Les Chemins de l'oued a été primé au Festival de Toronto en 2002. Le film de Gaël Morel a en effet reçu le Prix FIPRESCI, décerné par l'International Federation of Film Critics, récompensant "le risque de la prise de position politique, la capacité à déranger et la réflexion pertinente concernant les conséquences de la guerre sur l'identité et la confiance".
Nicolas Cazalé tient le rôle principal de Les Chemins de l'Oued. Le réalisateur Gaël Morel explique comment son choix s'est porté sur lui : "Ma rencontre avec Nicolas, c'est une série de hasards qui tiennent de l'évidence. J'étais parti pour rencontrer un acteur connu. Il est venu avec un copain à lui, à qui je trouvais une présence incroyable. Il s'ets avéré que ce copain était acteur, et qu'il était réellement franco-algérien. C'était Nicolas. J'ai refusé de lui faire passer des essais tant mon personnage s'incarnait évidemment en lui".
Gaël Morel avoue avoir été beaucoup marqué pour la réalisation des Chemins de l'Oued par Allemagne année zéro de Roberto Rosselini.
Gaël Morel a travaillé le scénario des Chemins de l'Oued en collaboration avec l'écrivain Yasmna Khadra. Celle-ci a en effet tenu le rôle de consultant sur l'Algérie, étant donné qu'elle a selon le réalisateur "vécu la guerre de l'intérieur".
Gaël Morel et son assistant sont parfois aller à dos d'âne faire les repérages des lieux de tournage pour Les Chemins de l'Oued. Il ajoute : "Le luxe d'une petite production c'est d'oser prendre de vrais risques. Une production moyenne refuserait de tourner dans le village où l'on a tourné, perché au sommet d'une montagne, accessible uniquement à dos d'âne. Il n'y avait qu'une prise secteur dans tout le village".