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    Ordet
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    stebbins
    stebbins

    507 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 mai 2010
    Quand le cinéma donne la parole aux illuminés de ce monde ; quand les hommes de foi n'espèrent et ne croient plus - sinon qu'à leur petit point de vue égotiste ; quand l'horloge du temps, au tic-tac impitoyable, mesure l'échéance d'une déchéance et que Carl Dreyer la transforme en miracle ; quand la mise en scène, enfin, atteint un tel degré de précision et de maîtrise c'est bien simple : le chef d'oeuvre est indiscutable ! Ordet, film à la complexité vertigineuse, d'une beauté formelle à secouer l'épiderme, est une authentique leçon de cinéma. Entre le sifflement constant d'un vent au-delà des guerres saintes ; entre la splendeur étouffante d'une colline peuplée d'herbes saillantes ; entre les va-et-vient d'un évangile égaré, défiant toute stabilité rigoriste d'un cadre pourtant solennel ( rarement les mouvements d'une caméra auront été aussi serviables aux personnages... ) ; entre le scepticisme d'un vieillard et la crédulité d'une petite nièce, entre le doute et la folie... il y a tout simplement l'une des peintures les plus éblouissantes du Septième Art ! Carl Theodor Dreyer nous offre un vrai joyau, une aubaine pour l'élévation spirituelle. A voir absolument.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 mars 2012
    Chef d'oeuvre d'une beauté inestimable. L'un des meilleurs films jamais réalisés.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    600 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 décembre 2013
    D'abord et avant tout un film magnifique totalement maîtrisé dans un classicisme parfait. Le cinéma pour la distraction, Dreyer ne connait pas. Rythme, lumière, musique tout est réfléchi et exécuté comme le souhaite le réalisateur. Dans ce chef d’oeuvre, unique en son genre, la caméra ne se déplace quasiment qu’à l’horizontale, tantôt d’un coté tantôt de l’autre même lorsqu'il s’agit de grimper sur une charrette. Le sujet du film n’en est pas moins aussi important que la forme puisqu'il s’agit de la faculté donnée à chaque être humain, qu’il soit enfant ou vieillard, de croire ou de ne pas croire sur notre minuscule planète où la vie et la mort sont entremêlées. Pour cela Dreyer, outre sa mise en scène formidablement signifiante, (elle s’épure plus le film avance pour se terminer dans une pièce quasiment vide mais emplie de lumière douce) utilise la raison et la folie. Il est important que la parole prononcée qui ressuscite (ordet) le soit par un être plein de raisons, de même que cette résurrection passe par le regard de l’enfance impatiente de vivre. Plus important encore, il fallait que la dernière parole du film qui est ‘’ vivre’’ le soit par la plus parfaite des créatures humaines car rien ne compte plus que la vie.. Ce ''miracle'' filmé de cette manière prend tout son sens symbolique et Dreyer nous le situe à sa vraie place: un ''mystère'' qui nous concerne tous. Film difficile certes qui nécessite attention et réflexion mais qui nous récompense largement des efforts faits pour comprendre à la fois l’art cinématographique et la tolérance envers toutes les opinions qui concourent au respect de la vie.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 202 abonnés 4 186 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 février 2013
    Dreyer dans son film le plus célèbre se pose la question de la place de la religion dans les sociétés humaines, ici les chrétiens luthériens danois. Dans son style dépouillé habituel, il s’interroge sur les fondements même de la foi chrétienne qui se transforme le plus souvent en affrontements entre obédiences diverses. « La foi c’est croire! » ce simple précepte qui devrait guider tout engagement s’est toujours largement perdu dans les dogmes édictés par l’église pour faciliter l’endoctrinement des peuples dans le but inavoué d’asseoir l’autorité des hiérarques de l’institution. Pour étayer son propos, Dreyer qui adapte une pièce du pasteur luthérien Kaj Munk n’y va pas par quatre chemins avec cette réincarnation christique par le biais du personnage de Johannès, deuxième fils du patriarche Morten Borgen. Ancien étudiant en théologie en proie à une transe mystique, Johannès déclame des paraboles prédicatrices sur le devenir de sa communauté et sur le rôle purificateur qui lui aurait été directement transmis par Jèsus dont il serait tout simplement la réincarnation . Devenu un cas et un sujet d’inquiétude clairement exprimé dès la première scène où toute la famille part à sa recherche, Johannès va être l’épicentre du film autour duquel tous les personnages vont se définir. Ainsi Dreyer va pouvoir dénoncer les travers des institutions constituées qui structurent la société danoise et encourager la force de la foi sincère des êtres purs. L’église tout d’abord représentée par le nouveau pasteur sans doute inquiet des sermons déclamés par Johannès dont la force au-delà de sa folie présumée lui enlève un peu de l’influence qu’il cherche à se forger et qui pa r commodité recommande l’internement du fidèle égaré. La science ensuite symbolisée par le docteur sûr de son savoir qui ne souffre aucune remise en question alors qu’il aura coûté la vie à une mère et à son enfant à naître. L’athéisme ensuite de Mikkel l’aîné de la fratrie qui parvient toujours à se frayer un chemin dans une société pourtant fortement régie par les normes collectives. Viennent ensuite ceux qui croient sans détours ou artifices comme Inger la belle-fille dont l’abnégation sans calcul constitue le ciment de la cellule familiale autour de Morten et de ses trois fils. La petite Maren ensuite qui seule communique avec Johannès et qui dans l’innocence de son jeune âge croit dur comme fer à ses prédictions. L’amour enfin entre Anders le troisième fils et Anne sacrifié au nom de la controverse religieuse qui oppose Morten et Peter le tailleur. Toutes ces forces qui agitent les esprits vont trouver leur aboutissement et leur transcendance dans un final pour le moins surprenant qui sert admirablement la leçon de foi donnée par Kaj Munk et Car Theodor Dreyer. Le Christ a été crucifié par les hommes impies sur une colline de Jérusalem il y a maintenant très longtemps, mais ce crime ne demande qu’à se reproduire si ceux-là même qui le vénèrent et implorent sa résurrection sont incapables de le reconnaître lors de son retour. L’aveuglement du fanatisme est sans aucun doute à travers « Ordet », le mal dénoncé par Dreyer qui prône une expression de la foi débarrassée des dogmes. Par le sujet qu’il évoque autant que par l’audace de sa mise en scène, « Ordet » demeure un film actuel qui parle aux hommes de leur condition de mortel
    brunetol
    brunetol

