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coperhead
23 abonnés
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4,5
Publiée le 4 novembre 2013
Dans ce remake de Rex Ingram , Minnelli frise le chef d’œuvre avec à la fois un film sur la deuxième guerre mondiale et en même un formidable mélodrame . Dans ce contexte Minnelli montre l'aveuglement de beaucoup d'allemands pour Hitler tout au long du conflit et ce pressentiment du désastre qui est incarné par la vision des quatre cavaliers de l'apocalypse. De l'autre Julio ( glenn Ford ) souhaite préserver son indépendance en cette période de guerre (idéal inaccessible )comme son grand-père souhaitait préserver l'innocence de son domaine en finit par entrer dans le monde de la résistance mais ceci sans espoir Il ne s'y engage que lorsqu'il sait ne plus pouvoir épouser Marguerite et qu'il est déjà condamné....
Vincente Minnelli est surtout connu pour ses formidables comédies musicales comme Tous en scène ou Un Américain à Paris, mais il s'est illustré aussi dans le drame, et il le prouve ici avec ce sublime mélodrame. Rarement son style aura été plus somptueux, notamment par la qualité du format cinémascope et du Technicolor. Remake de la version muette de 1921 avec Rudolph Valentino, cette version dépoussiérée du roman de Blaco-Ibanez est transposée dans la Seconde guerre mondiale, ce qui permet à Minnelli d'étudier le choc de 2 mondes : 2 familles opposées, 2 cousins que le destin va tragiquement réunir après les avoir séparés, les nazis et la Résistance française, un mari et un amant. Pour autant, le film n'est pas un film de guerre, mais la guerre qui ravage tout tels que l'illustrent ces 4 cavaliers symboles du malheur, peut-elle encore épargner des êtres ? Minnelli met donc en scène moins la lutte de personnages que l'entre-dévorement de décors qui sont le reflet de leurs aspirations. Une splendide fresque qui souffre peut-être d'un casting un peu trop hétéroclite, de même que n'ayant jamais eu d'admiration pour Glenn Ford, je le trouve assez brillant dans ce rôle, un pur mélo dans la grande tradition hollywoodienne, bien souligné par une musique appropriée d'André Prévin, et qui prouve le talent d'un réalisateur qu'on croyait limité au "musical".
En signant un remake du film signé par Rex Ingram en 1921, lui-même adapté du roman de Vicente Blasco Ibáñez, et en en transposant l’histoire de la première à la seconde guerre mondiale, Vincente Minnela a trouvé un excellent support pour développer la thématique la plus récurrente de sa filmographie, à savoir la place que se doit de trouver l’artiste dans une société en plein bouleversement. La montée du nazisme en Allemagne puis l’occupation française sont en effet deux contextes parfaits pour suivre les tourments de Julio Desnoyers, interprété par l’excellent Glenn Ford, ce jeune peintre soucieux de se montrer neutre dans le conflit militaire alors même que des dissensions politiques ont déjà éclaté au sein de sa propre famille. C’est la façon dont la dure réalité va peu à peu rattraper l’idéalisme un peu naïf qui animait le personnage qui fait des Quatre cavaliers de l’apocalypse une fresque mélodramatique déchirante, dégageant un fatalisme subtil mais non moins terrifiant. Visuellement, la qualité éclatante des couleurs ne fait pas qu’apporter de splendides images de Paris, elle sublime le lyrisme de ce drame passionnel.
Les Quatre cavaliers paresseux.... Aimant Minnelli quand par exemple il s'attaque sur une comédie musicale je doutais de son excellence pour ce film-drame. Pour apercevoir l'acteur Glenn Ford plus mollasson que jamais, c'est ici que vous le verrez. Après le sujet est pas inintéressant, seulement je m'attendais pas à ce que Minnelli délivre tant de mutlti-scène de sentiments à n'en plus finir, c'est lourdaud, long, plus la musique, le tout est vraiment éprouvant.
