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Santu2b
257 abonnés
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1,0
Publiée le 20 février 2008
Quoi de mieux que le fait de découvrir un nouveau cinéaste en commençant par son tout premier film ? Intéressant même si ici le résultat ne m'a pas convaincu. En 1948, Nicholas Ray signait "Knock on any Door", l'une de ses oeuvres parmi les plus méconnues dans lequel il mettait en scène Humphrey Bogart en avocat chargé de la défense d'un jeune homme accusé d'un crime. On voit clairement l'intention du cinéaste à travers cet essai : dénoncer et insister sur le problème de plus en plus préoccupant de la délinquance juvénile tout en soulignant l'impuissance des adultes face à ce fléau. On ne peut que louer ses ambitions mais ensuite, comment pouvoir accrocher à un récit aussi dépourvu de souffle ? Bogart est parfait mais le propos n'a aucune force, il se veut attaquant mais cela se limite à du cinéma de surface tant le rythme est inexistant. "Knock on any Door" est une oeuvre trop irrégulière ; on veut dévoiler l'intérieur du "héros" afin de faire comprendre les raisons de son geste, alors on effectue de longs passages en arrière. Sauf que ces flashbacks n'apportent strictement rien, ormis augmenter la lassitude du spectateur. Une chose est en revanche notable dans le film (scène finale) : le tragique, déjà présent, qui fera plus tard la renommée de l'oeuvre de Nicholas Ray. Le reste est trop ennuyeux et incroyablement bavard.
Pour sa troisième réalisation Nicolas Ray à fait fort, trop fort même car il s’est laissé emporté par un scénario propice aux excès demonstratifs. C’est le grand défaut de ce film qui apparaît trop souvent dans les situations et les dialogues. Il n’est pas acceptable de s’attaquer à un tel sujet de société et de privilégier le spectacle à la réalité même si la thèse soutenue est noble, généreuse et humaniste. Pour aggraver les choses Ray abuse de l’avocat de l’accusation, il le fait passer pour une sorte de fanatique prêt à toutes les bassesses pour obtenir gain de cause. Cela étant dit c’est un film fort qui gagne en intensité plus le temps passe avec un final inattendu. La direction d’acteurs est excellente et quelques plans magnifiques font entrevoir le futur grand talent de Ray. Comme l’arbitre d’un match de boxe, le juge change sa chemine trempée de sueur en convoquant dans son bureau les deux avocats. Barry Kelley est remarquable dans ce rôle.
Un chef d'oeuvre bouleversant signé Nicholas Ray !!! Tout part d'une descente de police ou un homme de loi est assassiné. Un jeune homme nommé Nick est amené à la barre. Son avocat qui le connait bien pour des faits de justice antécédantes décide pour le défendre de raconter son histoire, un jeune rebelle qui, aprés la mort de son père emprisonné et une famille ruinée, tombe dans la délinquence pour vol, cambriolage, comportement troublant et livré à lui mème. Il essaye de se racheter une conduite grace à l'avocat, rencontre une charmante demoiselle, trouve un travail mais son passé le rattrape. L'interrogation du film est de savoir s'il est coupable ou non à la chaise électrique à un jeune age que veut défendre et croire son avocat. Long métrage datant de 1949, l'histoire est forte, toujours d'actualité et donne à réflechir sur la société et la justice. Nicholas Ray, peu avant le connu "La fureur de vivre", parle d'une jeunesse perdue avec une brillante mise en scène. Humphrey Bogart est excellent mais la palme revient à John Derek dont l'interprétation est digne du jeu de l'époque de Marlon Brando ou James Dean, vif et tragique. A visionner d'urgence.
Il existe, et ils sont très très nombreux dans ce cas là, des films sur lesquels on ne poserait même pas les yeux si l'on ne savait pas qu'il y a un poids lourd en tête de l'affiche. Un cas s'appliquant fort bien à ces « Ruelles du malheur », film de Nicholas Ray dans lequel on suit le parcours d'un jeune voyou des bas-fonds ayant été accusé d'avoir tué un flic en service. La suite, vous la connaissez : avocat, procès, verdict, condamnation ou pas. Du basique de chez basique. Et comme Ray faisait ses premières armes, on obtient quelque chose qui n'a pas grande saveur plombé par le jeune acteur principal n'ayant strictement aucune envergure. Tu mettais un mec comme Brando là-dedans, ça changeait carrément tout. Du coup, qui est donc le poids lourd cité ci-dessus ? Humphrey Bogart ! Impérial, comme toujours. Et qui se trouve être le seul réel atout de ce film somme toute assez anodin.