    193 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 mars 2014
    En 1954 on pouvait donc faire des films sur le miracle de la foi. Comme en 1987 ("Sous le soleil de Satan" de Pialat), comme en 1996 ("Breaking the waves" de Lars Von Trier) comme en 2007 ("Lumière silencieuse" de Reygadas). "Ordet" est un chef d'œuvre, une œuvre intemporelle, dont la modernité peut encore étonner, malgré son final romantico-mystique. Il décrit un monde de la croyance que j'ai connu, dans lequel j'ai vécu mon enfance, un visage du christianisme qui disparait seulement à la fin du XXème siècle en occident, mais qui reste très vivace en Amérique du sud ou ailleurs, dans ce qu'on appelle les "pays émergeants". Culpabilité, crainte de Dieu, querelle de clochers entre divers courants qui pensent chacun détenir LA vérité. Grande valeur anthropologique donc, et choc visuel, par la perfection de la mise en scène, sa fluidité, son élégance, la qualité des comédiens. Du grand art, dont l'héritier le plus évident me semble être Bela Tarr.
    Benjamin A
    Benjamin A

    717 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 juillet 2014
    Pour son treizième film, Dreyer nous emmène dans un village Danois dans les années 1930 suivre le destin d’une famille de fermiers exploitant leurs terres entre religion, mariage, naissance ou vie de famille.