Fidèle depuis ses débuts de réalisateur en 1942 ("Panama Hattie") à la MGM, Vincente Minnelli en est rapidement devenu un des hommes de confiance à qui l'on peut confier les projets délicats, ambitieux ou même refusés par d'autres. En 1961, le studio envisage de monter un remake des "Quatre cavaliers de l'apocalypse" de Rex Ingram qui en 1921 avait révélé au monde Rudolph Valentino. Le film était adapté du roman éponyme de Vicente Blasco Ibanez un des plus grands romanciers espagnols, traitant des ravages de la Grande Guerre au sein d'une famille argentine aux descendances française et allemande sur fond de relation adultère virant au drame. C'est à cette occasion que Valentino qui incarnait Julio le héros du film, sera remarqué pour une scène de tango restée mémorable se déroulant dans un bar de la banlieue de Buenos Aires. Le "plus bel amant du monde" était né. La MGM exige pour plus d'impact auprès du public que l'action soit transposée pendant la Seconde Guerre Mondiale. Vincente Minnelli n'est pas convaincu par cette idée qui obligerait selon lui à trop modifier le texte d'Ibanez. L'idée d'aller filmer à Paris, d'y retrouver son nouvel amour (Denise Giganti) et de relever le défi d'une superproduction épique comme il l'avait demandé, le décide à s'engager hardiment dans l'aventure. Le film, long de 2h30, a bien du mal à prendre son envol tellement la reconstitution de l'ambiance argentine parait artificielle et certains acteurs peu adaptés à leur rôle. Lee J Cobb jouant Madariaga le patriarche de cette riche famille qui va connaitre un brisure fatale par les choix radicaux de sa branche allemande, est bien trop jeune pour le rôle (il est en effet plus jeune que Charles Boyer qui joue son fils) ce qui l'oblige à en faire des tonnes sous l'œil d'un Minnelli un peu trop complaisant qui aura beau jeu après de regretter ce qu'il dénoncera comme "l'innommable sentimentalité" à laquelle l'a contraint la production sur l'ensemble du film. L'argument semble un peu facile, le sentimentalisme un peu dégoulinant qui aura parfois plombé ses travaux les plus ambitieux étant tout de même le péché mignon de Minnelli. Glenn Ford qui ressemble à un jeune hidalgo comme Michel Simon ressemblait à Julien Sorel, n'ajoute en rien à la crédibilité de l'entame du récit. Minnelli avait pensé au tout jeune Alain Delon pour le rôle mais la MGM qui venait d'embaucher Glenn Ford l'imposa. Heureusement la seconde partie où se jouent réellement les enjeux dramatiques du film est de bien meilleure tenue à tous les points de vue. Elle permet à Glenn Ford de retrouver une partition bien plus dans ses cordes et ainsi de porter avec Charles Boyer, Ingrid Thulin et Karlheinz Böhm tous excellents le film vers le niveau attendu. Dans ses mémoires, Minnelli semble rejeter la faute assez facilement sur le système des studios pour expliquer la superficialité qui l'a toujours empêché d'être considéré comme l'égal des plus grands. Attitude ambivalente quand on sait que Minnelli est resté presque toute sa carrière exclusivement au service la MGM qui n'était pas réputé pour être un studio tourné vers le réalisme. Les comédies musicales restent bien le domaine de prédilection de ce réalisateur raffiné qui n'a jamais pu se départir complètement de la légèreté et du manichéisme typiques des scénarios servant de prétexte aux numéros de danse de Fred Astaire et Gene Kelly. Cette version du roman d'Ibanez mal embarquée s'avère donc une réussite qu'il faut saluer car c'est en général plutôt vers le finale que les films montrent leur faiblesse.
Concentrant une large partie de son œuvre autour de l’inadéquation des artistes à correspondre aux réalités de la vie, Vincente Minnelli oppose dans «The Four Horsemen of the Apocalypse» (USA, 1962) un peintre, fils d’une riche famille argentine, à la propagation nazie qui terrasse l’Europe au milieu du XXème siècle. Pour mettre en scène cette confrontation brutale des idéaux, Minnelli recourt à la théâtralité dans le jeu des acteurs et dans la scénographie, choix le plus judicieux pour traduire le caractère fondamentalement tragique d’une telle situation. Plutôt que de tendre le drame noué entre l’art et la vie (comme c’est manifestement le cas, par exemple, dans «An American in Paris» ou «The Sandpiper»), Minnelli privilégie le lyrisme ambiant, comme le fera Luchino Visconti dans un film similaire, «La caduta degli dei». Ouvert en Argentine, le film traverse différents pays (l’Allemagne du IIIème Reich, la Pologne, la France) et différentes années. Le scénario introduit le récit en présentant l’ensemble de la famille Madariaga avant d’articuler, de scène en scène, le démantèlement progressif de leur cohésion. Si le film jouit d’acteurs tous dirigés avec sagacité (sauf Charles Boyer qui cabotinent par instant), d’une musique d’André Prévin de remarquable qualité et d’un scénario de John Gay & Robert Ardrey exemplaire dans sa structure, Minnelli n’échappe pas à certains poncifs stylistiques du mélodrame. L’orage qui grondent dans l’inoubliable séquence du dîner familial, les trompettes qui sonnent quand la tragédie atteint son acmé, l’étreinte consommée des amants secrets, tout cela provient des canons les plus éculés du mélodrame que Minnelli ressert. A la même époque, dans une forme moins grandiose que celle de «The Four Horsemen of the Apocalypse», il y a à préférer «A time to love and a time to die» de Douglas Sirk, l’un des plus beaux mélodrames, portant sur les mêmes enjeux dramatiques (la séparation d’une famille par la seconde guerre mondiale).
