scène à la fois grandiose et titanesque. Le film est visuellement très riche de part ses décors, ses acteurs, ses costumes, son cadrage. Tout ça participe à la présence des personnages, surtout de Kriemield dans la deuxième partie qui n'est plus que vengeance ressemblant à Maléfique dans le film de 1959 de Disney. Le film n'est pas que visuel, il dévoile un pessimisme qui s'abat comme une météorite sur nos personnages principales. Il dévoile un désir de vengeance responsable d'un massacre.
Le film est vieux et à vieillit dans ses jeux d'acteurs mais le décors reste impressionnant. La durer peut en rebuter certains mais cela fait partie du plaisir et de la force du film. Un film long rempli d'idée et très riche en mise en scène très surprenant quant on connait le contexte du pays à cette époque là.
Deja visuellement ça tue. Genre ptetre plus que Metropolis. Le nombre et la taille des décors est folle, et le plus fou c'est que j'ai a aucun moment l'impression d’être dans un truc en carton patte. Y a un minutie dans la finition qui est vraiment remarquable et qui rend vraiment le truc super immersif Bon très bien mais des bons décors ça fait pas tout. Niveau mise en scène, Fritz se régale. Il joue avec la symétrie, avec les espaces vides et la profondeur de champ pour rendre des cadres avec un souffle épique assez formidable. A cela s'ajoute une volonté d'iconiser ses personnages centraux (Siegfried, Krimhield, Brunhild, Attila, Gunther et Hagen).
La musique reprend les thèmes composés par Wagner en y ajoutant davantage de rythmique afin de coller aux films et quelques actions clés. En résulte un bande originale titanesque, évidemment le but étant de représenter la grandeur germanique.
Quand a l'intrigue, elle est séparée en deux parties, permettant également de séparer totalement le fantastique du politique. La légende de Siegfried est un conte fantasque, fait de dragons, heaume magique et invulnérabilité. L'histoire de Krimhield quant à elle est beaucoup plus terre à terre, ou les complots se mêlent aux mariages arrangés... En bref la séparation sert le propos, permettant de ne pas se perdre dans les styles.
Enfin, on pourrait parler des influences qu'a engendré ce film, que ce soit Kurosawa pour Ran ou encore Game of Thrones avec la représentation des barbares. En bref c’est du très très costaud, probablement mon Lang préféré à ce jour
« Les Nibelungen » est une légende scandinave revue par Fritz Lang en 1924. « Les Nibelungen : La Mort de Siegfried » raconte comment Siegfried de Xanten, fils du roi Siegmund, devient invincible après s’être baigné dans le sang d’un dragon qu’il réussit à tuer. Son voyage le mène ensuite sur le territoire des Nibelungen où il déroba de nombreux trésors après avoir trouvé un heaume magique qui lui permet de prendre n’importe quelle apparence. Il se mariera avec Kriemhild. Sa femme dévoilera malgré elle, le seul point vulnérable de son mari à son rival… Fritz Lang signe une fresque grandiose de près de trois heures en muet et noir et blanc en employant des effets spéciaux et des décors incroyables pour l’époque. Le récit est palpitant grâce à une fluidité des plans et une direction artistique tout à fait convaincante. Cette aventure est bien entendu à poursuivre avec le second épisode « Les Nibelungen : La vengeance de Kriemhild » réalisé au même moment. ------ Après avoir conté la légende de Siegfried dans « Les Nibelungen : La Mort de Siegfried », Fritz Lang décrit celle de sa femme dans « Les Nibelungen : La vengeance de Kriemhild ». Celle-ci ne parvient pas à faire le deuil de l’amour de sa vie. Pourtant, elle accepte de devenir la reine des Huns en épousant le roi Etzel, alias Attila. En échange d’un enfant, le roi lui promet de venger sa femme en tuant les assassins de Siegfried. Entre promesses et trahisons, ce second épisode respire toute la haine accumulée depuis le premier épisode. Fritz Lang met en scène les meurtres avec fougue et marque ainsi une place indétrônable dans la liste des plus grands films de vengeance. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Si on a souvent tendance à associer la monumentalité à une virtuosité écrasante, il n'en est rien chez Fritz Lang et en particulier dans "Les Nibelungen". Récit légendaire teinté de fantastique et construit en deux parties (I. La mort de Sigfried / II. La vengeance de Kriemhild), il reprend en partie la structure des romans médiévaux dans la mesure où il met en scène un jeune chevalier qui va devoir se confronter à une série d'épreuves et de contraintes afin de conquérir la femme qu'il aime. Mais la relation entre Sigfried et Kriemhild est mise en danger par la jalousie de Brunhild, laquelle entraînera la tragédie de la fin de la première partie. Si le film est inégal dans son contenu, il est en revanche totalement maîtrisé du point de vue de sa mise en scène, qui sait mettre en évidence des décors grandioses, des acteurs à l'expressivité inouïe et une musique en parfaite adéquation avec l'action, un projet "monumental" qui évite l'étouffement grâce à sa capacité à inscrire dans ce divertissement des thématiques passionnantes (jalousie, vengeance) qui apportent une complexité morale aux personnages. Dans sa volonté d'être incessamment spectaculaire, comme le montre la magistrale dernière heure, "Les Nibelungen" parvient à éviter toute forme de simplisme et de manichéisme (ce qui n'exclut pas les oppositions) en confrontant les personnages dans une objectivité absolue, dans le sens où les opposants (Hagen von Tronje/Gunter) ne sont pas condamnés d'avance par le cinéaste et peuvent défendre jusqu'au bout leurs positions. Impressionnant dans son ensemble, le film est aussi renversant visuellement et possède un vrai sens de la tragédie - le même qui parcourt les grands récits mythiques - celui qui abolit la distance entre l'invention d'un monde et la vérité des sentiments les plus forts.
