Jonathan Glazer offre un film avec un pitch très accrocheur mais une fois sur image, le tout prend l'aspect d'une farce grotesque et plonge la tête la première dans le champ du navet cinématographique.
Anna a été dévastée pendant des années par la mort de l'homme qu'elle aimait, Sean. Aujourd'hui, elle a fait son deuil et s'apprête à épouser Joseph. Lors d'une soirée avec son fiancé et ses amis, un petit garçon de 10 ans se présente, annonçant qu'il est Sean. D'abord incrédule, les adultes autour de la table vont se rendre compte que l'enfant connaît des secrets sur Anna et Sean que eux seuls connaissaient...
La réalisation n'est pas grandiose: les prises de vues sont très simples, quasiment aucun mouvement de caméra, une mise en scène bateau et un cadrage correct mais sans pus.
Le scénario souffre d'un gros problème de rythme: on est vite intrigué par cette histoire étrange mais cela finit par tourner en rond, les antagonistes ne sont pas intéressants, l'intrigue s’essouffle et la fin est particulièrement nulle et donne l'impression d'avoir perdu son temps.Les acteurs offrent d'assez bonnes performances mais rien de vraiment incroyable ou mémorable. Les personnages sont assez creux et d'autres trop stéréotypés. Les dialogues sont bons dans l'ensemble quoique répétitifs.
La photographie est agréable, la lumière est travaillée et les couleurs pas trop laides.
Le montage a un gros problème de rythme; on a droit a des plans de quelques secondes contre d'autres beaucoup trop longs, notamment un qui fait 2 minutes 30 !
Les décors sont plutôt réussis mais ils s'éparpillent trop (un huis-clos aurait été je pense plus efficace), les costumes ne sont pas beaux et la musique absente.
"Birth" part d'une idée originale pour aboutir à un résultat niais.