    La cinéaste allemand nous emmène dans l’intimité de cette famille et prend bien le temps de montrer leur quotidien et nous présenter les personnages, le vieux Morten, le « chef de famille », un veuf luthérien très croyant, père de trois enfants, l’un devenu athée et qui lui a donné deux filles, bientôt trois, un ancien étudiant qui, selon sa famille, est devenu fou et s’identifie à Jésus et le dernier, amoureux de la fille d’une instance religieuse rivale. Les personnages sont très bien écrits, parfois ambigu et souvent intéressant.

    Presque un huis-clos, l’intérieur est souvent froid et sombre et pourtant Dreyer fait ressortir toute l’émotion de son récit et des épreuves que doivent subir et surmonter cette famille, allant des différents avec l’autre famille religieuse, la naissance très compliquée du nouvel enfant ou la gestion du fils qui se prend pour le prophète. Dreyer est souvent juste et aucunement lourd malgré les thèmes abordés.

    Dreyer aborde la religion, ce qu’elle peut engendrer dans une vie de famille et dans un village, mais aussi la croyance et la foi, son abandon, sa confiance, ses fondations ou ses excès. C’est aussi la foi à plusieurs niveaux qu’il étudie, de la foi religieuse « simple » (La foi, c’est croire !) à celle dans la science symbolisé par ce docteur qui n’est jamais remis à question, jusqu’à ce que ça coute l’irréparable. Avec le fils « fou », il pose aussi la question du « messie » et de la façon dont il pourrait être perçu à l’ère moderne. Et en abordant ses sujets, il invite le spectateur à la réflexion et ce, qu’il soit athée ou non. Mais Dreyer aborde aussi la vie, l’éducation, l’intolérance religieuse ou encore l’espoir et ce de fort belle manière, laissant le spectateur se faire soit même une idée. La fin

    Les interprétations sont excellentes, que ce soit Henrik Malberg dans le rôle du chef de famille ou les autres. La mise en scène épurée de Dreyer est parfaite, ce dernier maitrise tous les éléments (lumière, réalisation (avec notamment de superbes plans-séquences), justesse de l’écriture, cadrage, musique…).

    D’une incroyable justesse jusqu’à cette magnifique fin, « Ordet » s’avère une grande réussite sur laquelle le temps n’a guère d’emprise et notamment sur ses propos.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    160 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 mai 2012
    Ce film tient du miracle. Malgré (ou plutôt grâce à) l'humble dépouillement de sa mise en scène, Carl Theodor Dreyer nous offre une ode à l'humanité et à la foi chrétienne des plus émouvantes, et au passage l'un des plus grands films de tous les temps. Il se débarasse en effet de tout superflu et parvient à atteindre le plus profond de l'âme humaine. Vie, mort (et résurrection) : c'est la condition des hommes qui défile durant 2 heures, dans ce qu'elle a de plus difficile et de plus belle. L'humanité des personnages est bouleversante, et la folie (ou sainteté) de Johannes plus encore. Car «Ordet» est aussi un film sur la foi chrétienne se heurtant aux dures réalités de la vie. Les personnages espèrent, rient, pleurent, mais c'est la foi qui a le dernier mot, si j'ose dire. Sans aucun prosélytisme, «Ordet» est une de ces oeuvres d'art qui parviennent à nous faire espérer en l'existence de Dieu, que l'on soit croyant ou non. Sinon pour parler de l'esthétique du film, elle est parfaite, tout simplement. Chaque mot, chaque geste, chaque éclat de lumière est pesé et subtilement amené par Dreyer, qui atteint ici le sommet de son art. Quel dommage que Dreyer n'ait pu nous livrer ses derniers projet (qui lui tenaient tellement à coeur), car tout comme «Gertrud» et «Jour de Colère», «Ordet» est une oeuvre exceptionnelle, parfaite illustration du talent du danois. Incroyablement vivant et incroyablement beau, «Ordet» est la preuve même que le cinéma est Art. [4/4]

    http://artetpoiesis.blogspot.com/
    Charlotte28
    Charlotte28

    128 abonnés 2 032 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 octobre 2019
    Maîtrise technique, profondeur réflexive et intensité interprétative ne peuvent pas compenser la lenteur rythmique et surtout le sentiment d'une expression mystique absolument personnelle auquel le spectateur peut se sentir étranger.
    Plume231
    Plume231