"Vivre vite, mourir jeune". Dès ce film les bases de la génération Ray sont posées. Même si le film tombe parfois dans le film de procès à la rhétorique lourdingue, l'ensemble est maitrisé avec talent. Montage et réalisation au top, notamment.
En 1948, après des années passées à se frayer un chemin vers les sommets en accumulant les seconds rôles de méchant, Humphrey Bogart est enfin une grande star à Hollywood. Il a déjà à son actif "Rue sans issue" (William Wyler en 1937), "Le faucon maltais" (John Huston en 1941), "Casablanca" (Michael Curtiz en 1942), "Le grand sommeil" (Howard Hawks en 1946) et il vient juste d'achever "Le trésor de la Sierra Madre" de son ami John Huston. Tout lui réussi ayant enfin pu épouser Lauren Bacall après un long et douloureux divorce. Raffiné et très libre d'esprit sous la carapace plutôt rude qu'imprime sur son visage l'abus d'alcool et de tabac, il décide de monter sa propre société de production (Santana) pour pouvoir mener à bien les projets qui lui tiennent à cœur. Il a vu et apprécié "Les amants de la nuit" du jeune réalisateur Nicholas Ray malgré l'indifférence qui a accompagné la sortie du film. Bogart frappé par la manière nouvelle d'appréhender la jeunesse que propose Ray, décide de lui donner une seconde chance. Les deux hommes soudés par les enjeux mais aussi par une même appréhension de la vie et de la politique vont s'entendre à merveille. D'une manière différente mais surtout beaucoup plus classique dans son traitement, Ray reprend les mêmes thèmes que pour "Les amants de la nuit". Notamment le déterminisme social qui ne laisse guère d'autre choix que la violence à certains jeunes "mal nés". C'est le cas de Nick Romano (John Derek) issu du quartier miséreux de Skid Row (New York) qui suite au décès de son père en prison va suivre la même pente que tous les jeunes qui n'ont pas eu la chance d'avoir des parents aimants et capables de leur donner une solide éducation qui les aidera à se structurer. Il se trouve dès l'entame au cœur d'un casse qui aboutira à la mort d'un policier. Est-il coupable ? Autour de cette question lancinante, le scénario que Ray et Bogart ont voulu très militant frôle souvent la caricature notamment par des flashbacks retraçant le parcours de Nick qui ne laissent guère de doute sur les options choisies par les deux hommes. Procédé que Ray avait fini par accepter malgré ses réticences. Bogart dont on apprécie de plus en plus avec le temps la sobriété de jeu est encore une fois très convaincant dans ce rôle d'un avocat sorti lui aussi de ces mêmes ruelles qui a d'abord du mal à comprendre que le jeune Nick ne trouve pas en lui-même les ressources pour s'extraire de sa condition autrement que par la facilité offerte par la délinquance. Il lui faudra se faire ouvrir les yeux par sa femme (Candy Toxton sans doute choisie pour sa vague ressemblance avec Lauren Bacall) avant de se lancer dans la défense d'une cause perdue d'avance dans l'Amérique des années 40. Nicholas Ray malgré un manque de moyens évident tient solidement la barre et se montre particulièrement réaliste dans sa description des bas-fonds new yorkais. La démonstration on l'a dit est quelque fois peu digeste et sans doute un peu angélique à vouloir considérer que c'est essentiellement le milieu qui fonde la destinée de l'homme. Le procureur notamment proche tant physiquement que par ses méthodes d'un officier nazi (La Seconde Guerre mondiale est encore toute proche) affiche quelques uns des partis pris osés de Nicholas Ray. Le film reconnu aujourd'hui comme un des meilleurs de Ray est certes clairement annonciateur des thématiques qui vont le guider tout au long de sa filmographie mais il faudra attendre "Le violent" (1950) encore une fois avec Bogart pour qu'émerge le premier vrai chef d'œuvre d'une filmographie qui ne sera pas marquée, loin s'en faut par les compromis
Humphrey Bogart à contre-emploi en avocat intègre vaut déjà le détour. Un jeune voyou qui aimerait s'en sortir mais sans difficulté sinon... c'est le destin qui s'acharne, le peuvrece n'est pas sa faute ! Le film pose des questions sur la réinsertion qui sont encore d'actualité. Une histoire sans happy end (rare pour l'époque mais dans l'amériqe de l'époque fallait garder la morale sauve !). Le montage es plutôt subtil et suit les réquisitions de l'avocat. Cependant le film se perd parfois dans ses propres méandres, à ne pas trop savoir de quel côté aller soit vers un film su un jeune voyou qui plonge soit vers un film de procès redondant.