Projet d'une ampleur considérable inspiré d'une célèbre légende germanique, ce diptyque réalisé par Fritz Lang (sur un scénario de l'inévitable Thea von Harbou) nous transporte dans un univers mythique mais où s'agitent des passions bien humaines comme l'amour, la haine ou encore le désir de vengeance. Il est d'ailleurs intéressant de constater que si la première partie fait la part belle aux éléments féeriques et merveilleux, la seconde s'oriente elle vers un récit plus verrouillé où la mort semble être la seule issue possible. Ce n'est pas spoiler que d'écrire cela puisque le film se préoccupe peu d'un quelconque suspense, en témoignent les titres souvent explicites des différents chants qui structurent l'histoire; il s'agit surtout d'une expérience plastique de spectacle total, avec décors impressionnants, cadrages superbement composés, photographie colorisée (choix judicieux en ce qu'il permet de renforcer la flamboyance visuelle de l'œuvre) et musique volontiers tonitruante. Il y a donc ici une monumentalité et un sens du grandiose qui rendent l'ensemble assez époustouflant en même temps qu'un rien figé et mécanique (impression accentuée par des péripéties assez peu nombreuses sur 4 heures et demie - on est loin du foisonnement permanent de "Metropolis"). Des réserves qui ne doivent pas faire oublier une puissance formelle peu commune ainsi que des interprètes largement à la hauteur (mention spéciale à Margarete Schön et son regard saisissant de détermination, dans le rôle de Kriemhild). Implacable et opératique, entre l'épopée antique et la tragédie shakespearienne, "Les Nibelungen" est une œuvre riche et imposante bien qu'imparfaite.
Plutôt ennuyeux et une histoire pas ultra saisissante, je me suis pas détendu des masses. Les Nibelungen pas sans gain mais sans fin, de même pour la musique, qui plus est, je pensais pas voir un homme avec une tête de cheveux féminines ? no le sais...
Deux étoiles, et je suis gentil, car oui, ce film est vraiment très nul, mais c'est un très bon nanar ! On rigole bien, les acteurs sont nuls. Les effets spéciaux sont moches et la réalisation est bien sûr ratée. Dans le tout il y a aussi les costumes bien ridicules digne du pire épisode des Power ranger (mais entre nous c'est la force du film !!!). Les Nibelungen est un grand nanar, et pour les amateurs du genre il est a voir absolument !
Film sorti tout droit d'un hôpital psychiatrique, incompréhensible du début à la fin, ça a ni queue ni tête, attention ennui mortel, encore un somnifére pris pour une oeuvre d'art...
Je me souviens avoir lutté pour ne pas m'endormir tant le film est plat. Et très franchement, à part l'image, les acteurs, les décors, les histoires et les designs des personnages sont d'une laideur... Je n'ai pas du tout adhéré.
Petits problèmes d'insomnie ou besoin d'un vieux film ? Alors "Les Nibelugen" est fait pour vous ! 2 productions qui font 4h 30 en tout, si vous aimez le fantastique, regardez, si non, endormez vous mais moi j'ai passer un plutôt bon moment devant ce magnifique film!
Film musclé et très épique à sa sortie, il n'avait rien a envié au "Seigneur des anneaux". Sachant que Tolkien fit une version anglaise de la "Chanson des Nibelungen", une saga littéraire nordique fastueuse, inspiratrice du film de Lang, on comprend que cet auteur écrivit avec tant de talent sa trilogie maîtresse. Pour le cinéma "les Nibelhungen" est l’ancêtre incontournable de l’héroïque fantaisie filmée. Surtout, la beauté et la maîtrise technique de l'équipe qui travailla sur cette œuvre presque centenaire, l'ont rendue immortelle et intemporelle à jamais.