    3 934 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 mai 2013
    Une oeuvre qui devrait autant convaincre les personnes enclines à la spiritualité que celles qui le sont au matérialisme car elle interroge souvent sur la place de la religion de notre quotidien mais tout en ayant l'intelligence de choisir nous-même les réponses. Dreyer y va à fond dans l'épure, privilégiant à l'extrême le blanc, sa mise en scène est lente et froide. Et pourtant sous la surface, on ressent beaucoup de chaleur et d'émotion à voir cette famille très unie et attachante affronter les épreuves ; ce que ne fait que confirmer une scène finale qui brille par sa profondeur peut-être mystique, certainement humaine et par son optimisme.
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    242 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 novembre 2009
    En admettant le postulat que le cinéma est un art, le miracle peut-il y trouver le meilleur moyen de s’y représenter ? «Ordet» (Danemark, 1943) de Carl Theodor Dreyer pose plus précisément et plus magistralement la question : Comment le cinéma peut-il recueillir le miracle avec plus de légitimité que le théâtre ? Adaptant une pièce de Kaj Munk, Dreyer déplace la représentation du récit des moyens du théâtre aux façons du cinéma. Les glissements mesurés du cadre, qui viennent ressaisir un geste, affirmer une autre portion de l’espace, composer une sonate avec des frottements d’images, traduisent la profondeur des sentiments jusque dans la forme. Fervent défenseur de la synesthésie entre le fond et la forme, Dreyer accomplit sa mise en scène en fonction de la nature de son récit. Pour autant, il ne s’agit pas de calquer par la forme les émotions. Les cadrages, les effets de lumière et les enjeux de la musique viennent contrarier les situations. L’impassibilité de la caméra lorsque la mort traverse l’histoire rend l’instant plus poignant encore. Par ses moyens propres, le cinéma relance sur un autre territoire l’intrigue de Munk. Dreyer prolongera ceci en adaptant ensuite la «Gertrud» de Söderberg. Il est certain que le cinéma fourbit d’autres armes que le théâtre pour œuvrer à la représentation d’un récit. Mais en quoi, dès lors, s’offre-t-il comme plus enclin à figurer le miracle ? C’est que le miracle premier de l’être humain, Dreyer le saisit très profondément et le retranscrit avec une incroyable justesse, c’est sa seule existence. Si le personnage de Johannès devient fou –et s’avère en fin de compte le seul adulte raisonnable- après avoir lu Kierkegaard (précurseur de l’existentialisme), c’est parce qu’il a pénétré plus qu’aucun autre dans le miracle fondamental de l’existence. Si «Ordet» compte parmi les chefs-d’œuvre, c’est qu’il saisit aussi le miracle du cinéma : celui de rendre à l’homme son corps, son âme et son mouvement.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 février 2012
    L'immense Carl Theodor Dreyer, réalisateur de chefs d'oeuvre tels que "Vampyr", "Le Maître du Logis", "Jour de Colère" et "Jeanne d'Arc" aurait pu soumettre les dialogues d'"Ordet" à une faculté de philosophie, voire de théologie. La moitié des phrases de ce film sont porteuses d'un puissant message, qui s'adresse, comme l'a dit Dreyer, seulement aux croyants. Le film atteint le seuil ultime de spiritualité, que l'on peut aujourd'hui retrouver cher Alejandro Amenabar, Terrence Malick, Lars von Trier, Belà Tarr, et de nombreux autres cinéastes méconnus du grand public. La mise en scène, est aussi absolument sublime, et se répartit en grande partie en plans-séquences. Dreyer, nous propose aussi un cinglant portrait de la société danoise du XXème siècle, gangrenée par les intolérances religieures, entre différents protestants. On s'identifie à absolument tous les personnages, qui contiennent chacun une portion de la nature humaine. La qualité du noir et blanc est absolument fascinante, et rend inimaginable la vision de ce film en technicolor. Saluons aussi les interprétations magnifiques des inconnus : Henrik Malberg, dans le rôle du père, Morten; Emil Hass Christensen dans le rôle de Mikkel, le dur qui se révèle aussi être un doux; et surtout Preben Lerdoff Rye, impressionnant en Johannes. On peut tracer un parallèle fascinant entre Dreyer et Johannes. Les deux, après avoir patiemment attendu, finissent par accomplir un miracle.
    foch1800
    foch1800