Minnelli fait Son film de Guerre, et encore une fois c'est splendide. j'ai beau avoir préféré "comme un torrent" ou encore "celui par qui le scandale arrive", il faut bien dire que nous avons ici son film le plus sombre.
Un beau drame dans la grande ligné du mélo Hollywoodien avec ses partitions musicales qui appuie fortement les moments forts, sa photo scope superbe et son casting international flamboyant !
Les Quatre cavaliers de l'apocalypse bien que datant de 1962 fleure bon le cinéma hollywoodien des années 50, Vincente Minnelli se lance dans un mélodrame pas vilain mais assez figé et manquant d'âme. C'est réalisé avec soin, c'est bien joué même si Glenn Ford est un peu trop âgé pour son rôle, Lee J. Cobb qui interprète son grand-père (soit dit en passant un peu ridiculement grimé en gaucho argentin) n'a que 5 ans de plus que lui et son père est joué par Charles Boyer qui en 17 de plus, les décors aussi sont beaux mais on sent trop le film de studio, des habits pas forcément conformes à la mode de l'époque. Ce film se déroule de 1938 à 1944 essentiellement à Paris, on suit une famille en partie argentine, française et allemande prise dans la tourmente de la 2nde G.M., mais cela ne m'a pas plus passionné que cela, c'est assez bavard et peu de passages sont réellement tendus alors que certaines scènes avaient des situations pouvant l'être. Il y a de bons moments comme celui du restaurant ou le personnage joué par Glenn Ford voit sa maîtresse (Ingrid Thulin) convoitée par un général nazi et la scène finale qui termine abruptement et tragiquement ce récit. En fait le gros problème de ce film, c'est que Vincente Minnelli réalise ce film en smoking or il aurait du mettre les pieds dans la boue pour rendre ce mélodrame moins conventionnel et plus enthousiasmant. Je regrette aussi que Karlheinz Böhm soit un peu délaissé alors que son personnage (celui de la famille qui est admiratif d'Hitler et du nazisme) avait de quoi être mis en avant. Je préfère l'approche d'un Visconti avec Les Damnés ou du très beau Le Temps d'aimer et le Temps de mourir de Douglas Sirk.
C'est un très grand film que signe Vincente Minnelli qui a la riche idée d'adapter l'histoire pendant la Seconde Guerre Mondiale ce qui donne une toile de fond passionnante à l'ensemble. Nazisme, neutralité ou Résistance, les personnages doivent choisir et c'est confrontée à la guerre qu'une famille se disloque. Le scénario est superbement écrit avec ce qu'il faut de romance et la mise en scène est irréprochable à part peut-être l'utilisation de surimpressions un peu artificielles. Glenn Ford est parfait face à la sublime Ingrid Thulin dans ce drame grandiose.
Il est toujours difficile de faire un remake d'un chef-d'œuvre. Vincente Minnelli choisit donc la solution de ... réaliser un autre chef-d'œuvre. Il transporte l'histoire de la première à la seconde guerre mondiale et intègre l'univers de la résistance. Ce dernier ajout permet de changer le genre du film. En effet, le film de Rex Ingram pourrait être vu comme un drame intégrant la guerre alors que celui de Minnelli serait plutôt un film de guerre intégrant un drame. Dans les deux cas, la mise en scène est excellente mais, chose évidente, la présence du son dans la version de Minnelli apporte une proximité supplémentaire que ne peut pas posséder un film muet. Comme toujours chez Minnelli, les images sont splendides. Le scénario, déjà très fort dans la version d'origine, est renforcé par la quotidienneté liée à la résistance. A ce propos, il est d'ailleurs intéressant de remarquer que, contrairement à la très grande majorité des films traitant la seconde guerre mondiale, Minnelli montre à plusieurs reprises la présence des tirailleurs sénégalais dans l'armée française. Le seul petit point un peu décevant est l'interprétation un peu surjouée de Lee J. Cobb mais son rôle étant très court, cela reste négligeable. Ce film est donc un chef-d'œuvre a voir absolument mais ne doit pas faire oublier pour autant l'excellente première adaptation du roman, chaque version pouvant être vu comme un témoignage de chacun des conflits.
Avec cette histoire familiale dans la grande Histoire, Vincente Minnelli met en scène un mélodrame tragique aux couleurs flamboyantes mais desservi par un récit un peu lourd et pas très crédible, et par une interprétation peu convaincante, notamment Glen Ford trop âgé pour le rôle.