Enorme production divisée en deux parties de 143 et 145 minutes, « Die Nibelungen », dixième film de Fritz Lang puise ses influences dans divers histoires scandinaves dont la chanson des Nibelungen. La première partie revient sur le parcours de Siegfried, fils unique du roi pour épouser Kriemhild tandis que la seconde est plus axée sur cette dernière.
La première chose que l’on remarque à la vue de « Die Nibelungen », c’est la qualité visuelle du film, c’est tout simplement extraordinaire. En un peu moins de cent ans, il n’a pas pris une ride et l’immense reconstitution (exclusivement des décors studios !) est aussi réussie que fascinante. Lang nous emmène et nous fait voyager dans cet univers nordique tout en nous captivant durant les cinq heures de films. L’aventure est d’une très grande richesse qu’il retranscrit à merveille à l’écran et plusieurs scènes sont inoubliables telles que la bataille avec le dragon (en lui-même très bien fait), la découverte du trésor des Nibelungen, les différents affrontements ou encore toute la dernière demi-heure. Il donne tour à tour des souffles romanesques et épiques à son œuvre.
L’histoire et les personnages sont très intéressants et passionnants, notamment Siegfried dans la première partie, bien évidemment Kriemhild ou les personnages secondaires. Kriemhild est la plus passionnante et ambigu, de plus en plus présente, d’abord montré comme plutôt discrète voire même naïve mais qui, attisé par la vengeance, fera preuve de dureté et de froideur. Lang n’est jamais manichéen dans le traitement des personnages.
De plus la réalisation de Lang est excellente et comporte beaucoup de plans fixes souvent sublimes et il n’abonde pas l’écran de panneaux écrits et fait confiance à son image. La musique colle toujours à l’image et c’est un plaisir auditif qui s’ajoute au plaisir visuel. En plus de l’aventure, Lang rend aussi son récit émouvant lorsqu’il le faut, à l’image des fins des deux parties. Les acteurs sont très bons, notamment Margarete Schön dans le rôle de Kriemhild.
Peu après sa sortie, « Die Nibelungen » fut récupéré politiquement par l’Allemagne nazis, rajoutant même des paroles lors de la première partie (bien évidemment sans l’accord de Fritz Lang qui s’est envolé vers les USA pour fuir le nazisme) et en « supprimant » la seconde, qui ne correspondait pas à leur récupération, celle de mettre en avant les valeurs germanique.
Cinq heures de grand cinéma, puissant, intemporel, palpitant et doté d’une grande maitrise technique, Lang nous emmène dans cet univers entre médiéval, tragédie, fantaisie et vengeance.
Réalisé par le maitre du Cinéma allemand , Fritz Lang, une oeuvre ambitieuse et visuellement superbe . La 1ere partie est fulgurante. La 2eme est somptueuse et très riche. Extraordinaire .
Magnifique! La grandiose épopée médiévale de Fritz Lang est assurément l'un des plus beaux longs métrages du cinéma muet, mais aussi l'un des plus impressionnants! Réalisé juste entre le «Docteur Mabuse, le Joueur» et «Metropolis», «Les Nibelungen» n'a rien à leur envier quant à la puissance de la mise en scène, la grandeur des décors ou la démesure de la figuration. S'il est peut-être moins novateur que ces deux opus majeurs, il n'en est pas moins fascinant : dès le début nous sommes plongés dans l'univers fantastique des Nibelungen, peuplé de nains, de dragons ou de preux chevaliers, des forêts enchantées aux forteresses imprenables (Akira Kurosawa s'est certainement inspiré de cette atmosphère féérique pour son superbe «Châteu de l'Araignée»). Mais plus qu'un conte épique, «Les Nibelungen» est avant tout une tragédie époustouflante digne de Shakespeare, racontant la chute de héros et de royaumes légendaires. Personne n'est épargné, du naïf Siegfried aux vaniteux Burgondes, en passant même par Attila le Hun. Empruntant son récit à la Chanson des Nibelungen, version christianisée du mythe de Siegfried, le film de Fritz Lang est un modèle de construction narrative et de maîtrise cinématographique. Rien n'est laissé au hasard, chaque plan étant rigoureusement construit comme un tableau par un Fritz Lang au sommet de son art. Dès lors, malgré quelques longueurs, chaque image parvient à captiver par sa seule construction plastique, faisant des «Nibelungen» un long métrage passionnant pour tout amateur d'art pictural. Si l'on ajoute à cela une intrigue d'une force peu commune et d'une dramaturgie prenante, «Les Nibelungen» apparaît bien, malgré son essence inégalement cinématographique, comme un chef-d'oeuvre captivant et intemporel du 7e art. A voir absolument! [3/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/