    48 abonnés 132 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 décembre 2010
    j'ai du mal à comprendre l'engouement pour les films de Dreyer parmi les critiques et de la part de Godard: moi je trouve cela froid, plein de religion, pompeux, lent,... dommage car ça devrait être le genre de film que je devrai aimer
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    400 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 mars 2016
    Un film qui pousse la réflexion de la croyance des hommes jusqu’à un paroxysme assez édifiant, la séquence finale m’a littéralement scotché, d’une pureté saisissante, venant conclure avec grâce toute cette lutte de sacro-saintes vérités individuelles, la foi retrouvée. Dreyer met en scène une sorte de pièce de théâtre d’une austérité parfois frigorifique avec de longs plans séquences où chaque personnage délivrera son statut, le patriarche Borgen se confrontant avec Petersen pour le mariage de leurs enfants par delà leurs idéologies religieuses, Johannes le fils illuminé se revendiquant comme l’unique être de foi du village tel le Christ revenu sur Terre, Inger attendant son nouveau né semblant être la victime meurtrie de ce conflit en haut lieu, tout s’accorde pour rendre cette histoire tragique mais profondément ouverte à un renouveau fraternel, une réconciliation sur l’autel du miracle espéré. Évidemment c’est lancinant à souhait mais ce qui est très bon c’est que le film n’ellipse pas beaucoup de choses, et malgré cette sorte de théâtralité constante le propos reste intéressant par le verbe qu’il emploi, l’ambiance est en plus très marquée, ça fonctionne. Et visuellement, même sans proposer des plans magnifiques comme dans "Vampyr" (mon seul point de comparaison pour le moment) Dreyer joue la carte de la simplicité sur un bonne partie pour je trouve se lâcher durant l’ultime séquence où la lumière joue un rôle subtile dans la logique du message, ce qui fait qu’on la remarque encore plus. En définitive je ne sais pas si j’ai vraiment adoré globalement le film mais je le redis ce final restera marquant pour moi.
    Corinne76100
    Corinne76100

    50 abonnés 312 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 novembre 2022
    Un film très lourd, très lent, d'une magnifique austérité cependant. Axé sur les croyances religieuses, il est difficile d'y adhérer pour une athée. Mais respect pour l'oeuvre artistique.
    Pascal
    Pascal

    164 abonnés 1 700 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 mars 2022
    Au Danemark, dans les années 20, une famille composée de trois frères est confrontée à la mort d'un des siens. La religion, la science peuvent elles expliquer la tragédie de l'existence ? L'important finalement n'est il pas le comportement éthique ? Les questions d'ordre philosophiques parsèment "ordet" considéré par beaucoup comme la meilleure réussite de ce cinéaste d'exception qu'est Dreyer. L'univers cinématographique se rapproche de celui des plus importantes réalisations de Bergman. Il faut reconnaître toutefois, qu'il s'adresse aux amateurs de cinéma d'auteur. La seule petite réserve que je ferai au film porte sur son manque de rythme dans certains passages de la seconde moitié du film. Il me semble que Bergman résoudra la question sans altérer la profondeur de son propos dans ses chefs-d'œuvre. A part ce détail, "ordet" touche à la perfection.
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