Le délitement d'une famille scindée entre français résistants et allemands nazis ouvre une réflexion sur l'impossible neutralité en temps troublés ainsi que l'impact psychologique d'événements historiques sur des personnalités diverses. Cependant le mélange des genres entre romance, tragédie (avec la symbolique aux relents expressionnistes des Cavaliers) et espionnage s'étiole devant le lyrisme mélodramatique que la réalisation classieuse alourdit encore, ralentissant un rythme pourtant empli de péripéties offrant potentiellement à chacun son moment d'éclat. Maitrisé techniquement et interprété avec conviction, le récit souffre pourtant d'un manque de souffle et d'émotion. Un peu décevant.
A voir et à revoir. D'abord pour sa beauté plastique. Minnelli, plus encore dans ce film nous révèle ici les sources du brio de ses mises en scène: sa complète maîtrise des métiers de dessinateur et de décorateur. Film unique aussi par l'histoire terrible et magnifique qu'il raconte. Ah, si tous les cinéastes pouvaient plus souvent s'inspirer de bons romans, les productions cinématographiques seraient moins affligeantes ! Autre richesse. Les acteurs. Tous excellents. Cependant aucun n'atteint ce caractère sublime, cette dimension shakespearienne de la lâcheté paternelle que Charles Boyer parvient à extirper d’un rôle qui au départ était sensé être secondaire.
« Les quatre cavaliers de l’apocalypse » est le dernier grand chef d’œuvre réalisé par Vincente Minnelli. Il met en scène la destruction d’une richissime famille. La première partie se déroule en Argentine, berceau des Madariaga, dont les deux filles ont épousés un européen, l’une un français, l’autre un aristrocrate allemand. Dun côté la branche française, Julio (Glen Ford) peintre amoureux de l’art (ses tableaux exposés dans son appartement sont de Vincente Minnelli lui-même), play boy renomé, indifférent à l’occupation dont le désir profond est de séduire Madame Laurier dont il est tombé amoureux. Et ça tombe bien, son mari parti sur le front Belge est capturé et envoyé en Allemagne comme prisonnier. Comme le rêve du patriarche (Lee J. Cobb) de voir la famille réunie, s’est brisé sur l’engagement des Allemands dans le parti nazi, Heinrich Von Hartrott, son petit fils a abandonné ses études de médecine pour devenir colonel dans la SS, comme celui de la petite fille Chi-Chi (Yvette Mimieux toujours aussi délicieuse) si enjouée et innocente, qui a rejoint la résistance va s’arrêter par la gestapo, le rêve d’amour de Julio et Marguerite Laurier (Ingrid Thulin) va s’évanouir dans la réalité de la guerre. Comme également celui de grandeur de Karl Von Hartrott (Paul Lukas) devant le carnage familial (scène poignante lorsque les quatre parents sont réunis). Son constat désespéré répond à l’accablement de Marcelo Desnoyers (Charles Boyer). Car Karl redoute la tragédie qui va réunir les deux cousins. Tellement semblables, au delà des voies séparées qu’ils ont empruntées. Ils sont bien du même monde lorsque juste avant les bombes, Julio lève son verre face à Heinrich. A la fois film de guerre, entrecoupé d’image d’archives teintes en rouge sang, mélodrame sans issue et tragédie inéluctable, jalonnée par les quatre cavaliers de l’apocalypse, pas un instant qui ne frise le sublime, tout en alternant les moments de bravoure (le diner en Argentine, le défilé sur les Champs Elysées, la rafle, l’opposition avec Von Kleig, le bombardement) et de grâce (la clef, la dernière étreinte de Julio avec son père, l’amour impossible que les deux cousins éprouvent l’un pour l’autre, l’entrevue entre Julio et Etienne Laurier,.. ). Dire que la mise en scène est d’une élégance et d’une virtuosité rares n’est pas une surprise chez le réalisateur, ni le soin apporté aux décors et à la couleur, sans oublier la musique grandiose d’André Previn (avec tonalité très Miklos Rozsà), comme sa direction d’acteur parfaite. Toutefois, le très bon Glenn Ford, un peu âgé pour le rôle, ne correspondait pas aux désirs de Minnelli qui voulait absolument Alain Delon, parfait alter ego latin au germanique Karlheinz Böhm. Mais la production ne voulait pas faire reposer un tel budget sur une seule star : Charles Boyer (les autres étaient soit des inconnus aux Etats Unis, comme Karlheinz Böhm, soit des seconds rôles). Sombre, flamboyant, déchirant et sensible. Cette adaptation dépoussiérée du Roman de Vicente Blasco Ibáñez est tout simplement Magnifique.