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4,0
Publiée le 22 octobre 2009
Ce film fait exception parce que la Columbia depuis les années 30 avait consacrè toute une série de très petits budgets à des films expliquant la dèlinquance juvènile! Ici l'excellent Humphrey Bogart en artiste progressiste avait choisi d'interprèter le premier rôle et d'en assurer t'en qu'à faire la production pour la Columbia tout en demandant à Nicolas Ray d'enseigner la mise en scène! Le sujet est tout à fait singulier pas politiquement correct du tout! C'est le portrait d'un jeune adolescent qui cède à sa propre violence! Le portrait est tracè par son avocat (Bogart bien sûr) qui devra dresser un vèritable plaidoyer social autour de ce jeune homme accusè d'un meurtre d'un policier! Le titre en français "Les ruelles du malheur" dit suffisamment à quel point le jeune accusè est en parti victime des circonstances! Pour autant Ray ne met pas la moindre complaisance dans son film et tourne en cela le dos à la vague des films noirs souvent violent de l'èpoque! C'est Bogart qui fit appel à John Derek (22 ans à l'èpoque) pour jouer le jeune homme! On voit sa vie en flash-back dans des èclairages extèrieurs nocturnes de toute beautè tandis que Bogart dècrit les circonstances nèfastes de cette jeunesse abimèe! En rèalitè Ray filme remarquablement l'impuissance des adultes dont il se sent sent plutôt solidaire devant l'enchaînement des dèsastres et c'est bien en cela dans l'accablement que suggère le film que toute l'histoire prend son sens notamment le final qui montre bien la tragèdie d'une sociètè qui ne voit pas grand chose dans sa jeunesse en pèril! Brillant...
Les séquences sans Bogart apparaissent faibles. Bogie, un peu seul donc, assume bien son rôle mais là aussi il faut faire le tri. Par ailleurs à force de vouloir nous aiguiller dans la mauvaise direction le réalisateur finit par nous mettre la puce à l'oreille sur le rebondissement final et la dernière tirade bien qu'estimable nous tombe dessus en grande pompe sans nous toucher.
Ce film a pour principal intérêt de démonter le mécanisme de la reproduction sociale tel qu'il existe aux Etats-Unis. Ajoutez à celà le charme désuet des films de cette époque et vous passerez sans aucun doute un bon moment.
Le plaidoyer social l'emporte sur la fiction. C'est dommage. Le message est lourdement asséné (déterminisme du milieu de vie, société coupable de la dérive des jeunes, critique de la peine de mort), au cours d'un procès classiquement entrecoupé de flash-back. L'histoire est très mélodramatique et misérabiliste, à l'image du titre en français. C'est le troisième film de Nicholas Ray. La figure du jeune rebelle sera récurrente dans son oeuvre : déjà dans Les Amants de la nuit (son premier film, dont on ne retrouve malheureusement pas ici la pureté tragique), mais aussi, bien sûr, dans La Fureur de vivre.
Un film de jeunesse de Nicholas Ray qui vaut surtout pour l'interprétation sans faille d'un Humphrey Bogart véritablement habité par son rôle d'avocat au grand coeur. Pour le reste, on oubliera le mauvais choix de John Derek, peu convaincant dans son rôle de malfrat, et un scénario au contenu si convenu qu'il peine à captiver l'attention.
Un film plutôt intéressant. On aurait pu le rapprocher de "deux hommes dans la ville" avec son combat contre la délinquance, mais on ne peut échapper à la morale finale qui est d'ailleurs fort bien amenée par Bogart dans sa plaidoirie
Un drame social et judiciaire évoquant la délinquance juvénile, pas inintéressant mais sonnant un peu faux, plombé un manque de profondeur et par des personnages caricaturaux.
Un film noir de chez noir, noir charbonneux pour Nicholas Ray qui n'est pas franchement connu comme le plus optimiste des cinéastes hollywoodiens. Alors meurtre, traque, panier à salade, interrogatoire, voilà pour les deux premières minutes d'une efficacité incroyable (dans un film français d'aujourd'hui il faudrait au moins deux heures!!!). Le reste est un peu plus inégal. Quelques longueurs et une psychologie des personnages qui n'évolue pas forcément tout le temps de manière convaincante mais un Humphrey Bogart terriblement charismatique, un John Derek qui m'a fait penser aux futurs James Dean et Sal Mineo, une Allene Roberts adorable et attachante et une vision très critique et pessimiste envers la Société qui créait les gens qu'elle punit ensuite. Pas un grand Nicholas Ray mais un bon bien corsé.