Open hearts a été réalisé selon les règles du Dogme. La cinéaste s'explique : "Je souhaitais m'intéresser à la psychologie de quatre personnages contemporains. La caméra devait prolonger la démarche de notre scénario et s'approcher le plus possible des personnages. J'ai donc pensé que le sujet se prêtait particulièrement au Dogme." Dans la série, il porte le n°28.
Dans son film, Susanne Bier s'intéresse à l'irruption soudaine d'un événement dramatique dans la vie d'un couple et à la notion de tragédie : "Depuis que la tragédie ne fait plus partie de notre culture populaire, nous ne réalisons pas à quel point l'irruption d'une catastrophe peut tout bouleverser. En soi, ce n'est pas si grave, mais nous ne savons absolument pas comment réagir quand le malheur nous frappe. Nous ne sommes pas du tout préparés à l'irruption de l'imprévu."
Le film est très sobre, elliptique. Susanne Bier souhaitait décrire un bouleversement intérieur et par la même occasion s'éloigner du traitement spectaculaire des accidents de la vie comme on le voit souvent dans des films du même genre.
Des auditions ont été organisées pour le rôle de Cecilie. La réalisatrice a tout de suite été frappée par Sonja Richter : "Il y avait chez elle à la fois une force et une fragilité qui étaient vraiment celles du personnage. Et puis il y a chez elle cette sensualité, très importante pour le film."
La chanteuse Anggun interprète certaines chansons du film. Le compositeur Jesper Winge Leisner a aussitôt pensé à elle en écoutant la requête de Susanne Bier. Celle-ci explique : "Je voulais une voix de femme, sensuelle, capable d'exprimer la douleur et la solitude. Le scénario pouvait laisser entendre que nous utiliserions des chansons connues. Je n'en ai pas voulu. Ce sont toutes des compositions originales."